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  • : La vie au labo
  • : Les pensées - j'ose le mot- diverses d'un jeune scientifique ayant obtenu un poste académique à l'Université, après presque trois années en post-doctorat dont deux au fin fond du Massachusetts. Ca parle de science (un peu) mais surtout du "petit monde" de la science. Et aussi, entre autres, de bouffe, de littérature, de musique, d'actualité, etc. Et de ma vie, pas moins intéressante que celle d'un autre.
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  • mixlamalice
  • Misanthrope optionnellement misogyne et Esprit Universel.

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14 août 2014 4 14 /08 /août /2014 10:10

Quelques discussions sur Twitter ainsi que des événements récents, tant dans la blogosphère gastronomique, que dans la blogosphère "enseignement supérieur", m'amènent à écrire quelques mots sur le pseudonymat.

 

Cela fait presque 9 ans que je tiens, plus ou moins assidûment, ce modeste blog. Cela fait plus de 10 ans (et probablement presque 15) que je pratique les "réseaux sociaux" (avant qu'on ne les appelle comme ça - à l'époque il s'agissait de "chat" ou "fora"). En ce temps là, peut-être parce qu'il y avait une "méfiance" instinctive face à Internet qui tend aujourd'hui à disparaître, le pseudonymat était quasiment de rigueur.

Sans vous faire l'histoire de mon pseudo, qui ne présente aucun intérêt, cela fait donc plus de 10 ans que je sévis sur la toile sous le nom de mixlamalice, nom qui n'a jamais changé à quelques minimes variantes près. Il y a, au bout de toutes ces années, une part d'habitude là-dedans. Et il me semble qu'on ne peut pas vraiment parler dans ce cas d'"anonymat": même s'il ne s'agit pas de mon état civil, ma signature reste toujours la même, et à ma connaissance, il n'y a qu'un mixlamalice sur la toile française (à l'exception d'un gay de la région lyonnaise, il y a quelques années, mais je crois qu'il a disparu, et que nous n'intervenons de toute façon pas dans les mêmes cercles, si je puis dire).

 

Je n'ai donc jamais dévoilé stricto sensu mon identité sur ce blog ou ailleurs, mais, comme quasiment n'importe quel blogueur, j'ai laissé trainé plus ou moins volontairement au fil des ans suffisamment d'"indices" sur ma vie pour que toute personne un tant soit peu intéressée et sachant se servir de google puisse la découvrir relativement facilement. J'en connais au moins une demi-douzaine à ce jour (dont certains suivant des circonstances assez étonnantes d'ailleurs), et qui ont eu la gentillesse de ne pas "m'outer" publiquement.

 

Je ne conçois ainsi pas mon pseudonymat comme un blanc-seing me permettant de dénigrer, diffamer et insulter tout et n'importe qui, de mon employeur aux restos merdiques sur lesquels je peux tomber.

Sur mes presque 800 articles, il a du je le reconnais y en avoir quelques uns qui étaient trop agressifs et "personnels", que j'aurais sans doute mieux fait de ne pas écrire.

Mais dans l'ensemble, lorsque par exemple je critique, de façon parfois virulente, certaines pratiques dans le monde de l'enseignement supérieur et de la recherche français, c'est parce que je crois fermement qu'elles sont extrêmement répandues et affectent l'efficacité de tout le système. Et parce qu'il est toujours bon d'exposer la vérité du terrain, même à une audience aussi limitée que celle de ce blog, face à certains creux discours pompés sur ceux du maire de Champignac.

En conséquence, s'il m'arrive de relater des anecdotes se passant dans l'établissement qui m'emploie depuis 4 ans (comme il m'est arrivé de le faire également avec les précédents) c'est parce que je sais que, globalement, on en retrouve des variantes dans quasiment tous les établissements français. Ainsi, pour ne prendre que quelques exemples, les récits de "mépris" et/ou d'"ignorance" pour tout ce qui vient de l'étranger, qu'il s'agisse de personnels, d'étudiants, ou simplement de modes de fonctionnement, sont trop nombreux pour être recensés. Les mauvaises pratiques, des comités de recrutement comme des instances ou même de la part des candidats lors de recrutements de chercheurs ou d'enseignants-chercheurs aussi. La mise en garde contre la dérive bureaucratique de la recherche me semble également généralisée et même internationale. 

Bref, si mon établissement est certainement victime de quelques dysfonctionnements, je tiens à préciser que je ne crois pas qu'il le soit plus que la moyenne des établissements de recherche et d'enseignement supérieur français. Par certains points, il l'est probablement plus, par d'autres il est sans doute plutôt épargné. J'ai aussi eu la chance de travailler auparavant dans des endroits globalement mieux "préservés" des difficultés ambiantes, en France comme à l'étranger. Heureusement qu'ils existent (j'aimerais juste que les personnels soient conscients d'être quelque part "privilégiés", et ne pensent pas que ces "privilèges" leur sont dus car ils sont "meilleurs" que les autres) mais même eux commencent visiblement à être touchés par certaines dérives. Il est donc bon de les signaler, de les diffuser, de suivre leurs évolutions et variantes...

 

J'essaye de donner une portée relativement générale et une certaine objectivité (par exemple en donnant chiffres et références), et parfois même d'apporter quelques idées de solution, à la plupart de mes textes (en tout cas ceux qui sont développés). D. Monniaux, qui ne dit pas que des choses gentilles sur son blog non plus, mais les publie sous son nom, me disait "j'écris des billets un peu long que j'étaye, j'essaye de tourner mes propos dans l'intérêt du service et de la science et non comme pure critique". C'est je crois ce que j'essaye de faire aussi dans la majeure partie des articles, et si mon blog est pris pour un défouloir, du bitching sans nuance rigolo mais trop caricatural pour être pris au sérieux, c'est une déception... 

J'ai plusieurs fois contemplé l'idée de "m'outer" moi-même, mais les dernières histoires de blogueurs ennuyés voire condamnés m'embêtent je dois dire un peu, même si la "liberté de parole des universitaires" est paraît-il non soumise au devoir de réserve des fonctionnaires.

Depuis quelques temps, j'ai donc adopté une voie intermédiaire: je me sers de certains articles de blog (écrits "à chaud") comme base pour des articles plus poussés, mieux sourcés, et écrits sur un ton plus "policé" sans que le fond ne soit trop affecté, que j'essaye de diffuser sous mon vrai nom. Je reste assez sceptique sur le pouvoir que cela a de faire bouger les lignes, même si les réactions spontanées de collègues chercheurs ou enseignants-chercheurs (proches ou inconnus) sont souvent enthousiastes, ce qui fait toujours plaisir. Au niveau de la hiérarchie ou des instances, pas de retours, ce qui veut sans doute dire que ce n'est pas arrivé jusque là, mais on verra quand j'essaierai de passer Prof (il y a encore du boulot)...

 

 

PS: l'apparition de pubs sur le site ne sont pas de mon fait, gagner 1 euro/mois ce faisant n'étant pas encore vital. Il s'agit d'une nouvelle politique imposée par overblog. Peut-être passerai-je donc au mode premium payant, seul moyen désormais de pouvoir disposer d'un site sans publicité. Mais si gagner 1 euro/mois n'et pas necessaire, en dépenser 5 (par mois) pour bloguer me gave un peu... En attendant, je vous conseille donc d'installer adblock...

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commentaires

D
Salut Mix,<br /> L'anonymat sur le net, assorti de sa bonne ou mauvais utilisation provoque toujours des &quot;crises&quot; à tendance manichéennes, comme pour le &quot;mariage pour tous&quot;. D'un côté, cela a permis à des trolls de sévir partout, comme insulter dans l'espace son employeur (et dans l'espace, le son ne se propage pas), son concurrent commercial (qui est toujours un gros con et qui fraude l'Urssaf), ou le gars qui s'est barré avec la femme du troll en question (qui a bien eu raison, vu son comportement sur la toile)... de l'autre à ne pas se faire Googleliser sur chacune de nos actions (honteuses ou pas).<br /> après, comme toi, je prône un anonymat &quot;respectueux&quot;, qui ne serve pas de défouloir sytématique ... mais vu que la majorité des anonymes le sont pour &quot;troller&quot;, nos pseudos porteront toujours les stigmates de celui &quot;qui veut balancer s'en prendre de risques&quot;...<br /> Personnellement, étant déjà plutôt peu disert sur ma vie privée, dans la vraie vie, je ne me vois pas l'étaler avec mon vrai nom au plus grand nombre !! Aussi, je laisse pas mal de détracteurs et autres curieux, pas doués pour le net, s'épuiser à savoir qui je suis et la gueule que je traîne (pas trop difficile non plus, comme toi, de deviner rapidos qui je suis) !! <br /> Etant parfois un peu sévère avec quelques établissements, voire quelques vins, je n'ai pas pour autant un pouvoir de nuisance suffisant pour me voir figurer sur une black list !! <br /> Quand je lis que certains blogueurs s'affichent avec le tee-shirt de leur blog dans des restos (ils espèrent un dessert gratuit ou quoi ?!), je vais même jusqu'à soutenir l'anonymat physique que François Simon s'est attaché à s'imposer (enfin, ça doit encore juste marcher au-delà du périph, car à Paname tout les restaurateurs doivent avoir un photomaton du coco !!). <br /> Alors ça y est on va te lire sous Gary au lieu de Ajar ?!! Garde quand même un peu de colère (justifiée) !!
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M
Salut Doc, <br /> Le but de publier, sous son nom ou non, c'est quand même de dire quelque chose d'intéressant, et si possible pas complètement identique à ce que d'autres ont déjà dit ou écrit 1000x, donc oui, j'essaye de faire en sorte que les quelques tribunes publiées sous mon vrai nom apportent un point de vue &quot;original&quot;, parfois un peu énervé si besoin (et en même temps pas complètement idiot). Ces tribunes concernent bien sûr mon activité principale, pas la restauration...<br /> <br /> Après c'est vrai que tant le lecteur moyen, qui retient surtout le trash-talking, que l'&quot;auteur&quot; moyen, qui écrit mieux pour défoncer que pour encenser, font qu'on est jamais à l'abri de se lâcher un peu trop ou de créer une polémique a 2 sous sans le vouloir (cf le resto de viande du canal dont j'ai oublié le nom sur ton blog)...