Non, le heavy-metal n'est pas réservé à une élite. C'est une musique populaire, simple, sans prétentions, une grande famille où les clans n'ont pas leur place, ainsi que le montre ce dialogue classique entre fans, dans le pit avant le début du gig.
"Eh, t'as écouté le side-project solo du bassiste de Viciousator?"
"Non, c'est quoi?"
"Ah c'est génial, rien à voir avec le grindcore-fusion habituel. Non, là c'est plutôt du dark-ambiant doom, un peu dans la veine de Rotting foetus, tu vois?"
"Attends, tu parles de Rotting foetus, le combo danois avec l'ancien chanteur de Chainsaw's murder?"
"Ouais"
"T'hallucines alors, ils ne font pas du dark ambiant, ils font du black folk medieval!"
"Non, ça c'était leur deuxième album, mais depuis ils ont radicalement changé de style, vu que le gratteux qui composait a splitté pour fonder Sexhumator".
"Ah ok, scuse vieux".
"Bon, bref, et en plus l'album de Rotting foetus a été enregistré aux Bleeding ears studios avec Francis "Almost sixty-six" Drizla, le producteur du septième album de Slaughtering kills. Ca envoie du très lourd, ils ont enregistré en prise direct, et ils ont embauché pour l'occasion l'orchestre symphonique de Cracovie. Ca donne à leurs arrangements une puissance de ouf".
"Gars ça doit être mortel".
"Trop sûr man. Pourtant, tu vois d'hab j'aime pas le dark doom c'est franchement trop commercial. Mais là il y a quasiment des relents de nuclear metal, ça déchire les tympans. Je te le filerai, j'ai réussi à choper le bootleg".
"YEAH. Au fait, c'est quoi le concert de ce soir?"