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  • : La vie au labo
  • : Les pensées - j'ose le mot- diverses d'un jeune scientifique ayant obtenu un poste académique à l'Université, après presque trois années en post-doctorat dont deux au fin fond du Massachusetts. Ca parle de science (un peu) mais surtout du "petit monde" de la science. Et aussi, entre autres, de bouffe, de littérature, de musique, d'actualité, etc. Et de ma vie, pas moins intéressante que celle d'un autre.
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23 juin 2008 1 23 /06 /juin /2008 16:57
Avec ma douce, nous avons assisté a deux concerts ce week-end, chose que nous n'avions pas fait depuis longtemps, en solo ou en duo.
Iron Maiden le vendredi soir, Yael Naïm le samedi soir. On peut difficilement plus éclectique, et mon but ici n'est pas de comparer qualitativement les prestations de l'icone heavy metal des 80's avec la nouvelle perle franco-israëlienne de la world-folk (je n'ai pas lu Télérama donc je ne sais pas sous quelle catégorie elle a été placée), mais de vous livrer quelques impressions a posteriori.

Iron Maiden est probablement "mon groupe préféré", pour reprendre la terminologie des fans de moins de 16 ans.
J'en ai parlé assez peu ici, car c'est un groupe plus "consensuel" que Manowar. Qu'on aime ou pas leur musique, Maiden est un groupe sérieux, pas franchement ridicule (certes ils portaient du cuir ou des spandex dans les années 80, mais ils n'ont jamais sombré dans la peau de bete, le maquillage ou la permanente) qui personnifie le hard-rock heavy-metal sans trop de clichés, un peu comme AC/DC ou Metallica avant que ces derniers ne succombent a la teinture peroxydée, a la psychothérapie de groupe et au néo-metal.
Bref, il n'y a pas vraiment de quoi se marrer en parlant d'Iron Maiden (ils n'ont meme pas pour eux de se droguer ou de se taper Pamela Anderson), du coup, je reste concentré sur Manowar ou W.A.S.P. quand je souhaite communiquer au monde ma passion pour la musique douce.

Toutefois, c'est par ce groupe que je me suis vraiment intéressé a la musique, et que je suis ainsi devenu, moi aussi, un fan de moins de 16 ans tendance rebelle.
Auparavant, j'écoutais NRJ ou Foun Radio, quelques cds de mon frangin, un peu tout et n'importe quoi, mais en dilettante, sans que cela soit vraiment quelque chose d'important pour moi comme la lecture pouvait l'etre.
Et puis, un jour de 1996, je me suis retrouvé a la Fnac et ait été intrigué par la superbe (et de bon gout) pochette du X-Factor , le premier album de Maiden post-Dickinson (le chanteur emblématique, parti apres l'album Fear of the Dark, en 1992).


Je connaissais déja un peu Iron Maiden, par le biais de leurs lives de la tournée Fear of the Dark justement, dont j'avais enregistré sur cassette quelques titres apres avoir emprunté les cds a la médiatheque niçoise.
Cet album a été pour le moins décrié par la suite (pas que pour sa pochette, et un peu abusivement a mon gout), mais l'écoute de la premiere chanson (Sign of the Cross) et sa géniale montée en puissance introductive ont été la premiere claque musicale de ma vie, et ont signé mon entrée dans le fan club éternel de Maiden.
Meme si j'ai depuis largement élargi mon horizon musical, je leur reste sentimentalement tres attaché, et continue a aller les voir des que possible en concert (le groupe ayant été fondé fin des années 70, les musiciens ont maintenant la cinquantaine bien tassée, et sont donc plus proches de la retraite que du début de leur carriere: je me dis donc que chaque concert auquel j'assiste est potentiellement le dernier). 

Pour la petite histoire, Maiden s'est reformé en 2001 (i.e., ils ont fait revenir Bruce Dickinson - ainsi que le guitariste Adrian Smith- et ont viré Blaze Bayley qui l'avait remplacé sans démériter). Pour etre franc, je crois que la reformation a eu pour principale raison le pognon plutot qu'une quelconque vélleité artistique, mais toujours est-il que, le retour du rock au top de la mode aidant, Iron Maiden connait depuis une deuxieme carriere exceptionnelle, enchainant des albums de qualité respectable (contrairement a pas mal d'autres groupes eux aussi reformés pour des questions pécuniaires) et remplissant des salles de superficies inégalées depuis leur heure de gloire au milieu des années 80, et ce partout dans le monde.

Bref, revenons a notre concert. A Mansfield, MA, 30 minutes au sud-ouest de Boston, dans un amphithéatre en plein air, a moitié couvert, d'une capacité que je situerais entre le Zénith et Bercy (disons dans les 10000 places ou moins - apres vérification, il semble que ce soit plutot 15000, plus grand que ce qu'il m'avait semblé).
La tournée actuelle est censée etre focalisée sur les quatre albums qui ont amené Maiden a la gloire (Piece of Mind, 1983, Powerslave, 1985 et sa tournée pharaonique, c'est le cas de le dire, Somewhere in Time, 1986 et Seventh Son of a Seventh Son, 1988). Ils avaient déja suivi le meme principe avec leur trois premiers albums en 2005 pour une tournée intitulée Early Days.
J'ai été un peu déçu que, contrairement a cette fois la, ils n'aient pas joué le jeu a 100% et aient malgré tout interpreté 5 classiques n'ayant pas été composés dans cette période. Comme ils ne passent pas toujours par les USA (le heavy metal "classique" n'est pas en odeur de sainteté ici, du fait de groupes plus modernes comme Slikpnot, et Maiden est sans doute l'un des seuls représentants du genre a pouvoir se permettre d'y venir tout de meme sans se ruiner), je ne sais pas si la set-list est un spécial best-of pour la foule ricaine sevrée, ou si elle sera la meme en Europe. Dans ce cas la, ce serait dommage, car ces 5 classiques, je les ai entendus a chaque tournée de Maiden depuis 2001, c'est a dire au moins 5 fois, et je dois avouer que j'aurais préféré m'en passer cette fois-ci au profit de titres plus joués sur scene depuis 20 ans (cela dit, il y a eu tout de meme 5 ou 6 chansons "inédites" en live, tout au moins de mon temps).

Toutefois, a part ce petit reproche, et la pluie qui a donné a la performance un coté rock'n'roll pas forcément apprécié de ma douce un brin frigorifiée, l'ambiance festive et familiale typiquement américaine était plutot plus sympa que chez nous et le concert était globalement tres bon. Comme toujours avec Maiden. Les décors et la pyrotechnie étaient phénoménaux, et Iron Maiden, malgré les années qui passent, reste un grand groupe de scene, tres pro, tres carré.
Et c'est la que je voulais en venir. Tres pro, tres carré, et, me dis-je, limite trop. Attention, rien a voir avec par exemple Muse et son chanteur-guitariste talentueux mais aussi charismatique qu'un caramel mou, qui enchaine tous ses titres non-stop, sans un mot au public, et avec exactement la meme sonorité "parfaite" que sur album. Il y a incontestablement plus de vie chez Maiden, mais tout de meme, le show est calibré pile-poil, les speechs sont bien rodés, la set-list est la meme chaque soir, et ils ne feront jamais une chanson de plus pour récompenser un public particulierement chaleureux, par exemple. Bon, je ne leur en veux pas, et je comprends qu'apres 30 ans a faire ça, on perde un peu la spontanéité des débuts.
Mais la différence avec Yael Naïm le lendemain m'a sauté aux yeux. Yael Naïm, israëlienne vivant a Paris, est connue depuis peu pour sa jolie chanson New Soul qui a fait la pub ici pour le nouveau Mac. Son premier album est tres sympa, les chansons agréablement mélancoliques, avec des instrumentations intéressantes et un beau brin de voix.
Samedi soir, on les (elle et ses trois musiciens) sentait authentiquement heureux d'etre la, spontanés, complices, souriants, encore émerveillés par la présence du public et le remerciant a tour de bras, allongeant les chansons pour faire chanter la foule, improvisant allégrement etc. Vraiment un chouette concert dans une chouette salle (une sorte d'Olympia rutilante appartenant a la fac de musique de Boston), avec une premiere partie elle aussi tres agréable (Piers Faccini, un jeune anglais, croisement entre Bob Dylan et Ben Harper - pour lequel il a d'ailleurs ouvert- période Blind Boys of Alabama).

Quoi qu'il en soit, deux bons moments.
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commentaires

M
Pour ceux qui se demanderaient quels étaient les inédits:Revelations de Piece of Mind, Powerslave, Aces High et Rime of the ancient mariner de l'album Powerslave, Wasted Years de Somewhere in time et Moonchild de Seventh Son.On peut rajouter le assez rare (depuis 96) Heaven Can wait et le Churchill's speech introductif.Dans les classiques joués et rejoués, je me souviens de Hallowed be thy name, the Number of the beast, Iron Maiden (of course), Run to the hills, et Fear Of the Dark.J'eusse préféré un petit Caught somewhere in time ou un flight of Icarus des familles. Meme un the evil that men do déja entendu m'aurait plus fait vibrer. Oui, j'aime bien chipoter.
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C
Piers Faccini, c'est vraiment pas mal du tout.bien que fan de Maiden, je comprends que le concert des "petits jeunes" ait été plus authentique et plus humain.disons aussi que la dimension de la salle y est pour quelque chose...déjà entre le Zénith et Bercy on sent que ce n'est pas la même dimension, mais au Parc des Princes ou au SDF, c'est carrément industriel...
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M
<br /> <br /> Effectivement la dimension de la salle joue aussi, et j'avais préféré notamment Rammstein a Zénith a Rammstein a Bercy 2 ans apres (j'avais surtout attribué ça a leur éclosion dans le monde<br /> "mainstream" du métal qui les avait rendu un peu mous du zgueg et avait amené dans le public tous les boutonneux fans de Slikpnot - depuis ils sont passés a la tektonique).<br /> <br /> Je savais pas que Piers Faccini était connu (il faut que je me remette a Télérama) mais effectivement il le mérite, ses chansons sont simples et belles. Bon, il doit pas etre tant connu que ça<br /> quand meme, c'est lui qui vendait ses cds dans le hall a la fin de son set (d'ailleurs, ma douce en a acheté un, qui était cassé... pas de bol, je crois pas qu'il fasse la garantie)<br /> <br /> <br /> <br />