Au menu de ce début février, déjà deux journées de "formation" ou je joue le rôle de technicien supérieur pour des collaborateurs de mon boss, sur des projets auxquels je ne serai jamais ni de près ni de loin associé (en clair, je leur apprends juste à se servir d'un de nos appareils, en clair deux journées de perdues), une journée à m'occuper des lycéens qui s'amusent à faire de la science chez nous une fois par mois (en clair, une journée de perdue), dix jours à bosser sur une proposal que mon chef m'a poussé à écrire et qu'on ne soumettra probablement pas (en clair, du temps de perdu). Le compte est bon. Et je ne comprends toujours pas pourquoi mon chef ne file pas ce genre de trucs à la con (hormis la proposal) à ses thésards plutôt qu'à ses post-docs.
Il y a un an presque exactement, c'était la même chose puis ça s'était quelque peu calmé. Est-ce la période qui veut ça?
Ah, et puis la manipe complémentaire que je devais faire avant de soumettre mon article (manipe qui comme de juste ne marche pas), s'est transformé depuis ce matin en deux manipes complémentaires. Une manipe, d'après mon chef "pretty straightforward", mais qui d'après moi nécessitera bien deux-trois mois de boulot si tout se passe bien. Vu qu'il passe la tête dans nos salles de manipes douze minutes une fois tous les quatre mois, j'aurais tendance à me faire plus confiance sur les questions techniques. De plus, l'intérêt de cette manipe me semble, même si elle marche, disons, pour faire dans l'euphémisme, peu évident: comme je l'ai déjà dit, les américains ont beaucoup d'idées mais on ne peut pas dire que prendre du recul pour s'assurer que l'idée est ET intéressante ET réalisable expérimentalement, ce soit leur fort (faut dire que quand on a 25 étudiants et de la thune à dépenser on peut toujours en envoyer un au casse-pipes pendant deux ans avant de se rendre compte que bon ben ça marche pas - ça va probablement un peu changer prochainement).
Comme de plus je dois gérer mes problèmes de visa, d'impôts, et mon retour en France pour des fuckin' séminaires (le séminaire, pour le post-doc c'est un peu l'équivalent de la tournée du représentant de commerce: il sait très bien que ça ne servira très probablement à rien, mais il est obligé de le faire), j'ai pas trop la tête à bloguer.
Par contre j'en ai plein le fion.