Par ce titre je rends hommage à une ancienne connaissance qui se surnommait ainsi, dans un excès de lucidité et d'auto-dérision frisant le masochisme (parce que bon, quand vous pensiez avoir une vie de merde, il suffisait de le regarder et de parler avec lui cinq minutes pour immédiatement relativiser). Donc, spéciale cacedédi à toi, Znurlf - un autre de ses surnoms, me demandez pas d'où ça vient.
Bref, en ce moment, moi aussi j'ai pas de bol.
Quelques preuves?
- En allant passer le week-end à Newport, un caillou qui volait par là a fracturé mon pare-brises. Allez, plus de peur que de mal, ou d'agacement que d'emmerdements réels, puisque la réparation a été prise en charge par l'assurance et effectuée le jour même.
- En revenant de Newport (à part ça le week-end était sympa et il a fait beau, merci), ma voiture s'est mise à faire un boucan du diable qui m'a fait craindre que nous ne rentrerions jamais vivants. Bilan, l'essieu à chaner, 250 dollars de réparation, deux semaines après avoir fait changer les plaquettes de frein pour également 250 dollars alors que jusque là, titine se comportait comme un charme.
- Hier, je suis de corvée pour aller chercher un visiteur du labo à l'aéroport de Boston. 2 heures et quelques de route dans des conditions dantesques: chutes de neige, un peu de pluie à certains moments, visibilité de 54 centimètres sur leur putain d'autoroute bourrée de nids de poules et absolument pas éclairée. J'arrive vivant à l'aéroport pour me rendre compte que l'avion est retardé très légèrement, deux petites heures (il arrivera finalement 30 minutes après l'avion qui partait du même endroit et était censé arriver une heure après, qui avait lui-même déja une heure de retard). Nous arriverons donc dans mon trou à 1h30 du mat' bien tassés.
Bien sûr, je ne rappellerai pas le souvenir toujours délicat du café à 350 dollars, café qu'à ce prix-là je n'ai même pas pu boire. Je ne m'attarderai pas non plus sur le cours du dollar qui m'a probablement fait perdre 300 ou 400 euros suite à un transfert deux semaines trop tôt.
Tout ça n'est finalement pas bien grave, à part pour mon compte en banque. Et puis, je peux toujours me remonter le moral, ou au moins relativiser, en pensant à ce post-doc qui ne candidatera pas cette année au CNRS car il n'a pas bien appuyé sur le bouton "valider" en remplissant son dossier sur Internet et s'en est aperçu après la date limite d'envoi des dossiers. Bim un an de perdu - mais non, pas de perdu, le post-doc c'est tellement génial, on en redemande, surtout avec d'aussi bonnes raisons (anecdote véridique qui m'a été transmise par Chtom: comme il dit, ça doit pas être facile de se lever tous les matins avec comme première pensée "MAIS QUEL CON!!!!").