Il y a de quoi se marrer dans l'actualité, aujourd'hui.
Ainsi, après le rejet de loi du projet Hadopi -dont je ne discuterai pas- par l'Assemblée jeudi, à 21 voix contre contre 15 voix pour, on a pu lire quelques réactions amusantes.
Christine Albanel déplore "la triste comédie à laquelle se sont livrés les députés de l'opposition, dont une quinzaine ont dissimulé leur présence pour surgir dans l'hémicycle à la minute même du scrutin".
"On va perdre du temps. C'est une obstruction parlementaire scandaleuse", s'est énervé Franck Riester, rapporteur UMP du texte: "Pendant la discussion sur le texte issu de la CMP (commission mixte paritaire), les députés socialistes n'étaient qu'une poignée. D'un seul coup, ils sont sortis de derrière un pylône, ils ont débarqué en nombre pour un coup politique au détriment des artistes de notre pays".
J'aime beaucoup le "ils ont débarqué en nombre", c'est à dire à 15... sur, rappelons-le, un total théorique de 577 députés qui après tout sont censés être payés en partie pour ça (j'entends, siéger à l'Assemblée) par les fonds publics... Salauds de socialistes, s'ils commencent à faire venir plus de 10% de leur effectif, ça va multiplier les "coups politiques" et les "obstructions scandaleuses".
Traduit en français, j'imagine que ça veut dire que les pauses déjeuner-cigares risquent de durer moins longtemps.
Heureusement, Roger Karoutchi, le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement, nous rassure: "Ce texte sera de toute manière bien sûr voté. On le fera à la rentrée des vacances parlementaires" de Pâques.
On se demande bien, enfin en tout cas je me demande bien, à quoi sert l'Assemblée si tous les textes rejetés sont revotés jusqu'à ce qu'ils soient acceptés (souvenez-vous de la loi sur les OGM). C'est sans doute une question con... Bof.