14 mai 2009
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12:49
L'audition, c'est la semaine prochaine.
La préaudition, c'était en début de semaine: globalement ça s'est pas mal passé. Un peu plus nerveux qu'à l'accoutumée (sans faire mon blasé, j'ai maintenant donné un certain nombre de séminaires et le trac assez fort que je ressentais lors des premiers s'est pas mal estompé), j'ai fait une performance correcte.
Seul point sombre: mon cerveau a relâché la pression un poil trop tôt, au milieu du dernier slide, ma phrase de conclusion se perdant en conséquence dans un flot de bafouillages un peu ridicules. Cela dit, grâce au deuxième point sombre (qui était que je passais le dernier de la matinée, juste avant le déjeuner), tout ça est passé assez inaperçu dans la mesure où tout le monde pionçait...
Bref, je pense avoir laissé une impression relativement neutre, ce qui est plutôt pas mal dans ce genre de préauditions où l'important est surtout de ne pas se griller auprès du conseil scientifique du labo.
Maintenant, passage "en off":
- Le directeur du labo, à ma mentor: "il est pas mal ton candidat, je trouvais son dossier pas terrible mais sa présentation était bien" (je sais pas comment je dois le prendre, peut-être, parce que j'ai envie d'être optimiste, en me disant que de toute façon le directeur du labo n'a lu que d'un demi-oeil les dits dossiers, alors qu'en tant que chairman il avait un devoir minimal d'écoute lors de la préaudition).
- Mon sous-mentor, à moi: "La labo a choisi de ne pas choisir (i.e. de ne pas faire de "classement" des candidats à proposer à la commission - de mon expérience, la commission déjuge rarement un classement fait par le labo, sauf aux positions où ça n'a pas d'importance, par exemple le fond de la liste)". Cette position peut encore évoluer mais c'est la tendance du moment: le labo en question est un gros machin avec un spectre scientifique fort vaste, constitué de petites équipes qui collaborent peu (car elles ont peu ou pas du tout de questions scientifiques communes), donc de ce que j'en ai compris, pas facile à gérer. L'absence de consensus et par voie de conséquence de ligne de conduite claire a l'air fréquent.
- Evaluation des candidats: nous sommes, comme à l'accoutumée 8-10.
Il semblerait que, au niveau du labo, je sois dans le top 3, mais pas en haut du top 3, le candidat number one étant le favori du "groupe influent" (mais adepte du double jeu ce qui semble parfois lui jouer des tours), qui a fait un post-doc "sexy". Cela dit, le labo n'ayant apparemment pas de politique scientifique ferme sur le coup, l'audition sera, exceptionnellement, probablement très importante: le favori l'emportera-t-il? Un outsider le coiffera-t-il au poteau? Ou aura-t-on une victoire totalement surprise?
Avec le décalage du concours CNRS, il faut s'attendre à moins de désistements, seule la première place risque d'être belle...
Quel suspense.
La préaudition, c'était en début de semaine: globalement ça s'est pas mal passé. Un peu plus nerveux qu'à l'accoutumée (sans faire mon blasé, j'ai maintenant donné un certain nombre de séminaires et le trac assez fort que je ressentais lors des premiers s'est pas mal estompé), j'ai fait une performance correcte.
Seul point sombre: mon cerveau a relâché la pression un poil trop tôt, au milieu du dernier slide, ma phrase de conclusion se perdant en conséquence dans un flot de bafouillages un peu ridicules. Cela dit, grâce au deuxième point sombre (qui était que je passais le dernier de la matinée, juste avant le déjeuner), tout ça est passé assez inaperçu dans la mesure où tout le monde pionçait...
Bref, je pense avoir laissé une impression relativement neutre, ce qui est plutôt pas mal dans ce genre de préauditions où l'important est surtout de ne pas se griller auprès du conseil scientifique du labo.
Maintenant, passage "en off":
- Le directeur du labo, à ma mentor: "il est pas mal ton candidat, je trouvais son dossier pas terrible mais sa présentation était bien" (je sais pas comment je dois le prendre, peut-être, parce que j'ai envie d'être optimiste, en me disant que de toute façon le directeur du labo n'a lu que d'un demi-oeil les dits dossiers, alors qu'en tant que chairman il avait un devoir minimal d'écoute lors de la préaudition).
- Mon sous-mentor, à moi: "La labo a choisi de ne pas choisir (i.e. de ne pas faire de "classement" des candidats à proposer à la commission - de mon expérience, la commission déjuge rarement un classement fait par le labo, sauf aux positions où ça n'a pas d'importance, par exemple le fond de la liste)". Cette position peut encore évoluer mais c'est la tendance du moment: le labo en question est un gros machin avec un spectre scientifique fort vaste, constitué de petites équipes qui collaborent peu (car elles ont peu ou pas du tout de questions scientifiques communes), donc de ce que j'en ai compris, pas facile à gérer. L'absence de consensus et par voie de conséquence de ligne de conduite claire a l'air fréquent.
- Evaluation des candidats: nous sommes, comme à l'accoutumée 8-10.
Il semblerait que, au niveau du labo, je sois dans le top 3, mais pas en haut du top 3, le candidat number one étant le favori du "groupe influent" (mais adepte du double jeu ce qui semble parfois lui jouer des tours), qui a fait un post-doc "sexy". Cela dit, le labo n'ayant apparemment pas de politique scientifique ferme sur le coup, l'audition sera, exceptionnellement, probablement très importante: le favori l'emportera-t-il? Un outsider le coiffera-t-il au poteau? Ou aura-t-on une victoire totalement surprise?
Avec le décalage du concours CNRS, il faut s'attendre à moins de désistements, seule la première place risque d'être belle...
Quel suspense.