29 juillet 2009
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16:40
Je n'utilise pas Twitter, mais si j'ai bien compris le principe, cela consiste à raconter sa vie sur un portail type blog ou Facebook, mais en messages courts de moins de 100 caractères.
C'est une invention géniale: la plupart de mes contemporains n'ayant rien d'intéressant à raconter, mais éprouvant malgré tout le besoin irrépressible de le faire partager tout en étant, de plus en plus, incapable de s'exprimer, ce médium est fait pour eux. Et permet qui plus est de soulager un tantinet les lecteurs les moins masochistes.
Bref, je ne twitte pas, mais je vais faire comme-ci, voici quelques petites futilités en vrac:
- Mon prochain papier va probablement être soumis d'ici deux semaines. Il pourrait même être soumis aujourd'hui, si ce n'était une manipe complémentaire pour laquelle j'avais perdu espoir et qui vient finalement d'annoncer des résultats peut-être prometteurs, tout au moins digne de figurer en 5 lignes et une demi-figure dans le draft. Ma conscience professionnelle m'oblige à essayer de boucler cette manipe d'ici la fin de la semaine. Reste le plus dur, qu'il soit accepté, mais voila enfin un début de preuve sur mon travail de post-doc (dans les CVs, "manuscrit en préparation", c'est assez limité. "manuscrit soumis", c'est tout de même un peu mieux même si ce n'est pas Byzance).
- Nous sommes au bord du clash avec ma proprio: j'ai avant-hier oublié de rouvrir la porte des toilettes après utilisation (la porte se referme toute seule si on ne la bloque pas). Je n'ai pas bien compris où était le drame, mais je l'ai entendue vitupérer alors que je venais de me coucher. Depuis je fais attention, mais il n'y a pas eu autant de tension entre nous depuis que j'avais rangé un couteau à l'envers dans le tiroir des couteaux.
- Heureusement, le retour au bercail semble depuis peu un brin moins flou: j'ai une échéance importante en France en décembre, je pense que j'en profiterai pour faire mon come-back définitif. Même si dans le cas où cette échéance ne donne pas les résultats escomptés, je n'ai pas vraiment de plan B. Au pire, je ferai RMIste chez mes parents en attendant de retrouver un post-doc, chose pas très difficile par les temps qui courent puisque les industriels ne financent que ça. Ca aura au moins le mérite d'être reposant.
- Hier soir, AC/DC se produisait dans le stade des Patriots, l'équipe de foot américain de Boston et sa région. Dommage que je n'ai pas pu prendre de photos (pour cause de non-possession d'appareil), le stade est impressionnant, et le show envoyait lui aussi du pâté, avec force pyrotechnie (la plus impressionnante à laquelle j'ai assisté, avec peut-être Rammstein dans une salle bien plus petite).
Calibré au mm, à la Iron Maiden, mais qui présentait pour moi l'attrait de la nouveauté. Brian Johnson était un peu poussif sur certains vieux titres (Dirty Deeds, Hell's Bells), rien de bien méchant. L'avantage d'AC/DC, c'est que même sans être un grand fan, on n'est pas perdu à un de leurs concerts, pour peu que l'on connaisse la dizaine de tubes imparables qu'ils joueront quoiqu'il arrive (pour les néophytes, cf la setlist du Live at Donnington). Et puis leurs chansons sont tellement "catchy" que même celles que vous n'avez jamais entendues vous paraîtront familières dès la fin du premier couplet: bref, ce qui rend un peu pénible selon moi l'écoute d'AC/DC chez soi fait sa force en concert.
Et puis, quelques remarques connexes:
- 40 dollars le parking, ça fait ch(i)er, surtout quand le ticket pour le concert est déjà à 100 dollars. D'autant plus que ce prix n'est indiqué nulle part (voir point ci-dessous), jusqu'à ce qu'après 20 minutes de queue pour rentrer, vous arriviez devant une caisse. Qui ne prend que le cash. Je n'en avais pas assez sur moi, n'ayant pas prévu cette dépense. J'ai donc du ressortir péniblement de l'enceinte, trouver un ATM (voir aussi plus bas), puis refaire la queue.
- Et d'autant plus quand il faut 1h après la fin du concert pour en sortir: avec leur manie de construire des stades au milieu de nulle part, sans transports en commun à proximité, il se trouve qu'il n'y a qu'une seule route qui y conduit et qui en repart. Quand 50000 personnes cherchent à sortir en même temps, c'est la catastrophe.
- Mon voisin de concert, 60 ans, à bloc mais pas typé "vieux rocker sur le retour", m'a proposé de tirer sur un pétard qu'il s'était allumé. Je fus un peu surpris. Pour ce que j'en sais, j'ai peut-être la grippe A maintenant.
- On notera en première partie la présence d'un petit groupe de Dublin, The Answer, pas mauvais dans son croisement Led Zep (surtout le chanteur) - ACDC. Et celle d'Anvil: l'histoire est belle (comment passer d'un gig dans un bar miteux à une première partie dans un stade en deux ans), mais je dois avouer qu'ils tombaient un peu là comme un cheveu sur la soupe, entre son pourri de chez pourri et musique (trash bourrin) pas mauvaise mais assez incongrue ici compte tenu du reste de la programmation.
- Les panneaux indicateurs aux US, quand ils existent, notamment sur les routes, sont une catastrophe, je crois l'avoir déjà dit mais c'est l'une des rares choses auxquelles je ne me suis toujours pas habitué. En gros, la seule solution est de se planter, puis d'espérer que la deuxième fois on se souviendra ce qu'il fallait faire sans avoir à se fier aux panneaux.
- En rentrant, à presque 2h du matin, j'ai du m'arrêter faire le plein. La aussi c'est assez trompeur, mais les stations services ont beau être allumées, pas fermées, et disposant d'un moyen de paiement à la pompe, les dites pompes ne fonctionnent pas: tout semblait normal (carte à swipper, code pin à rentrer...), mais l'autorisation de remplissage n'est jamais arrivée.
- Les "cops" sont foutrement efficaces, puisqu'alors que j'étais dans la station-service depuis à peine 4 minutes et que je commençais à comprendre que je ne pourrais pas prendre de l'essence, un flic en patrouille a surgi hors de la nuit dans sa grosse bagnole pour voir ce que pouvait bien foutre un pékin à la pompe à 2h du mat'. Il m'a sûrement pris pour un débile ("mais ça n'ouvre pas avant 5h!") mais il m'a proposé gentiment de me montrer le chemin vers la pompe 24h/24 la plus proche.
- Enfin, mieux vaut être trop prudent que pas assez, mais ce matin ma credit card a été bloquée par Bank of America à cause de l'histoire à la station-service. Et parce que j'avais fait une (une seule) erreur dans mon code pin quelques heures auparavant en retirant du cash. Bilan: activités suspectes, carte bloquée. Appel au centre des fraudes, petit interrogatoire, etc, ça déconne pas, même si tout a été réglé assez facilement.
- Pour conclure, je prends quelques jours de vacances (bien méritées, je ne sais pas, mais bienvenues en tout cas) à la fin de la semaine. Au programme, 3 jours à Washington DC et 3 jours à New-York City, avec Priscilla et quelques membres de sa famille.
C'est une invention géniale: la plupart de mes contemporains n'ayant rien d'intéressant à raconter, mais éprouvant malgré tout le besoin irrépressible de le faire partager tout en étant, de plus en plus, incapable de s'exprimer, ce médium est fait pour eux. Et permet qui plus est de soulager un tantinet les lecteurs les moins masochistes.
Bref, je ne twitte pas, mais je vais faire comme-ci, voici quelques petites futilités en vrac:
- Mon prochain papier va probablement être soumis d'ici deux semaines. Il pourrait même être soumis aujourd'hui, si ce n'était une manipe complémentaire pour laquelle j'avais perdu espoir et qui vient finalement d'annoncer des résultats peut-être prometteurs, tout au moins digne de figurer en 5 lignes et une demi-figure dans le draft. Ma conscience professionnelle m'oblige à essayer de boucler cette manipe d'ici la fin de la semaine. Reste le plus dur, qu'il soit accepté, mais voila enfin un début de preuve sur mon travail de post-doc (dans les CVs, "manuscrit en préparation", c'est assez limité. "manuscrit soumis", c'est tout de même un peu mieux même si ce n'est pas Byzance).
- Nous sommes au bord du clash avec ma proprio: j'ai avant-hier oublié de rouvrir la porte des toilettes après utilisation (la porte se referme toute seule si on ne la bloque pas). Je n'ai pas bien compris où était le drame, mais je l'ai entendue vitupérer alors que je venais de me coucher. Depuis je fais attention, mais il n'y a pas eu autant de tension entre nous depuis que j'avais rangé un couteau à l'envers dans le tiroir des couteaux.
- Heureusement, le retour au bercail semble depuis peu un brin moins flou: j'ai une échéance importante en France en décembre, je pense que j'en profiterai pour faire mon come-back définitif. Même si dans le cas où cette échéance ne donne pas les résultats escomptés, je n'ai pas vraiment de plan B. Au pire, je ferai RMIste chez mes parents en attendant de retrouver un post-doc, chose pas très difficile par les temps qui courent puisque les industriels ne financent que ça. Ca aura au moins le mérite d'être reposant.
- Hier soir, AC/DC se produisait dans le stade des Patriots, l'équipe de foot américain de Boston et sa région. Dommage que je n'ai pas pu prendre de photos (pour cause de non-possession d'appareil), le stade est impressionnant, et le show envoyait lui aussi du pâté, avec force pyrotechnie (la plus impressionnante à laquelle j'ai assisté, avec peut-être Rammstein dans une salle bien plus petite).
Calibré au mm, à la Iron Maiden, mais qui présentait pour moi l'attrait de la nouveauté. Brian Johnson était un peu poussif sur certains vieux titres (Dirty Deeds, Hell's Bells), rien de bien méchant. L'avantage d'AC/DC, c'est que même sans être un grand fan, on n'est pas perdu à un de leurs concerts, pour peu que l'on connaisse la dizaine de tubes imparables qu'ils joueront quoiqu'il arrive (pour les néophytes, cf la setlist du Live at Donnington). Et puis leurs chansons sont tellement "catchy" que même celles que vous n'avez jamais entendues vous paraîtront familières dès la fin du premier couplet: bref, ce qui rend un peu pénible selon moi l'écoute d'AC/DC chez soi fait sa force en concert.
Et puis, quelques remarques connexes:
- 40 dollars le parking, ça fait ch(i)er, surtout quand le ticket pour le concert est déjà à 100 dollars. D'autant plus que ce prix n'est indiqué nulle part (voir point ci-dessous), jusqu'à ce qu'après 20 minutes de queue pour rentrer, vous arriviez devant une caisse. Qui ne prend que le cash. Je n'en avais pas assez sur moi, n'ayant pas prévu cette dépense. J'ai donc du ressortir péniblement de l'enceinte, trouver un ATM (voir aussi plus bas), puis refaire la queue.
- Et d'autant plus quand il faut 1h après la fin du concert pour en sortir: avec leur manie de construire des stades au milieu de nulle part, sans transports en commun à proximité, il se trouve qu'il n'y a qu'une seule route qui y conduit et qui en repart. Quand 50000 personnes cherchent à sortir en même temps, c'est la catastrophe.
- Mon voisin de concert, 60 ans, à bloc mais pas typé "vieux rocker sur le retour", m'a proposé de tirer sur un pétard qu'il s'était allumé. Je fus un peu surpris. Pour ce que j'en sais, j'ai peut-être la grippe A maintenant.
- On notera en première partie la présence d'un petit groupe de Dublin, The Answer, pas mauvais dans son croisement Led Zep (surtout le chanteur) - ACDC. Et celle d'Anvil: l'histoire est belle (comment passer d'un gig dans un bar miteux à une première partie dans un stade en deux ans), mais je dois avouer qu'ils tombaient un peu là comme un cheveu sur la soupe, entre son pourri de chez pourri et musique (trash bourrin) pas mauvaise mais assez incongrue ici compte tenu du reste de la programmation.
- Les panneaux indicateurs aux US, quand ils existent, notamment sur les routes, sont une catastrophe, je crois l'avoir déjà dit mais c'est l'une des rares choses auxquelles je ne me suis toujours pas habitué. En gros, la seule solution est de se planter, puis d'espérer que la deuxième fois on se souviendra ce qu'il fallait faire sans avoir à se fier aux panneaux.
- En rentrant, à presque 2h du matin, j'ai du m'arrêter faire le plein. La aussi c'est assez trompeur, mais les stations services ont beau être allumées, pas fermées, et disposant d'un moyen de paiement à la pompe, les dites pompes ne fonctionnent pas: tout semblait normal (carte à swipper, code pin à rentrer...), mais l'autorisation de remplissage n'est jamais arrivée.
- Les "cops" sont foutrement efficaces, puisqu'alors que j'étais dans la station-service depuis à peine 4 minutes et que je commençais à comprendre que je ne pourrais pas prendre de l'essence, un flic en patrouille a surgi hors de la nuit dans sa grosse bagnole pour voir ce que pouvait bien foutre un pékin à la pompe à 2h du mat'. Il m'a sûrement pris pour un débile ("mais ça n'ouvre pas avant 5h!") mais il m'a proposé gentiment de me montrer le chemin vers la pompe 24h/24 la plus proche.
- Enfin, mieux vaut être trop prudent que pas assez, mais ce matin ma credit card a été bloquée par Bank of America à cause de l'histoire à la station-service. Et parce que j'avais fait une (une seule) erreur dans mon code pin quelques heures auparavant en retirant du cash. Bilan: activités suspectes, carte bloquée. Appel au centre des fraudes, petit interrogatoire, etc, ça déconne pas, même si tout a été réglé assez facilement.
- Pour conclure, je prends quelques jours de vacances (bien méritées, je ne sais pas, mais bienvenues en tout cas) à la fin de la semaine. Au programme, 3 jours à Washington DC et 3 jours à New-York City, avec Priscilla et quelques membres de sa famille.