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  • : La vie au labo
  • : Les pensées - j'ose le mot- diverses d'un jeune scientifique ayant obtenu un poste académique à l'Université, après presque trois années en post-doctorat dont deux au fin fond du Massachusetts. Ca parle de science (un peu) mais surtout du "petit monde" de la science. Et aussi, entre autres, de bouffe, de littérature, de musique, d'actualité, etc. Et de ma vie, pas moins intéressante que celle d'un autre.
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12 mars 2010 5 12 /03 /mars /2010 15:41

Quelques nouvelles tables sympas, visitées ces derniers temps, parce qu'il n'y a pas que les auditions CNRS dans la vie (heureusement).

A Nice:
- La Part des Anges: une cave à vins proposant de jolies bouteilles à des prix raisonnables surtout pour les vins du Sud. Et avec ça ils sont de bon conseil. Ca fait aussi un peu à manger, avec quelques tables ikea et une carte à base de planches de charcuterie/fromage, deux-trois plats du jour du type pâtes fraîches ou magret-purée, et cinq-six vins au verre. Le Fooding adore. Alors c'est pas mal, et le concept, bien que simple, est assez rare à Nissa la Bella. Cela dit, à presque 30 euros pour 2 verres de vin, une planche de charcuterie partagée, un plat de pâtes et un café, il me semble que c'est un peu cher parce qu'avouons qu'on ne saute pas au plafond non plus. Peut-être pas pour des parisiens qui ne s'étonnent plus de rien, mais encore un peu pour des niçois, même si cette belle ville est probablement l'une des plus chères de province...
- Flaveur: petit resto dans la même rue (Gubernatis), tendance plus gastronomique. C'est un peu dans le même genre que Millésime 82, dont j'avais déjà parlé: des anciens de jeunes et bons chefs reconnus de la région (Jouni pour Millésime, Keisuke Matsushima pour Flaveur), s'installant récemment dans un endroit de poche, avec un copain en salle, et présentant une carte minimaliste dans les 30 euros, et un menu dégustation. La cuisine est, elle, assez différente: sobre et classique chez Millésime, plus exubérante et technique ici. Par goût personnel, j'ai préféré Millésime, même si le Michelin et le Fooding donnent plus leur faveur à Flaveur. Le menu du midi à 16 euros a l'air par contre très très bien, plus simple, et c'est blindé (alors que ce soir de semaine, ce n'était pas le cas). Et puis là encore, dans le genre bistronomique, une nouvelle bonne adresse à Nice ne fait pas de mal.

Je testerais bien maintenant l'Aromate, qui vient de décrocher sa première étoile, Aphrodite (idem) désormais lancé dans la cuisine moléculaire. Et puis, je n'ai toujours pas enlevé de ma to-do list le Mirazur (faut dire que fermé quatre mois dans l'année, ça n'aide pas quand je ne suis moi-même à Nice que trois week-ends par an).

A Paris:
- Le Bistrot Napolitain: selon ses adorateurs, nombreux (des blogueurs aux pros), rien moins que la meilleure pizza de la capitale. Je manque de référents, mais elle est effectivement très bonne, malgré un oeuf pas assez cuit pour moi: les ingrédients ont du goût, du gorgonzola au chorizo en passant par le basilic, la pâte est bonne et plutôt bien cuite, parfois un peu trop. La taille est correcte même si j'aurais apprécié plus grand. Comptez dans les 16-18 euros la pizza quand même (oui, à ce prix elle peut être bonne mais bon, en y repensant, chez Pizza Pino c'est 15 euros...)*. Le tiramisu à 10 euros, par contre, c'est franchement de l'arnaque d'autant qu'il n'a rien d'exceptionnel. Bref, bon pour le midi, pour un déjeuner rapide avec une pizza et un café. Clientèle typée Champs-Elysées, d'affaire ou vaguement people, service efficace à la limite de la brusquerie mais rentabilité est le maître mot.
- Millésimes 62: aucun lien avec le resto niçois dont je parle ci-dessus. Un nouveau promu dans la catégorie Bibendum Gourmand, pas loin de Montparnasse (sur l'immonde place de Catalogne). Menu à 28 euros, du somme toute très classique (magret aux épices, gnocchis, fondant au chocolat), mais c'est très correctement executé, généreux, et les produits sont bons. Le cadre et le service sont agréables.
- Agapes: Dans le 5ème, a remplacé l'Equitable, un bistrot un peu upscale pas mal pour ce quartier pas top fun du boulevard Saint-Marcel, mais qui pâtissait d'un service pas top. Le menu est dans les 30 euros, la aussi c'est du classique, plus ou moins bien réussi et avec quelques tics que je croyais (espérais) passés de mode (le caramel balsamique pour décorer l'assiette, les petits fruits pochés qui ont rien à foutre avec le pâté mais qui sont là pour faire joli...). L'ambiance est un peu mortelle, la déco un rien kitsch avec assiettes dépareillées et tout: franchement si vous ne savez pas où aller et que vous êtes dans le coin vous ne sortirez ni ruinés ni avec l'impression de vous être fait voler, mais bon... ou alors, avec vos beaux-parents s'ils sont américains ou pas franchement rock'n'roll. Le chef est jeune, gentil, et semble compétent, mais je ne suis pas convaincu que ça suffira surtout que l'Agrume, juste à côté, un peu dans le même créneau ou en tout cas dans la même gamme de prix, semble marcher fort.
- Ribouldingue: la mecque des abats à Paris, du côté du boul'Mich, fort appréciée des guides depuis 3-4 ans que ça existe. Depuis que la TVA a baissé que le site web a été mis en ligne, les prix ont quand même pas mal grimpé (menu à 32 euros, +5 donc par rapport aux 27 annoncés). La patronne, ancienne de chez Camdeborde époque Régalade, est à mon goût un peu trop on the edge entre "gouaille parisienne" et muflerie type "estimez-vous déjà heureux de bouffer chez moi et fermez-la". Certes, l'un d'entre nous a eu 20 minutes de retard, mais elle nous l'a fait chèrement payer: 20 minutes pour prendre la commande ensuite, puis 45 pour que l'entrée arrive, c'était un peu long, pour faire dans l'euphémisme. A leur décharge, c'était blindé, ils étaient je pense à la ramasse en cuisine, et l'apprenti au service était franchement handicapé (quelques bonnes séances d'engueulade en direct live, c'est visiblement à la mode). Sinon, parlons un peu becquetance: pour les amateurs, vous trouverez sur une seule carte tous les abats que vous ne voyez habituellement qu'un par un sur les cartes (tripes, tête d'agneau, cervelle, os à moëlle), et quelques raretés (tétines de vache). Vous pouvez même ramener des potes qui n'aiment pas ça car il y a quelques plats plus classiques (poissons, joue de boeuf braisée etc). C'est bon, cela dit je ne trouve pas que ce soit spécialement meilleur que dans d'autres endroits où on trouve des abats, le principal avantage étant donc à mon avis plutôt le choix. Et puis surtout, j'aime dans ce genre de cuisine la générosité, et les portions un peu nouvelle cuisine m'ont quelque peu déçu (sauf en ce qui concerne l'os à moëlle, mythique - par contre, LA patate nouvelle avec la tête d'agneau ne m'est pas restée sur l'estomac, justement). A retenter dans quelques temps peut-être.
- Le buisson ardent: micro-dîner de blogeurs qui sera probablement bientôt raconté plus en détails ailleurs. Bistrot gastronomique en face de la fac de Jussieu, cette institution ronronnante (souvenir pas très bouleversant de 2005, entre cuisine plan-plan et service pour touristes) du coin a été reprise en 2006. Le nouveau chef passé par de bonnes maisons a donné un coup de neuf à la carte, toujours classique mais gentiment revisitée, avec quelques touches asiatisantes ou sucré-salé. Je trouve que le menu-carte à 30 euros fonctionne très bien et vaut vraiment son prix. La carte des vins est sans grosse surprise mais efficace avec pas mal de bouteilles honnêtes dans les 35 euros. Le service a été nickel, très accomodant. Comme la compagnie a été également plaisante, ce fut une bien agréable soirée. Sans conteste le haut du panier dans le quartier.


* Disons que je connais des endroits où on peut trouver des pizzas au feu de bois, plus "généreuses", pour une dizaine d'euros (la Comedia, dans le 5eme, par exemple). Alors certes, avec un prix qui varie presque du simple au double, les ingrédients ne sont pas de la même qualité: le fromage est souvent grossier, les légumes peu goûteux, la viande-charcuterie bas de gamme. Dur de comparer, ça dépend un peu ce qu'on demande à sa pizza: une expérience gastronomique, ou un coupe-faim efficace, pas désagréable mais un peu rustre...

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