Traducteur assermenté: 50 euros la feuille.
3 feuilles.
Délai: 15 jours.
Sur la première, une attestation d'embauche: 100 mots, en tête compris, dont mon nom (2 fois), mon prénom (1 fois), des dates (3 fois 3 mots), le nom du département (3 fois, 4 mots chaque), le nom de la fac (3 mots, 4 fois chaque), 2 fois la même adresse, et deux fois les mots "postdoctoral research".
Sur la deuxième et la troisième, un peu plus complexe, l'équivalent américain d'un contrat de travail. Ou, en gros, sont répétées les mêmes choses.
Je me dis que c'est un boulot qui paye bien. Et que j'aurais surement trouvé façon plus enrichissante de dépenser ces 1000 balles.
Malheureusement, il est stipulé officiellement sur ma demande de reclassement que les contrats et attestations émanant d'un pays hors UE doivent être traduits par un traducteur assermenté. C'est comme ça, et il n'y a pas d'exception pour l'anglais.
Ou en tout cas, je n'ai pas envie de tenter le diable et de potentiellement me faire renvoyer mon dossier dans 6 mois le temps qu'un responsable se rende compte de ce non-respect flagrant des règles administratives, ou parce que le conseil scientifique de l'établissement ne comprendrait pas l'anglais (sait-on jamais). Ou de me rendre compte qu'on me propose un reclassement ne prenant pas en compte les deux années américaines parce que le contrat était illisible en VO.
Même si, en vrai, je suis à peu près sûr qu'un secrétaire quelconque fera semblant de lire mon dossier pour le transformer en croix dans des cases dans un formulaire, qu'il transmettra à la commission scientifique, dont le président signera sans regarder en bas de la page pour que la barême du ministère soit appliqué.
Mais bon, pour environ 500 euros de plus sur la fiche de paye, je suis prêt à faire des compromis. Même avec de la vaseline.
Parce que la bonne nouvelle là-dedans, c'est que j'ai déjà reçu mon dossier de reclassement à remplir, après moins de deux mois dans la maison. Et ça, c'est hachement plus efficace que ce que j'aurais parié.