Une petite saillie lue sur la République des Livres, blog de Pierre Assouline que, pour une raison qui m'échappe tant il est plus intéressant que la majorité des blogs et sites que je suis, je consulte beaucoup moins souvent qu'avant.
Un "correcteur" anonyme, dans un ouvrage paru récemment sur le quotidien de ce métier méconnu (Souvenir de la maison des mots), y décrit la lutte finale pour le Goncourt entre François Weyergans, qu’il corrigea, et Michel Houellebecq, qu’il ne corrigea pas (en 2005, NdMix. Trois jours chez ma mère, de Weyergans fut choisi au détriment de la Possibilité d'une île, de Houellebecq).
C'est, comme le dit Assouline, un modèle de résumé : « Quoique son livre décrivît assez banalement ce qu’est un vieillard libidineux, il l’emporta haut la main sur celui qui avait décrit assez ordinairement ce qu’est un quinquagénaire libidineux ».
Nul besoin ensuite de lire ces ouvrages, tout semble dit. Cela tombe bien, je n'en avais guère l'intention. Par contre, je vais peut-être essayer de dénicher Souvenir...
L'article d'Assouline, paru donc "online" et dans le Monde des livres, a d'ailleurs visiblement causé beaucoup de soucis à l'auteur, désormais dépassé par le succès de son petit opuscule.