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  • : La vie au labo
  • : Les pensées - j'ose le mot- diverses d'un jeune scientifique ayant obtenu un poste académique à l'Université, après presque trois années en post-doctorat dont deux au fin fond du Massachusetts. Ca parle de science (un peu) mais surtout du "petit monde" de la science. Et aussi, entre autres, de bouffe, de littérature, de musique, d'actualité, etc. Et de ma vie, pas moins intéressante que celle d'un autre.
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19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 09:00

La dernière mise à jour ayant eu lieu en 2010, et une discussion sur Twitter ayant ravivé quelques souvenirs, où en suis-je dans ma quête des lectures que j'aimerais faire mais que je n'ai pas encore faites et que je ne ferai sans doute jamais?

 

Donc, le but est de lister ici par pays les écrivains (romanciers) que je n'ai pas encore eu la chance de découvrir, que j'ai déja un peu lus (et qui ne m'ont pas plu) ou dont je n'ai jamais terminé un livre, histoire de leur donner une seconde chance.

 

Je ne suis pas de "plan de lecture", ni ne consulte chaque mois cette liste pour en voir l'avancée, c'est un peu au feeling.

Je reste à l'écoute de vos éventuelles suggestions. Les noms soulignés correspondent aux écrivains qui étaient dans les précédentes version de la liste, mais dont j'ai lu un ou plusieurs livres depuis (c'est un peu le tonneau des Danaïdes).


Pour une liste concernant mes favoris parmi les livres et auteurs que j'ai déjà lus, et qui peut expliquer l'absence de certains grands noms, voyez ici et .

 


- France:
La Fayette - La Princesse de Cleves qui a connu une deuxième jeunesse suite à une déclaration bien vulgos de notre ex-président.
Chateaubriand - Les Mémoires d'outre-tombe
Sade - j'avais commencé Aline et Valcour, a retenter (échos pas terribles cependant)
Saint-Simon - Mémoires: un mec qui raconte sa vie en 25 volumes de 1000 pages, ça ne peut etre qu'intéressant, non?
Flaubert - Bouvard et Pécuchet, c'était chiant. Je n'ai jamais réussi a me farcir l'Education Sentimentale, faudrait que je tente Madame Bovary
Maupassant - Bel Ami, mais les "romans d'éducation", c'est un peu tout le temps pareil quand meme
Ponson du Terrail - Rocambole. Hélas introuvable désormais, ou presque.
Malot - Sans famille. Les aventures du petit Rémi. Assez étonnemment, le dessin animé est finalement extrêmement fidèle. Sinon, c'est un roman d'aventures du 19ème siècle avec les qualités (lecture prenante et facile) et les défauts (morale sociale qui a pas forcément très bien vieilli, incohérences dans le récit, suspense parfois un peu fastoche, personnages binaires...) du genre. On a depuis assimilé ça à un roman pour la jeunesse, mais elle doit avoir le coeur bien accroché, avec toutes ces morts affreuses qui s'enchaînent. 
Proust - 1 seul suffira je pense.
Peguy - ?
Aragon  - ?
Colette - Chéri. Selon moi, une merde petite-bourgeoise par excellence. Les problèmes existentiels d'une rentière pré-ménopausée: dois-je porter la robe bleue ou la verte pour continuer à plaire au petit puceau dilettante? J'en ai rien à foutre (passez-moi l'expression) et j'en parle ailleurs.

Kessel - la belle découverte de ces dernières années, j'ai lu les Cavaliers à mon retour du Kazakhstan, un superbe roman sur les nomades, le bouzkachi, l'honneur, la steppe. L'armée des ombres, sur les réseaux résistants, et la Steppe Rouge, recueil de nouvelles sur la Russie d'avant 17, m'ont moins marqué mais j'en essayerai d'autres.
Radiguet - Le diable au corps. Radiguet a été peut-être le premier "phénomène littéraire" vendu comme tel par son éditeur et son protecteur Cocteau, par le biais d'une campagne de pub annonçant l'avènement du "plus jeune romancier de France". Radiguet fréquentait les cercles littéraires et artistiques parisiens dès l'adolescence, juste après la Première Guerre, et a écrit le Diable au corps à 16 ans. Il mourut à 20 ans pour se faire un destin à la Rimbaud. En ce qui concerne le Diable au corps, c'est un roman (plutôt une nouvelle) que j'ai trouvée insupportable. Pas tant au niveau du style, somme toute assez classique, qu'au niveau du fond: le narrateur, qui se trouve être l'alter ego de Radiguet, est un jeune homme prétentieux, qui à travers l'histoire d'amour qu'il raconte, ne parle que de lui. La jeune femme qu'il séduit semble juste un prétexte, une abstraction. Le narrateur est également un pleutre, qui justifie ses actions comme mûrement pensées alors qu'elles sont juste le reflet d'une couardise sans nom. Enfin, comme un certain nombre d'adolescents, il est assez primaire mais est persuadé d'être le seul être humain doué d'intelligence et de sensibilité. Dans ce sens c'est intéressant, puisque rare sont les adolescents qui écrivent (ou en tout cas qui sont publiés), qui plus est sur les émois de l'adolescence. Bref, insupportable, mais probablement à lire (et puis ça fait 100 pages écrit gros).
Valéry - ?
Martin du Gard - Les Thibault, mais a-t-il écrit autre chose?
Mauriac - Noeud de viperes
Bernanos - Sous le Soleil de Satan
Bataille - ?
Céline - Je n'ai pas fini Voyage au bout de la nuit, j'avais trouvé ça vieillot (super, il parle en argot... so what? cf mes commentaires sur Orange Mécanique). A retenter quand même.
Duras et Yourcenar - En bon misogyne, je suis sûr que c'est le même genre intello-chiant (de Beauvoir ca doit etre bien dans le genre aussi).
Vian - Faudrait que j'arrive a finir l'Ecume des jours ou que j'essaye J'irai cracher sur vos tombes
Camus - J'ai lu l'Etranger et Noces, j'ai trouvé ça bof. Je viens de finir la Peste, j'ai trouvé ça bof aussi (vous admirerez la constance de l'analyse à défaut de sa subtilité). En fait, ces trois bouquins sont en quelque sorte des "romans philosophiques" et je crois que la philosophie de Camus c'est pas quelque chose à laquelle j'adhère franchement. D'autre part je trouve ça pas très puissant, entre "être un homme c'est pas facile parce qu'on sait pas vraiment pourquoi on est là" et "communier avec la nature, y a que ça de vrai". Soit, mais 300 pages là-dessus, entre personnages désabusés ou surblasés, c'est pas très folichon...
Sartre - la Nausée, les Mains Sales, je vais peut etre aller acheter Minute a la place...
Gide - Les faux-monnayeurs
Malraux - La condition humaine
Cohen (suisse) - Belle du Seigneur

Simon - le Tramway. Une sacrée épreuve. Des souvenirs d'enfance peu rock'n'roll le tout sans ponctuation.
Gracq -?
Le Clézio - Le Procès-Verbal (commencé et pas fini)
Echenoz - Cherokee, c'est pas mal. Un exercice de style "polar à l'ancienne" bien mené. J'essaierai de lire le Méridien de Greenwich un de ces quatre. J'ai depuis fini "Je m'en vais" qui est finalement assez semblable, avec la aussi un petit côté parigot désuet et une histoire policière "à la papa". Ca se laisse lire avec plaisir, mais j'espère que d'autres romans se renouvellent plus: sinon, c'est à pratiquer de façon espacée, pour ne pas se lasser.   
Chevillard - J'ai récemment terminé "l'Oeuvre posthume de Thomas Pilaster". Amusant, dans l'esprit (une espèce de biographie fictive) cela ressemble beaucoup au Nat Tate de William Boyd. Chevillard a l'air assez éclectique (même s'il a une forte attirance pour des aphorismes dont je ne suis pas toujours fan), donc j'y retournerai. J'en ai lu un ou deux autres depuis, avec plaisir mais sans grands souvenirs.
Green - (Julien) ?
Kundera - L'insoutenable légéreté de l'etre, ou un autre.

Carrère - Limonov et L'adversaire m'ont tous les deux beaucoup plu, et se ressemblent d'ailleurs pas mal. L'écriture de Carrère a un petit côté ego trip, puisqu'il aime comparer sa vie de bourgeois qu'il juge peu intéressante (ou fait mine de) à des "destins extraordinaires". 


- Allemagne:
Mann - J'ai Faustus dans ma liste d'attente, ou alors le truc avec la Montagne.
Bernhard - ?
Hesse - Le loup des steppes
Grass - Le tambour pas facile, intéressant cependant, et a par certains cotés, me semble-t-il, beaucoup influencé les Enfants de Minuit de Rushdie que j'avais beaucoup aimé dans la catégorie "livre exigeant mais hachement chouette quand même" (en terme de construction du roman, et de personnalité du narrateur).
Musil - L'homme sans qualité (Autriche)

- Russie:
Tolstoï - Guère épais... je dois avouer qu'apres 200 pages et 150 personnages en ov, j'avais craqué. Aurai-je le courage d'y retourner, ou prendrai-je plus court?
Tchekov - ?
Dostoïevski - jamais venu à bout, que ce soit les freres Karamazov ou Crime et Chatiment. Si j'essayais l'Idiot?
Gogol - On m'a offert ses Oeuvres en version Pléïade, je piocherai dedans.
Pouchkine - ?
Boulgakov - J'ai acheté le Maître et Marguerite, mais je n'ai pas encore osé m'y attaquer.
Pasternak - Docteur Jivago
Grossman - Vie et Destin. Une autre épreuve. Les romans russes de 1000 pages à 300 personnages, c'est un peu ma kryptonite (voir plus haut). Cela dit, une fois que j'ai accepté de souffrir pendant près de 2 mois (m'imposant minimum 200 pages par semaine) et également l'idée que je ne retiendrai jamais tous les personnages (les voyant ressurgir tous les 10 chapitres comme s'ils étaient nouveaux, tel un poisson rouge), c'est un roman majeur, entrelaçant les vies et les destins (on s'en serait douté) autour de la bataille de Stalingrad, qui changea le cours de la guerre. C'est aussi une charge violente contre Staline, à tel point que le manuscrit, saisi par le KGB, ne sera publié que dans les années 80, bien après la mort de Grossman. Il n'y avait même pas de circulation "sous le manteau" comme cela se faisait pourtant beaucoup. C'est long, pas toujours passionnant, mais il y a quelques vrais morceaux de bravoure.

- Italie:
Malaparte - Kaputt, Autre roman sur la guerre de 39-45, qui ne m'a pas bouleversifié. Malaparte traverse la guerre à l'italienne, façon Comedia dell'Arte. Pseudo "people", il fréquente les puissants (dont des Allemands, en tant que journaliste si je me souviens bien) pour s'en moquer, et n'apparaît pas comme quelqu'un de très sympathique, un peu donneur de leçon le cul dans la soie.
Svevo - oublié le titre (la conscience de Zeno, je crois), entendu beaucoup de bien.
Eco - La aussi, Eco c'est plus fort que moi, que ce soit le Nom de la rose, le Pendule de Faux cul ou même ses essais littéraires (que je trouve un peu pompeux, dans le genre je suis très culturé mais je le montre un peu trop, même quand c'est pas vraiment utile). Mais dans certains cas je n'aime pas perdre.
Calvino - J'en ai lu un qui m'a prodigieusement fait chier (Si par une nuit d'hiver un voyageur). Je suis prêt à donner une seconde chance un de ces quatre.

- Angleterre:
Fielding - Tom Jones, parce que la chanson de Springsteen est bien. Et Sexbomb aussi.
Thackeray - la Foire au vanités ou Barry Lindon.
Dickens - David Copperfield, Oliver Twist j'ai eu trop envie de le baffer dans le film de Polanski.
Austen - Orgueil et préjugés (j'en ai beaucoup sur ce livre...)
Wilde - Le Portrait de Dorian Gray, 5eme tentative?

Jerome - (K. Jerome) Trois hommes dans un bateau. L'un des premiers écrivains "populaires" (je veux dire issu de la classe moyenne, pas parlant du peuple). Comique à l'anglaise, mais pas encore très subtil, le vaudeville n'est pas loin. Ca se lit bien dans le métro, quoi.
James - Portrait de femme...
Joyce - J'ai acheté Ulysse il y a 7 ans avec beaucoup d'espoir. Je comptais sur les longues soirées d'hiver de Amherst mais ça ne s'est pas fait. Ou alors, j'irai acheter les Gens de Dublin, apparemment plus sympa.
Woolfe - ?

Waugh - Grandeur et décadence de l'humour à l'anglaise, ça se lit bien même si ça a un peu vieilli. Un peu comme Wodehouse quoi (voire quatre lignes plus bas). Peut être un peu plus "universel" malgré tout.
Poe - j'ai du lire quelques histoires extraordinaires gamin mais ça ne m'a pas marqué plus que ça.
Lawrence - Lady Chatterley meme si je crains que ça ait mal vieilli.
Kipling -  Le livre de la jungle. Lu en "VO". Pas de commentaires particuliers, conforme à ce que j'attendais: un classique, mais qui n'a pas forcément super bien vieilli. J'ai lu quelques nouvelles indiennes aussi.
Wodehouse - J'ai lu un des livres de la série "Jeeves and Wooster", en VO. C'est sympathique, "délicieusement suranné" diraient sans doute les critiques, très très british. Je crois que les dialogues de Astérix chez les Bretons ou du Pied-Tendre (Lucky Luke) viennent de là... Je ne vois pas très bien ce que ça peut donner en VF, pour le coup (l'anglais très années 20 des dialogues est pour beaucoup dans le capital sympathie du livre). Enfin, en lisant ce bouquin, je me suis rappelé une discussion que j'avais eu récemment avec une amie: dans le "culte", il y a une large part liée à l'époque d'une part, et au caractère précurseur d'autre part. Mais bon, quand on découvre hors contexte, on a toujours du mal à ne pas penser à ce qui a été fait depuis sur ce filon, souvent en mieux. 
Amis (pere) - J'aime beaucoup le fils, mais les bouquins du père sont difficiles à trouver en France et aux US. Un jour que j'irai en Angleterre peut être. Sinon, ça sera Lucky Jim, le seul que j'arrive à trouver.
Greene - (Graham)?
Pratchett - ? je ne crois pas que ça ait beaucoup d'importance non plus...
Lowry -  Au-dessus du volcan
Welsh (écossais) - Trainspotting

- Portugal:
Pessoa - L'intranquilité

- USA:
Twain - Huckleberry Finn Un bon roman d'aventures bien prenant. Dommage qu'il y ait le personnage de Tom Sawyer, que je trouve assez fatigant. D'un point de vue stylistique, c'est l'un des premiers romans où le langage parlé est utilisé comme langage narratif (j'en ai parlé plus en détails ailleurs).
Stowe - La case de l'Oncle Tom
Cooper - Le dernier des mohicans
Lewis - je ne sais même plus qui c'est, un Prix Nobel sans doute... mon coté snob.
London - Martin Eden Encore un livre qui m'a un peu énervé, c'est assez manichéen, le génie incompris tout ça. Je me suis laissé entendre dire que London était un gros mytho sur ses années d'aventurier, et se donnant le beau rôle dans ce roman soi-disant d'inspiration autobiographique. 
Faulkner - ?
Fitzerald - Gatsby le magnifique ou Tendre est la nuit.
Steinbeck - Des souris et des homnes ou les raisins de la colere.
Abbey - The Monkey Wrench Gang je crois.
Miller - Sexus, Nexus... Tropique du cancer, du capricorne. J'ai lu l'essai Lire aux cabinets, dont le titre faisait plus marrer que le contenu...
Pynchon - Un des rares romans que j'ai pas fini ces dernieres années (vente a la criée du lot ...). Deuxieme chance?
Heller - Catch 22 Pff, j'en ai chié. Lu en VO, pas facile, il m'a fallu du temps pour m'habituer au style, touffu. Un livre plutôt épais et assez répétitif même si j'ai fini par accrocher un minimum (j'ai vraiment failli laisser tomber pendant les 150 premières pages mais je n'avais à ce moment là rien d'autre à lire qui me fasse vraiment envie). Pour une analyse un peu plus poussée, voir ici.
Kerouac - Sur la route
Kesey - Vol au dessus d'un nid de coucous
Millhauser - La vie trop brêve d'Edwin Mullhouse, écrivain américain C'est assez space: en gros, c'est la biographie d'un écrivain fictif décédé à l'âge de 11 ans, par son meilleur ami du même âge. Les deux manuscrits ont été retrouvés tardivement par des universitaires (fictifs eux aussi). Oui, ça ressemble un peu au bouquin de Chevillard dont j'ai parlé plus haut, enfin chronologiquement c'est plutôt le bouquin de Chevillard qui ressemble à celui-la (1972 contre 1999, les deux devant beaucoup à Pale Fire de Nabokov, 1962, probablement le plus ambitieux et le meilleur des trois). Je ne sais pas trop quoi en penser, l'exercice de style, le jeu littéraire, est bien mené surtout quand on pense que c'est le premier livre de Millhauser, pas encore 30 ans à l'époque. Mais bon, au-delà de ça, sans estimer que tous les romans doivent avoir un message profondissime à faire passer, c'est assez vain, je trouve. J'ai également fini Martin Dressler, Prix Pulitzer en 1997, un livre sur l'épopée, de la grandeur à la décadence, d'un jeune entrepreneur américain, dans le New-York de la fin du 19ème siècle. C'est un livre assez éthéré, assez "old school", plutôt facile à lire mais qui ne m'a pas vraiment passionné.
Bradbury - Farhenheit 451 Impression mitigée: c'est la premiere fois, depuis que je lis en V.O., que j'ai l'impression qu'un livre est vraiment pas très bien écrit. Répétitions, longueurs, métaphores supers clichés etc. Il y a aussi des passages qui ne fonctionnent pas (le chien mécanique, j'ai trouvé ça assez naze). Par contre, l'idée de départ, à savoir que les gens, abrutis par la téloche, ont progressivement arreté de lire (a part les BDs et les tabloïds), ce qui a ensuite permis au gouvernement d'interdire les dits bouquins sans que ça choque personne ou presque, est super "clever", surtout quand elle est énoncée dans les années 50. Du coup, il y a dans le bouquin des prémices de la société actuelle, avec des gens qui ont 5 télés dans leur appart, et des émissions de "télé-réalité", et un monde qui tourne autour de l'"entertainment" immédiat sans jamais prendre le temps de la réflexion. De ce coté la, le bouquin est vraiment bien, et peut-etre plus "prophétique" que 1984. Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi Fahrenheit est rangé au rayon SF chez nous, alors que c'est un livre d'anticipation dans la veine de 1984 ou Le Meilleur des Mondes.  
Lee - How to kill a mockingbird.

Selby Jr - Last exit to brooklyn ou Requiem for a dream.
Bellow - Ravenstein était tres chiant, il a sans doute fait mieux dans les vieux trucs.
Herbert - Dune
Asimov - Fondation
Toole - Jamais allé au bout de la Conjuration des imbéciles. De toute façon il en a écrit qu'un.
Wolfe - Acid test Intéressant historiquement, pour comprendre le milieu hippie aux US à la fin des années 60, la vie de Kesey (l'auteur du Vol au dessus d'un nid de coucou, voir plus haut), leader plus ou moins contre son gré du mouvement, leurs relations avec les beatniks et les hell's angels etc. Après, c'est un peu pénible à lire. Je tenterai peut-être Le bucher des vanités.
Auster -  J'ai enfin lu La trilogie new-yorkaise avec beaucoup de plaisir malgré une entrée en matière délicate. J'avais lu auparavant Travels in the Scriptoriumune nouvelle assez perchée mais qui m'a beaucoup plu. Difficile à résumer, mais c'est court, pas dur à lire, mi-polar, mi-fantastique avec moult interprétations possibles. Cela dit, je pense qu'on tourne assez vite en rond avec cet auteur: il a certes "crée" son univers, mais il ne semble plus en sortir beaucoup.
Proulx - Brockeback Moutain ou Cartes postales que j'ai chez moi
Ondaatje - Le Patient anglais (Canada)

Updike - grand écrivain "comique" (mais pas que), décédé récemment. Styliste et reconnu pour ses critiques littéraires aussi. Ses romans (nouvelles) les plus connues sont celles tournant autour du personnage Rabbit et celles sur l'écrivain Bech. J'ai lu le premier tome de cette dernière série, Bech: a book. Un peu compliqué pour moi en anglais. Un écrivain qui écrit à propos d'un écrivain qui souffre du blocage de l'écrivain. Méga métafictionnel donc, plein de références ou semi-private jokes qui ont dû m'échapper. Les chapitres sont en fait des petites histoires indépendantes, très vaguement reliées, et qui ont tendance à se répéter un peu. J'ai également lu Terroriste, son dernier roman. Un autre roman post-11 septembre (voir DeLillo, ci-dessous), qui raconte de façon plutôt efficace et crédible l'embrigadement d'un gamin déboussolé. Dommage que la fin sombre un peu dans le thriller bas de gamme.

Joyce Carol Oates - j'en ai lu cinq ou six ces derniers années et en ai parlé ailleurs. Ecrivain excessivement prolifique. J'aime beaucoup son univers sombre, dérangé. Zombi était franchement marquant, Viol, une histoire d'amour était pas mal aussi.

Don DeLillo -  écrivain américain très médiatisé, l'une des grandes figures contemporaines avec Oates, Roth etc. J'avais lu Chien galeux, l'un de ses premiers bouquins, un polar mou du genou qui m'avait plutôt ennuyé. Je m'étais ensuite attaqué à Libra, une fiction complexe sur la vie de Lee Harvey Oswald, que je n'avais pas finie. J'ai depuis lu L'Homme qui tombe, réflexion assez étherée sur le 11 septembre, qui ne me marquera probablement pas plus que ça malgré de jolis passages. Bref, je ne suis pas convaincu, même si ses oeuvres majeures sont paraît-il Underworld et White Noise. Un écrivain exigeant, mais je n'accroche pas.  
Palahniuk - J'ai lu un recueil de "non-fiction", qui regroupe des essais autobiographiques et des sortes de reportages journalistiques sur les tarés de l'Amérique (récit d'un festival annuel de sexe en plein air et en tout genre, tournoi annuel de batailles de moissonneuses-batteuses etc). C'est pas très bien écrit, à mon goût (trop journaliste), il y a cependant des réflexions intéressantes, mais globalement ça ne m'a pas emballé. J'ai enfin fini Snuff, son dernier dont le pitch était accrocheur: une actrice de porno en préretraite qui veut faire un retour fracassant en se faisant fracas... battant le record du gang-bang... Cette lecture confirme mon sentiment que finalement plus à un scénariste qu'à un écrivain (un grand nombre de ses bouquins ont donné lieu à des films plutôt bien accueillis). Le bouquin est raconté selon quatre points de vue différents, 3 des acteurs en attente d'aller tirer la pornstar, et la manager de l'actrice. C'est plutôt malin, mais d'un point de vue formel, les trois voix se confondent entre elles et, me semble-t-il, avec celle de Palahniuk, qui n'est pas un grand styliste. Après, c'est plutôt prenant, drôle et malsain même si la fin est assez débile.  A vous de voir.

McCann - (Colum) Let the great world spin très joli bouquin dont j'ai parlé ailleurs, qui m'a donné envie d'en lire plus de cet écrivain poétique. Depuis, j'ai lu This Side of Brightness, autre beau roman choral sur New-York.

Chabon - écrivain américain juif. Je précise parce que ses bouquins tournent beaucoup autour du judaïsme. J'ai lu "Gentlemen on the road", un bouquin d'aventure "à l'ancienne" ("à la Dumas", pourrait-on dire), sur des chevaliers errants dans un monde lointain, avec des princesses, un méchant usurpateur, tout ça. Classique, mais efficace, et assez drôle. J'ai ensuite lu Le club des policiers yiddish, plus sombre: un polar dans un monde parallèle (monde où les juifs n'ont pas fondé Israël mais se sont retrouvés en Alaska). Un peu dur à pénétrer, mais prenant une fois qu'on y est (a obtenu le Prix Hugo en 2008, même si à mon sens ça relève plus du polar que de la SF). 

Jonathan Safran Foer - Extrêmement fort et incroyablement près. Un livre assez perché sur un jeune autiste (plus Asperger que légume) et sur sa quête pour accepter et comprendre la mort de son père le 11 septembre. Cela m'avait plu, mais le bouquin militant sur le végétarisme m'excite beaucoup moins...

David Foster Wallace - J'ai lu une collection d'essais (A supposedly fun thing I'll never do again) assez bluffante, stimulante intellectuellement et à la forme assez caractéristique (quasiment plus de notes de bas de page que de texte) qui rappelle peut-être un peu Sterne. J'ai acheté l'un de ses romans, The Pale King, inachevé je crois (le bonhomme s'est suicidé) que je n'ai pas encore attaqué. Infiite Jest, son oeuvre la plus connue, est un énorme pavé.


- Chine:
Xingjian - la Montagne de l'âme, ou un autre.

Mo Yan - Un Prix Nobel, un snob comme moi ne peut pas laisser passer.


- Inde:
Naipaul - Le Masseur mystique son premier roman. Je suis un peu passé à côté, je ne l'ai pas vraiment lu au bon moment.


- Japon:
Kawabata - j'ai lu le joueur de Go, ça m'est passé un peu au-dessus et puis ce n'est pas vraiment un roman. A retenter
Mishima - c'est un pote au précédent, j'ai un de ses bouquins chez moi.
Oe - Je viens de finir une de ses nouvelles, c'est assez contemplatif, poétique, et ça fleure bon l'autobiographique. Un peu court pour dire si j'ai adoré ou pas, à réessayer sur un roman.
Soseki - Je suis un chat   Plutot chiant, et je pèse mon mot: on sent que c'est une collection de chapitres écrits dans un mensuel littéraire. Du coup, meme si le premier chapitre est pas trop mal, ça tourne tres vite en rond et présente certaines similitudes de ce point de vue la avec Bouvard et Pécuchet (avec un poil plus de fil conducteur mais des évenements encore moins intéressants). Et puis les tiraillements des intellectuels japonais au moment de la transition entre culture ancestrale et culture "occidentalisée", c'est un theme assez récurrent dans les romans japonais de cette époque (premiere moitié du 20eme) et je dois avouer que ça m'en touche une sans remuer l'autre. Il me semble enfin que le roman a pas mal inspiré certains passages de Kafka sur le Rivage de Murakami.

- Pérou:
Vargas Llosa - Après avoir lu l'essai sur les Misérables, j'ai lu la Fête au Bouc, "roman" historique décrivant la chute de Trujilo, le dictateur de République Dominicaine. J'ai adoré ce livre, prenant comme un polar. Comme souvent, ça m'a donné envie d'aller visiter le pays en question, même si je ne pense pas que ce soit le but.

- Argentine:
Borges - comme Naipaul, les quatrieme de couv' ne m'ont jusque là pas trop fait bander.

- Afrique du Sud:
Coetzee - J'en avais lu un qui ne m'a pas emballé, et depuis j'ai lu Journal d'une année noire dont le pitch m'a intéressé mais dont la lecture ne m'a laissé que peu de souvenirs... Je suis un peu maso, je me demande si je n'essaierai pas un jour En attendant les Barbares.

- Turquie:
Pamuk - Mon nom est Rouge, ou Neige.

- Israël:
Oz - Soudain dans la forêt profonde  Un conte pour enfants gentillet, même si dans le genre j'avais préféré Haroun et la mer des histoires de Rushdie, pour la multiplicité des niveaux de lecture. Enfin, c'est un peu court pour me fairre une idée.

 

 

 

Depuis 2010, j'ai "rayé" 11 écrivains de ma liste, soit environ 4 par an (sur mon quota typique de 25 bouquins lus/an). Je suis dans le rythme, si Dieu me prête vie, pour ne pas être trop loin d'en venir à bout un jour.

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commentaires

M
<br /> bravo pour votre blog que je suis depuis quelques mois. Pour VIAN, le seul que j'ai réussi à lire avec attention jusqu'à la fin, "J'IRAI CRACHER SUR VOS TOMBES". L'écume des jours et l'automne à<br /> Pékin m'ont laissée sans voix et ce n'est pas peu dire. Même en phase optimale de concentration : rien ! Bien à vous<br />
Répondre
M
<br /> <br /> Merci pour votre commentaire. Il faudra que je réessaye mais l'écume des jours m'était tombé des mains aussi...<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> La réputation de Nous autres vient surtout de son statut précoce d'opposition au communisme ; il témoigne aussi d'évidentes tendances masochistes.<br /> <br /> <br /> Et tant qu'on y est avec l'antisoviétisme par gros pavés, n'oublions pas Alexandre Zinoviev : Les<br /> hauteurs béantes, L'avenir radieux. Pas d'un grand intérêt littéraire, mais une accumulation de sarcasmes qui ne peut que me réjouir. La maison jaune - en règle générale un asile d'aliénés, ici<br /> l'Institut de philosophie - raconte la vie quotidienne des philosophes dont Zinoviev faisait partie. Ils ne foutent rien, mais ils sont très mal payés ; du coup, ils se font de l'argent de poche<br /> au noir en rénovant les maisons de la nomenklatura. L'université soviétique, quarante ans d'avance sur la française. Pour un pourfendeur de la buraucratie universitaire, lecture indispensable.<br />
Répondre
M
<br /> <br /> Cela dit, dans le style, on a eu Courteline et Messieurs les ronds de cuir en 1893, on a aussi eu nos visionnaires.<br /> <br /> <br /> <br />
G
<br /> Dans les Russes, déjà essayé Zamiatine et Soljenitsyne ?<br /> <br /> <br />  <br />
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M
<br /> <br /> Oui j'ai lu Nous Autres, 1984 avant l'heure qui m'avait plu mais dont je ne me souviens pas particulièrement aujourd'hui. Je ne sais pas s'il a écrit d'autres choses.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Soljenitsyne, oui, j'ai lu avec beaucoup d'efforts le Premier Cercle (pour des raisons similaires à d'autres romans russes). Je lirai je pense dans un futur proche une journée d'Ivan<br /> Dessinovitch, mais pour l'Archipel du Goulag ou le Pavillon des Cancéreux, ça risque d'attendre plus longtemps...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Sinon, dans mes français, j'ai oublié la veine "dandy" Barbey d'Aurevilly: une histoire sans nom ne m'a pas bouleversifié, je retenterai peut-être les diaboliques ou une vieille maîtresse.<br /> Huysmans (A rebours)...<br /> <br /> <br /> Antonin Artaud...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bref, il faudra que je refasse une mise à jour.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ah,et pour Denys, j'ai acheté Fictions et Trois tristes tigres. Peut-être lus avant la fin de l'été (selon mon avancée sur les 1000 pages de Bellefleur de Oates)...<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> Mais Jorge Luis Borges, c'est tout le contraire, la simplicité même, à tous points de vues. Il faut voir son intervention au Collège de France, et en particulier ses réponses aux questions de la<br /> salle, que ces rats du CNRS vendent à prix prohibitif, surtout compte tenu de la qualité de<br /> l'original (BVU). Mais tu as peut-être un accès privilégié.<br /> <br /> <br /> Un oubli, par ailleurs, dans le domaine russe, court et indispensable : Mikhaïl Lermontov, Un héros de notre temps.<br />
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A
<br /> Hello,<br /> <br /> <br /> Lu en diagonale, donc je n'ai pas eu le temps de m'attarder sur tous les titres. Pour les russes, je conseille Oncle Vania ou La cerisaie pour Tchékhov, Les âmes mortes pour Gogol. Lu récemment,<br /> bien aimé...<br /> Relu Guerre et Paix y'a un an, effectivement on s'y perd dans les persos... mais vu que tu aimes Hugo, ça m'étonne que ça ne te botte pas plus que ça, je trouve des ressemblances entre les<br /> deux...<br />
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M
<br /> <br /> probablement, mais je n'ai jamais eu de problème de mémorisation des personnages avec Hugo. C'est peut-être bêtement une histoire de "consonnance" des noms aussi...<br /> <br /> <br /> <br />