Ce n'est pas Grégoire Moulin mais on s'en approche.
Après, entre autres et pour ne parler que des dernières années, la Social Security Card US indispensable et qui met 6 mois à arriver, l'IRS qui déclenche une enquête sur moi parce que la personne de la fac qui a rempli ma déclaration d'impôts a confondu state et federal taxes dans l'une des 17543 cases de la susmentionnée déclaration, la taxe d'habitation française prélevée chaque année avec majoration alors que je suis aux US depuis 2 ans, la carte vitale à mon retour qui s'égare car quelqu'un quelque part a mis mon nom dans la case adresse de mon dossier, me voici aux prises avec la MGEN...
La MGEN est à la fois l'organisme qui gère la sécu obligatoire pour les personnels de l'Education Nationale ou de l'Enseignement Supérieur, et qui peut faire office de mutuelle complémentaire (un peu comme la LMDE quand nous étions jeunes).
Du coup, juste pour rire, après avoir reçu quatre mois après mon arrivée en tant que post-doc dans la grande fac de la prairie (et six mois après mon retour en France) ma carte vitale, j'ai pu directement la renvoyer lorsque, quelques semaines après, j'ai intégré le corps des maîtres de conférence, afin d'en recevoir une nouvelle de la part de la MGEN.
Mais une fois n'est pas coutume, tout s'était alors bien passé.
C'est lorsque j'ai, bêtement, décidé de prendre l'option mutuelle, que ça s'est gâté.
J'ai été naïvement séduit par la simplicité du processus: un petit dossier de deux pages à remplir, puis, normalement, un prélèvement direct à la source (c'est à dire sur mon salaire, via le service comptable de l'établissement qui m'emploie, par la MGEN).
Et là, c'est le drame: je demande mon inscription pour le 1er décembre 2010. Trois mois de cotisation sont offerts, je suis donc censé payer à partir du 1er mars 2011.
Hélas, un abruti quelconque, entre la sieste et la pause café, enregistre la demande de précompte à partir du 1er mars 2010, date à laquelle je ne suis pas embauché, et d'ailleurs à peine rentré en France. Panique chez la comptabilité, qui très gentiment me propose de régler moi-même le problème en contactant la MGEN.
Un paquet de coups de fil plus tard, tout semble réglé, mais depuis, aucun prélèvement n'a été effectué...
Vous me direz qu'il est un peu masochiste de ma part d'insister pour payer, mais d'expérience l'administration ne vous oublie jamais vraiment, et je vivrais mal de me voir imposer de payer 3 ans de cotisation de retard quand un Duchmol aura fini par se rendre compte de la boulette.
Après moult contacts, téléphoniques ou postaux, avec le centre parisien, avec le centre précompte, et j'en passe, j'ai fini par envoyer une petite lettre.
Depuis, pas de nouvelles. Mais toujours pas de prélèvements, non plus. Au moins, ça m'a un peu soulagé.
Voici la dernière partie de la lettre:
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Depuis mars 2011, je n’ai constaté aucun prélèvement sur mes fiches de paye.
J’ai donc, fin avril, appelé vos services, pour éviter de laisser traîner un nouveau problème jusqu’à me retrouver un beau jour prélevé de six mois d’un coup.
Votre service clientèle a, effectivement, constaté le problème. Mais n’a pas été en mesure de le résoudre.
Et m’a donc conseillé d’envoyer un courrier explicatif à la Section de Paris, en joignant une fiche de paye récente.
Ce courrier a été envoyé par mes soins et à mes frais le 17 mai.
Le 19, je reçois un courrier du centre de traitement de Lille, qui m’informe que « ma cotisation n’est plus prélevée sur mes revenus » (ah bon ?) et que je dois leur renvoyer une fiche de renseignements, avec un bulletin de salaire récent, et mon arrêté de nomination.
Chose que je vais faire aujourd’hui, renvoyant donc quasiment la même chose qu’à la section de Paris, et d’autres documents qui sont déjà en votre possession.
Au-delà des coûts téléphoniques et postaux, et du temps perdu, je dois avouer que je suis un peu lassé de devoir résoudre des problèmes qui ne sont pas de mon fait et d'avoir à insister lourdement pour "régler la note". En espérant fortement que celui-ci trouvera une résolution prochaine,
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.
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