- Je dois me faire payer 4,5 heures sup' (!!) par l'école d'ingénieurs de l'établissement, gérée de façon indépendante.
Pour cela, c'est très simple (!! bis), je dois leur envoyer le justificatif de mes heures inspecté, validé et signé par le directeur du département, puis par le directeur du pôle, pour que tout cela soit inspecté, validé et contresigné par la direction de l'école d'ingénieurs.
Pour pouvoir être payé avant août, il fallait à tout prix envoyer cette fiche à l'école d'ingénieurs avant la dernière semaine de juin.
Comme pour les recrutements, voila encore une deadline impossible fixée par des administratifs pour qu'eux puissent bénéficier de 4 semaines pour faire un truc qui prend 4 jours. A moins que ça ne vienne de plus haut, par exemple pour réaliser des prêts à taux zéro sur le dos des enseignants-chercheurs...: parce qu'à cette date, nous, enseignants, devions avoir fini nos activités d'enseignement (qui finissent d'après mon calendrier la dernière semaine de juin), tapé notre fiche selon les critères en vigueur (activité oiseuse qui prend une bonne demi-journée), l'avoir fait valider par la secrétaire à l'oeil de lynx qui remarque toutes les virgules qui ne sont pas exactement au bon endroit, fait signer par le directeur du département qui n'est là que 5 jours par mois, contresigner par le directeur de pôle qui n'est là que 2 jours par mois, puis envoyer par courrier à l'école d'ingénieurs.
Et donc, ma fiche est, comme prévu, délicatement posée sur le bureau de la secrétaire du directeur de département depuis plus de trois semaines.
En effet, celle-ci, en vérifiant méticuleusement ma fiche, a constaté une incohérence entre une note de service et un tableau récapitulant la comptabilisation des heures envoyés par la DRH en octobre 2010 (oui, visiblement, personne ne s'est rendu compte de rien depuis).
Plutôt que de risquer la boulette et bien que ce point clé ne concernait que 2 heures sur mes 196 annuelles, elle a courageusement enterré le bébé.
A chaque fois que je l'appelais, elle m'expliquait que c'était la faute de la DRH qui faisait rien qu'à pas lui répondre.
J'ai fini par prendre un peu de mon temps pour y passer moi-même en court-circuitant la secrétaire - partant du principe assez bien vérifié que si des gens ne répondent pas aux mails, ils répondront peut-être au téléphone et encore plus si on ne leur laisse pas le choix et s'incruste dans leur bureau- et réglant ainsi, comme je le subodorais, le "problème" en moins de 10 minutes.
Il m'a fallu plus de temps pour convaincre la susmentionnée secrétaire que bon, maintenant, tout roule et est-ce que ça pourrait avancer s'il te plaît (que j'aie fait le boulot à sa place ne semble bizarrement pas l'avoir réjouie).
Mais, de toute façon, le directeur de département n'est pas là jusqu'à la semaine prochaine: quand je parviendrai enfin à envoyer tous ces papelards, il n'y aura plus personne dans les bureaux pendant au bas mot cinq semaines... et l'école d'ingénieurs nous a informé que, quoi qu'il en soit, les heures complémentaires demandées après la fin juin ne seraient pas payées avant au mieux le vote du prochain budget, donc probablement à l'horizon automne-hiver 2011-2012.
- J'ai entièrement retapé le site web du labo cette année. Il a été mis en ligne avec l'aval de l'établissement en avril. Depuis, je reçois, pour je ne sais quelle raison, un courrier par mois de la part de plusieurs services dont j'ignorais jusqu'à l'existence, paraphés par diverses personnes toutes plus éminentes les unes que les autres, m'informant (c'est gentil de leur part) qu'un nouveau site web du labo a été crée et mis en ligne, et que le responsable en est Mixlamalice, enseignant-chercheur.
Ces courriers finissent illico à la poubelle dans mes archives, mais le truc con, c'est qu'ils diffusent aussi mon login et mon password pour l'administration du site web. Et qu'à vue de nez, au moins une bonne vingtaine de personnes les a eus sous les yeux...
Le courrier a fini par revenir dans les mains du service informatique qui gère les sites web, qui, se rendant compte du côté pas très "charte informatique" de l'affaire, m'a donc envoyé un nouveau mot de passe...
Tout ce petit monde ne se repose donc jamais?
Même quand je crois que je vais pouvoir faire un peu de recherche, ça* m'épuise.
* Je parle notamment de cette faculté à dépenser des ressources folles en personnel, en temps, et donc en pognon, pour essayer souvent sans succès de régler des situations qui ne sont problématiques que parce qu'on a décidé qu'elles devaient l'être ou pensé, souvent à tort, qu'elles pouvaient l'être.