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  • : La vie au labo
  • : Les pensées - j'ose le mot- diverses d'un jeune scientifique ayant obtenu un poste académique à l'Université, après presque trois années en post-doctorat dont deux au fin fond du Massachusetts. Ca parle de science (un peu) mais surtout du "petit monde" de la science. Et aussi, entre autres, de bouffe, de littérature, de musique, d'actualité, etc. Et de ma vie, pas moins intéressante que celle d'un autre.
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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 14:19

Histoire de reprendre le pli de la mise à jour, quelques restos.

 

Rien d'exceptionnel, mais du solide. Et une grosse bouse.

 

- Pramil: (75003, métro Arts et Métiers) presqu'un an pour y aller alors que c'est à deux pas de mon taf' et que tout le monde en dit, à intervalles réguliers et depuis pas mal de temps, beaucoup de bien. Sans parler du bibendum gourmand depuis x années. 

Bistrot tenu par M. Pramil, qui est, si je me souviens bien, autodidacte, dans une petite rue assez gourmande (le touristique Ami Louis, un argentin paraît-il honorable, le Vertbois etc) à l'extrême nord du Marais, pas loin de République d'un côté, et de Strasbourg Saint-Denis de l'autre.

 

Donc, un déjeuner rapide avec la formule entrée-plat plat-dessert à 20 euros. 5-6 choix de chaque, il y a de quoi trouver son bonheur.

Un plat terre et mer, Saint-Jacques avec sauce crême et morilles, et des pommes de terre écrasées: beaucoup de goût, bien.

Un dessert tarte aux framboises avec un coulis de poivrons, plutôt subtilement dosé, même si je n'ai toujours pas compris l'intérêt des poivrons dans un dessert: si le mieux que l'on puisse en tirer, c'est de réussir à ne pas trop le sentir, pourquoi diable en mettre?

Le service est avenant, M. Pramil, dont on ne peut pas soupçonner qu'il ne goûte pas ses plats, passe en salle demander si tout s'est bien passé.

Déco neutre, salle au fond assez lumineuse.

Avec un verre de vin et un café, pas loin de 30 euros donc je n'y retournerai pas tous les midis, mais une première approche encourageante qui m'a donné envie d'essayer un soir (menu à 30 euros et peut-être quelques poussières).

 

Dans le registre bistronomique, je dirais que c'est plus une valeur sûre que la nouvelle pépite qui sort des sentiers battus, mais il en faut aussi. 

 

- FL Restaurant: (75007, Ecole Militaire, à deux pas de la rue Saint-Dominique et du Café Constant). Restaurant ouvert fin 2010 par un jeune picard passé par de bonnes maisons.

Le resto n'a pas eu droit aux grands honneurs de la blogosphère, mais il a été bien apprécié par les media traditionnels, de la presse à la télé (Petitrenaud y est passé).

Je crois que c'est un article d'Alain Neyman chez Gilles Pudlowski qui m'a donné envie d'y aller: j'essaie comme vous l'avez remarqué en ce moment de me constituer une petite bibliothèque interne de restaurants à tester dans le 15ème-7ème.

Je profite d'une flemmite aigüe un mercredi soir après être rentré du boulot à presque 20h, et constaté qu'hormis des pâtes, il n'y avait pas l'embarras du choix, pour proposer ce resto à Priscilla, qui se laisse convaincre.

On appelle à 20h pour une "réservation" à 20h30, no problemo. C'est un tout petit restaurant, 20 places environ, à la déco assez passe-partout. Il y a une cuisine ouverte avec le chef-proprio, et visiblement une cuisine en sous-sol où se font les préparations, montées ensuite par un passe-plat.

 

Commençons par l'essentiel: tout est très bon, de la ficelle picarde en entrée (pour ne pas lui rendre hommage, c'est une crêpe jambon fromage champignon) ou de la tarte aux maquereaux (pissaladière revisitée), en passant par un beau morceau de thon ou le cabillaud avec sauce soja, jusqu'au fromage de Picardie musclé et à la tarte au citron.

Un léger bémol sur les accompagnements des plats principaux (bonnes asperges blanches mais dont le mariage avec le thon et une compotée d'oignons ne m'a pas semblé évident, et petite julienne de légumes goûtue mais un peu secos avec le cabillaud).

Les entrées sont à 9-11, les plats entre 17 et 20, les desserts autour de 7.

Carte des vins ramassée avec des prix entre un peu en dessous de 20 et un peu au-dessus de 30.

On s'en tire donc à environ 45 euros pour entrée-plat-dessert et demie bouteille, très honnête.

 

Les bémols: je ne parlerais pas du service, que je trouvais un peu irritant au départ (attention loin d'être uniformément répartie sur toute la clientèle, ce qui a franchement tendance à me brouter), jusqu'à ce que j'apprenne que le serveur, finalement plutôt sympa d'ailleurs, était en fait un pote du chef remplaçant sur le pouce la personne habituelle, indisposée. Du coup, plus facile d'être compréhensif et tolérant: rien de bien grave, en fait.

Néanmoins, on peut mentionner: 

- une localisation, je pense, délicate. Clientèle majoritairement touristique, pas forcément très "foodies", et quartier phagocyté par C. Constant... il me semble que le potentiel serait mieux exploité dans un quartier plus djeun's cadre moyen-sup', 10-11-12, voire 13 ou 14ème. 

- la formule choix unique à 29 euros. Ca me semble d'un intérêt commercialement limité, surtout que ce sont des plats qu'on retrouve à la carte. Celle-ci est déjà plutôt courte (4-5 choix), et les prix sont extrêmement resserrés: on doit osciller entre 32 et 36 euros entre le moins cher et le plus cher pour un repas complet.

Du coup, je trouverais a priori (je ne suis pas marketteux) plus judicieux de foutre tout bonnement un menu-carte à 33 euros: "concept" certes usé jusqu'à la corde, mais quand il n'y a pas mieux, pourquoi s'emmerder?

- le fait de nous avoir foutus sur la table haute au bout du couloir au fond de la salle alors que le resto était vide. Et qu'il n'a jamais été plus qu'à moitié rempli de la soirée. J'imagine que c'était pour se laisser la possibilité de recevoir une table de 6, mais bon, planquer ses 4 seuls clients pendant la moitié de la soirée au fond près des toilettes ne m'apparaît pas un très bon plan: ça ne les incitera pas à revenir, et de dehors, la vision d'une salle vide n'est pas ce qu'il y a de plus motivant pour un client potentiel...

 

Un resto à potentiel, mais qui ne me semble pas encore géré de façon optimale. A suivre, donc.

 

- 7ème Vin: le nanard de la semaine, pardon Papa. (http://www.septiemevin.fr/, Ecole Militaire aussi).

En fait, je souhaitais aller au susmentionné Café Constant, ouvert le dimanche, qui ne prend pas de réservation. Quand on nous informe qu'il faut compter une heure, je réponds qu'on ne les comptera pas, et nous nous mettons en quête d'un plan B.

J'aurais sans doute été plus inspiré de m'arrêter à Gusto Italia, où même au resto créole décati que nous avons croisés.

Hélas, mon père et moi avions repéré un "bistrot à vins" à côté du métro, qui s'est vite révélé une version "Ratatouille" indigeste de ce genre d'endroits, un peu comme le Vin qui Danse, mais en peut-être pire.

On a droit à tous les clichés du genre: tables en bois, poutres et briques, nappes à carreaux pour ceux qui mangent dehors, grosses ardoises que le serveur trimbale de table en table sans jamais savoir où les poser, etc. Disons que ce n'est pas nécessairement rédhibitoire, mais quand le repas est raté, ça aggrave la situation.

 

Clientèle 100% anglophone: ce ne serait pas grave si ça ne rendait pas le service déplorable pour les "locaux": les deux serveurs attendant probablement de larges pourliches des Amerloques fortunés du 7ème, nous fûmes tout le repas durant la 7ème roue du carrosse. Servis 3 plombes après les autres, mon père bousculé toutes les deux minutes pour laisser le passage, serveur à la rue qui ne nous écoutait même pas pendant la commande, me rabrouant que je lui suggère qu'il a l'air de s'être trompé dans ses notes, revenant deux minutes plus tard "ouais y a une erreur", etc.

Résultat, pour ne pas déroger à notre réputation de radins, et comme ça m'arrive probablement 2 fois par an en moyenne, je n'ai pas laissé un centime de pourboire, petite satisfaction mesquine mais on fait ce qu'on peut.

 

Niveau bouffe, c'est assez inégal. Rien de proprement scandaleux, mais ça s'effondre largement au cours du repas et c'est bien entendu beaucoup trop cher. Les entrées ne sont pas mal, en tout cas pour les oeufs meurette et les harengs marinés (la tomate mozza n'est pas très bandante). Les plats sont corrects, tartare sans plus (un peu sec en surface, frites pas mal), l'agneau est bon mais découpé de façon dégueulasse et les petits légumes font peine à voir, un peu noirçis, tous mous...

Quant à la tarte aux abricots en dessert, c'est la chose la plus triste qu'il m'ait été donné de voir depuis longtemps: pâte détrempée et mal cuite, abricots eux aussi franchement fatigués... la boule de glace vanille Berthillon ne suffit pas à masquer le désastre. Je regrette presque de ne pas avoir pris de photo.

 

Bilan: 30 euros par tête pour 3 plats, 3 entrées, 2 desserts et une bouteille de Valençay à 18 (la carte des vins fait certes la part belle aux Bordeaux mais m'a semblée mieux foutue que celle du VqD - tous les vins sont de plus disponibles au verre).

Quand on voit qu'il y avait la queue dehors pour bouffer, malgré la terrasse pas trop mal foutue (grand boulevard mais large trottoir), ça donne des idées noires... J'imagine qu'un guide a du le mentionner... shame.

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commentaires

D
<br /> <br /> Salut Mix,<br /> <br /> <br /> Voilà pourquoi Pramil me semblait "familier" !! Entre Chrisos, en effet, et toi, l'adresse devait figurer dans mon "nuage de tags cérébral", avec un à priori favorable... Si c'est bon et<br /> original, banco !! Allez, on se le fait ce guide tiède ;-) !! <br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Ah, y a du boulot... et pas si facile de rester dans le moyen médiocre sans sombrer dans le naze ou le pas si mal!<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> <br /> Testé le Pramil en décembre dernier, un très bon souvenir, de l'entrée (la seule dont je me souvienne, un velouté de potiron à la glace de foie gras, très bien réalisé) jusqu'au dessert... seul<br /> bémol, le vin qui avait été commandé, un blanc qui relevait plutôt de la piquette.<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Salut,<br /> <br /> <br /> Je ne me souviens plus du vin, ni en bien ni en mal mais nous n'en avions pas pris beaucoup - j'essaie de limiter la picole le midi. Une bouteille de vin de Loire blanc à 25 euros,<br /> probablement...<br /> <br /> <br /> Sinon, M. Pramil semble en effet assez versé dans le un peu original au niveau de ses plats, et c'est plutot pas mal fait...<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> <br /> Salut Mix,<br /> <br /> <br /> merci pour la revue des tables !! Je retiens donc Pramil (mais tu avais déjà du l'évoquer). Sinon j'espère que tu vas continuer la tournée du 7ème/15ème, on fera raccord avec mes plans tièdes du<br /> 14ème. Merci pour le clin d'oeil du VqD; ton 7ème vin n'était donc pas le 7ème ciel... Je reste toujours fasciné par les queues formées devant des établissements fades, ça fait très "file<br /> d'attente pour le 1er Hard Rock Café du Panam aux débuts des années 90 pour manger plus mal qu'à la maison...."<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Salut Doc,<br /> <br /> <br /> Chrisos a chroniqué Pramil deux trois fois il y a quelques temps, et effectivement je l'avais mentionné (mais sans y être allé) car il fait partie des quelques soi-disant bonnes tables proches de<br /> mon "nouveau" lieu de travail.<br /> <br /> <br /> Question plans tièdes de l'Ouest parisien, je commence effectivement à pouvoir rivaliser avec toi, heureusement qu'il y a eu quelques bonnes surprises aussi.<br /> <br /> <br /> Pour le 7ème vin, j'ai écrit ma chronique sans trop me renseigner (juste une petite recherche google pour voir que personne de "référence" n'en avait parlé - il n'y avait guère qu'un autocollant<br /> pudlo2010 sur la porte - et sans parvenir à voir si le Zagat ou autre guide US le recommandait).  En y regardant de plus près, j'ai trouvé ça, qui correspond assez bien à mon expérience:<br /> http://www.paris-bistro.com/choisir/paris7/7emevin.html<br /> <br /> <br /> Et sur tripadvisor version anglaise, il y a confirmation de ce que je soupçonnais: vu qu'en faisant raconter leur vie aux couples américains friqués, on peut se retrouver avec un bifton de 20<br /> euros, les 4 de pourliche d'une tablée de frenchies ne vaut pas la peine qu'on les calcule... d'où le service pas terrible. Bon, la bouffe médiocre, c'est un autre problème... mais bon, il y a du<br /> foie gras et des escargots à la carte, alors ça fait "local".<br /> <br /> <br /> http://www.tripadvisor.co.uk/Restaurant_Review-g187147-d1495307-Reviews-7eme_vin-Paris_Ile_de_France.html<br /> <br /> <br /> <br />