Lors de ma première année de post-doctorat aux US, j'avais essayé de conserver une petite activité physique.
J'avais fait quelques matchs de foot mixte, et j'essayais d'aller à la salle de gym une fois par semaine.
Mais, à force de prendre des 10-0 et de côtoyer des cubes chinois obsédés par leurs reflets dans les rangées de miroir, je m'étais lassé.
Bref, l'an dernier, hormis un peu de marche, quelques tennis et de très rares séances de vélo, question sport, ce fut nada, balpeau.
Depuis que je suis rentré, n'ayant rien de mieux à foutre de mes soirées comme tout célibataire qui se fait chier, je me suis remis au foot avec les copains, rejoignant les deux équipes que j'avais quittées deux ans auparavant. Deux matchs par semaine, et j'ai même dit que j'étais prêt à jouer dans l'équipe du labo. J'en suis à un point où le week-end, il m'arrive même d'accepter d'aller faire un basket avec des gros noirs fumeurs de pétards sur les playgrounds situés sous le métro Glacière...
Force est d'admettre que je ressemble plus au premier qu'au second...
Après trois semaines, quelques constats s'imposent:
- j'ai quasiment retrouvé mon niveau d'antan. Le côté positif, c'est que je ne plombe pas l'équipe. Le côté un peu démoralisant, c'est que quand après t'être arrêté un an tu joues comme avant au bout de deux matchs, ça veut juste dire que ton niveau n'a jamais été bien haut...
- je me fais vieux, parce que désormais j'ai mal partout pendant deux jours après un match. Comme je fais deux ou trois matchs par semaine, j'ai mal partout et tout le temps.
Mes pieds plats me font souffrir, mes genoux ne se plient plus, mes quadriceps me lancent, j'ai une contracture au mollet, etc. Ce matin en allant au RER, je me suis fait dépasser par trois petites vieilles tellement je boitais lentement.
Cela dit, ce qui est plutôt rassurant, c'est qu'hormis après le premier match, je ne suis pas spécialement fatigué physiquement.
- les équipes que je fréquentais n'ont pas particulièrement changé elles non plus, les défaites s'accumulent comme aux jours d'antan. J'attends toujours ma première victoire. Cela dit, mon ego de sportif, peu développé, vit assez bien la défaite lorsque le match a été intéressant, ce qui a été le cas dans tous les matchs que j'ai joués jusqu'à présent. Les défaites par un ou deux buts d'écart sont rageantes mais pas démoralisantes, les défaites 8-0 le sont...