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  • : La vie au labo
  • : Les pensées - j'ose le mot- diverses d'un jeune scientifique ayant obtenu un poste académique à l'Université, après presque trois années en post-doctorat dont deux au fin fond du Massachusetts. Ca parle de science (un peu) mais surtout du "petit monde" de la science. Et aussi, entre autres, de bouffe, de littérature, de musique, d'actualité, etc. Et de ma vie, pas moins intéressante que celle d'un autre.
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4 juillet 2008 5 04 /07 /juillet /2008 19:05

Grace a over-blog, je peux avoir acces aux recherches google qui ont amené des lecteurs de passage sur mon blog. Je ne suis pas le premier a avoir remarqué des mots-clefs parfois surprenants: "bodybuilder bandant" et "elles montrent leurs nibards", par exemple (désolé, cher inconnu, j'imagine que ce que tu as trouvé ici ne correspondait pas vraiment a ce que tu cherchais). Il y a aussi ceux qui visiblement ne vivent pas tres bien leur these: petite précision, meme si mon blog peut donner l'impression inverse parce que faut bien rigoler un peu, j'ai beaucoup aimé mes trois années de doctorat. Mon conseil si vraiment ça vous sort par les trous de nez: c'est pas votre truc, arretez tant qu'il est temps et faites autre chose (petite exception a la regle: si vous etes a quelques mois du terme, donc en rédaction, la, la saturation est normale. Dans ce cas, tenez-bon. Le pinard peut etre un bon allié).

En tout cas, depuis que j'ai parlé du concert de Maiden auquel j'ai assisté il y a deux semaines, une bonne trentaine de googleurs sont tombés sur mon blog. Je suis déçu, moins de quatre personnes sont arrivés jusqu'ici apres des recherches liées a Manowar dont je parle pourtant depuis plus de deux ans.
Je me dis que je devrais écrire plus souvent des articles sur des groupes ou écrivains "mainstream" (je mets les guillemets car Maiden n'est pas dans la meme tranche mainstrean que Obispo. Tiens d'ailleurs, pour augmenter mon taux de lecteurs, je vais tenter un peu de name dropping: Mary Higgins Clark, Jonathan Littell, Marc Levy, Amélie Nothomb, Ana Gavalda, Florent Pagny, Patrick Bruel, Radiohead, Madonna, U2).

Bon, sinon, nous sommes a Provincetown pour le week-end, et c'est effectivement une ville tres tres tres tres gaie. Le Marais a coté, c'est un quartier homophobe. Si vous avez toujours regretté d'etre blanc, hétérosexuel, de taille et corpulence moyenne et sans handicap particulier, bref, si vous avez toujours souhaité savoir ce que ressentaient les minorités visibles, venez faire un tour a Ptown avec votre moitié. L'ambiance est cependant bon enfant, festive, et les familles comme les couples hétéros sont accueillis sans discrimination.
Quelques photos et blagues bigardiennes sont a venir.  

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16 juin 2008 1 16 /06 /juin /2008 22:09

Pour ceux qui vraiment débarqueraient de Mars, les smileys, ce sont ces petits dessins stylisés qui, pour les plus simples, représentent une figure souriante :-) ou clignant des yeux ;-) ou pas contente :-(.

La plupart du temps, ils sont employés pour ponctuer une boutade, ou pour bien signifier "attention je déconne la, c'est du second degré".
Il y en a de plus complexes, sur MSN notamment, mais le principe est le meme (encore que le mouton d'hotmail je n'ai jamais compris a quoi il servait...)

Ils foisonnent sur les blogs.

A mon sens, c'est un peu l'équivalent du roulement de tambour que les mauvais comiques de music-hall utilisent pour bien montrer a leur public desespéré que oui, la, faut rire. Ou au moins sourire.
L'autre utilisation potentielle n'est pas meilleure: se sentir obligé de montrer qu'on fait du second degré, c'est soit mépriser son lecteur en le considérant incapable de bitter toute tentative d'humour, soit prouver qu'on est soit-meme usuellement tellement premier degré qu'on vient de s'impressionner au point de devoir le souligner.

Les smileys sont surabondamment utilisés par ces blogueurs qui tiennent a préciser sur leurs profils qu'ils n'aiment ni la guerre, ni la méchanceté ni l'hypocrisie.

Bref, ça et les lol (ou autres xplsdr, ptdr), sans parler de l'écriture SMS, sont les fossoyeurs de l'immense majorité de la littérature bloguesque. En attendant peut-etre l'extension a toute la littérature. Remarque, ça sera peut-etre pas pire que du Christine Angot. ;-)

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12 juin 2008 4 12 /06 /juin /2008 15:32

Ce n'est pas le titre d'une nouvelle fable de ce vieux salopard de La Fontaine.
C'est juste que, depuis le début de la semaine, je me réveille ensuqué, fatigué. Et puis, ça ne passe pas pendant la journée. J'ai l'impression que mon cerveau est continuellement enrobé dans de la ouate. Quand je rentre chez moi en fin d'apres-midi, je m'affale dans mon rocking chair et je regarde sans écouter, un filet de bave a la commissure des levres, Fox TV. Et j'ai beau me coucher tot, faire des grasses mat' le week-end, ça ne passe pas.
Généralement, c'est signe qu'il faut que je prenne des vacances. Ce ne serait pas étonnant, car depuis un an et demi, j'ai du prendre moins de dix jours de vraies vacances (meme le dernier Noël-Jour de l'An, consacré aux fuckin' formalités administratives en vue du départ de ce coté-ci de l'Atlantique, n'a pas été du bon vrai repos les couilles dans la vaseline a ne strictement rien bouener. Allez, ç'avait été quand meme bénéfique apres les 4 derniers mois assez intenses dus a la soutenance de these).

Je me souviens, j'étais souvent dans cet état la pendant mes années prépa.

D'ailleurs, il y a un article sur la prépa dans le Monde en ce moment. Une psychiatre nous informe que dans son centre crée pour aider les lycéens et étudiants en grand désarroi psychologique, 50% de ses patients viennent des meilleures prépas parisiennes (Henri 4, Louis le Grand...). Le tableau dressé est celui d'un univers quasi-carcéral (avec les profs-matons sadiques, les éleves qui n'ont plus de vie a part la pougne - "une vie entre parentheses" dit-elle, la branlette comme seule activité sexuelle et sportive, mais quand meme la franche camaraderie basée sur le "on est tous dans la meme galere").
Un article qui donne du grain a moudre au moulin de ceux qui aiment dénigrer cette noble institution.
Il faut dire que, dans un pays ou tout ce qui est "inégalitaire" est considéré comme discriminatoire, que penser de ces formations de haut niveau qui, bien qu'inconnues a l'étranger (un peu comme les anglais, on aime bien aussi avoir des trucs que y a que nous qu'on les a), amenent des étudiants dans des écoles d'ingénieurs ou de commerce, dont les meilleures sont, elles, mondialement réputées, en tout cas dans les milieux ou ça a de l'importance (et si les écoles elles-memes ne sont pas connues, il me semble que les ingénieurs français ont peu de difficultés a s'expatrier, preuve que la formation, elle, est appréciée).
Oh, certes, tout n'est pas rose dans le royaume de la prépa: c'est vrai, c'est un domaine ou l'héritage a son importance (une majorité non négligeable d'éleves a papa-maman-grandpapa et les frangins qui ont aussi fait prépa). Du coup, pour l'ascenceur social, c'est pas nécessairement trop ça. Mais bon, on ne vous demande pas votre pedigree non plus (j'aurais été mal barré avec un seul parent bachelier), le plus important c'est vous et ce que vous avez dans le ventre. Ce n'est pas illogique d'avoir plus de chances d'etre un poil matheux si toute votre famille l'est que si elle travaille dans la restauration par exemple. On retrouve ce problemes dans pas mal de corps de métiers (médecins, notaires...), difficile de faire la part des choses entre le "piston" et la "génétique".

Mais bon, je voudrais rétablir quelques vérités suite a cet article.

D'une part, les usines a X du centre parisien mentionnés dans l'article sont, d'apres tout ce qu'on m'en a dit et comparativement a ce que j'ai vécu dans une des meilleures prépas de province, un monde a part. Des classes dites **, c'est a dire ou sur 30 éleves, 30 éleves visent Polytechnique ou Normale Sup rue d'Ulm. Les deux blaireaux qui n'ont QUE Centrale Paris ou les Mines sont considérés comme des gros losers. Pression maximale, niveau tres homogene, ça a pas l'air d'etre fun tous les jours (il y a malgré tout, meme dans ces prépas, de loin les meilleures de France, des classes moins fortes ou ça doit etre plus sympa).
Dans la plupart des autres prépas, il n'y a qu'une classe ou deux, donc le niveau est plus hétérogene. Dans ma classe, entre les plus mauvais qui visaient des ENSI moyennes et les meilleurs qui visaient l'X, il y avait un monde d'écart. Du coup, il y a moins d'esprit de compétition, chacun fait son truc sans se préoccuper de savoir s'il intégrera mieux que bidule. Et ça oblige les profs a etre un peu plus attentionnés.

D'autre part, c'est vrai qu'on en chie en prépa. Ca reste de loin les trois années les plus éprouvantes de ma vie (c'est sans doute la preuve que j'ai pas eu une vie bien difficile). Ceux qui disent que ce sont les deux ou trois meilleures années de leur vie (voir quelques commentaires dans l'article du Monde), je les plains un peu quand meme. Certes il y a de bons moments, on se fait des potes qui restent, mais tout de meme, il y a moyen de s'éclater plus apres. Personnellement, les deux premieres années d'école d'ingé étaient bien dans le genre on ne fait rien, on ne pense pas a l'avenir et on profite (sexe, non pas sexe, mais drogue, alcool, rock'n'roll). J'ai préféré pour ma part les un an et demi du milieu de these, plus équilibrés: boulot stimulant, pas trop de pression, relation amoureuse idyllique, et toujours le temps de voir les potes pour refaire le monde et s'en mettre une bonne derriere le cornet. Ca c'était de la balle, dommage que ça n'ait pas duré 20 ans.
Enfin bon, revenons a la prépa, certes on en chie, mais on n'est pas non plus obligé pour intégrer une bonne école de lacher le sport, la musique, les sorties et tout ce qui distrait du boulot. J'ai envie de dire au contraire.
Si certains ont besoin de laisser tomber toute activité externe pour parvenir a s'accrocher, c'est peut-etre, tout simplement, qu'ils ne sont pas fait pour ça. Généralement, ceux qui sont déja a bloc le nez dans le guidon au lycée, quel que soit leur niveau, auront de grosses difficultés en prépa.
Quant aux dépressifs dont parle l'article, eux non plus ne sont pas fait pour ça (la prépa c'est dur, mais s'il faut suivre une thérapie pour en sortir, le jeu n'en vaut pas la chandelle). Ou alors, qu'ils ont déja des problemes, car apres tout a 18-20 ans, on est souvent dans le doute, pré ou pa.
Un probleme toutefois: je reconnais que la prépa a tendance a retarder un peu la maturité. Comme on bosse beaucoup a un age ou on a pas vraiment envie (sauf cas bien particulier de futur Jean-Marie Messier), les détentes consistent a se murger, puis, en école, la vie consiste a se murger (et aux exams a éviter d'etre dans les 5% du bas du classement qui auront des problemes pour passer), au moins les premiers temps. Bref, on commence généralement a se poser des questions sur son avenir en troisieme année d'école, i.e. aux alentours de 23 ans. J'imagine qu'a la fac, il faut se prendre en main un peu plus tot et faire preuve d'une volonté et d'une pugnacité plus forte.

Il y a aussi les blaireaux qui parlent de formatage de la pensée, parce qu'ils ont entendu qu'il y avait en prépa quelques coutumes débiles institutionnelles et vaguement pompées sur les coutumes débiles institutionnelles de fac de médecine... Bof, c'est comme partout, il y a quelques bas du front, mais la majorité des prépas sont des gens plutot réfléchis qui savent prendre du recul. Pas forcément beaucoup pendant leurs deux ou trois années de prépa, mais plus tard, si. Je n'ai pas l'impression qu'il y ait un réel moule prépa-école. Bien sur, il y a des comportements inhérents au groupe social fréquenté qui se créent, mais pas plus qu'ailleurs: effectivement les gens que je fréquente n'ont généralement que peu de points communs avec un étudiant d'Assas. Mais il y a également beaucoup de personnalités différentes et potentiellement incompatibles: je me serais probablement mieux avec bien des étudiants de Jussieu ou d'ailleurs qu'avec certains tetes de bite, rares mais puissantes (oui, Thierry, je pense a toi), rencontrées en prépa-école.

Pour conclure, on n'apprend pas grand chose en prépa scientifiquement parlant, ou plutot ce qu'on apprend on l'oublie tres vite (hormis les bases qui servent dans l'école intégrée). Il serait d'aolleurs amusant de faire revenir aux concours un éleve d'école d'ingé un an apres son intégration. A part les quelques tres doués, je suis sur que les résultats seraient comiques (j'ai d'ailleurs fait plusieurs fois ce cauchemar).
Cependant, la formation est ailleurs:
- On apprend a bosser sous pression. En prépa, on a toujours énormément de boulot, entre les DM (devoirs maisons), les kholles, les DS (devoirs sur table), les TPs a rédiger, le TIPE (travail d'intéret personnel encadré, si si ça veut dire quelque chose) a préparer... Du coup, il faut etre:
- organisé. Savoir déterminé ce qui est important et ne l'est pas.
- efficace. Savoir faire en deux heures ce qu'on faisait auparavant en quatre.
Et c'est mine de rien un apprentissage essentiel, totalement empirique et pas du tout théorisé (chacun développe sa propre méthode, j'imagine), pour beaucoup de situations futures. En ce qui me concerne, ça m'a énormément servi en fin de these.
C'est la, ou, je pense, les éleves ingénieurs sont globalement meilleurs que ceux de la fac, et pas tellement en terme de compétences scientifiques: je respecte énormément les universitaires, car, a leur place, quasi sans encadrement, je n'aurais probablement pas été flamboyant (un peu feignasse, j'ai toujours eu besoin qu'on me pousse au train, sinon je me contentais d'etre dans le premier quart sans trop me fouler, chose sans doute insuffisante en fac). 
Toutefois, la plupart de ceux que j'ai cotoyés bossaient vraiment tres mal: aux exams de DEA, leur méthodologie m'a plus d'une fois laissé pantois, et je me suis retrouvé avec de bien meilleures notes qu'eux en y passant probablement quatre fois moins de temps. 

Bref, malgré tous ses défauts, la prépa, c'est pas si pire, ne croyez pas les psychodemesdeux et autres universitaires maoïstes frustrés qui voudraient les supprimer ainsi que les grandes écoles (ils ont du boulot vu la puissance de ces institutions) pour que tout le monde y soit égaux dans la médiocrité anonyme de la Fac. Et la on verrait vraiment ceux qui ont des couilles pour arriver a quelque chose.

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29 mai 2008 4 29 /05 /mai /2008 00:39
Depuis mon arrivée dans le Massachusetts, n'ayant le plus souvent rien de mieux a foutre, je suis assidument a la télévision:
-American Idol (c'est comme la Nouvelle Star, mais en mieux).
- Hell's Kitchen (c'est Gordon Ramsay, 10 étoiles Michelin réparties sur 15 restaurants, le Alain Ducasse écossais, avec l'élégance remplacée par le franc-parler, qui trash talk divers apprentis cuisiniers eux aussi adeptes du langage cru afin de déterminer son prochain chef de cuisine dans son futur restaurant).
- The Big Bang Theory, une sitcom mettant en scene quatre geeks et une blonde a forte poitrine.
- Two and a half men, une sitcom avec Charlie Sheen dans le role (pas tres éloigné de la réalité apparemment) du serial niqueur se coltinant son frere coincé et son neveu abruti.
- How I met your mother, une sitcom qui ressemble pas du tout a Friends ou cinq trentenaires (trois hommes, deux femmes) passent leur temps au pub a disserter sur leurs histoires de fesses.
- La NBA.


Je regarde également a l'occasion:
- les Simpsons (mon show préféré mais qui passe a des heures peu pratiques)
- Are your smarter than a fifth grader, show qui a été repris avec une totale absence de succes en France (Roland Magdane officiant a la présentation): ou des candidats se ridiculisent en ne sachant pas répondre a des questions de géographie du progamme de CE2 (a ma grande honte, il y en pas mal sur lesquels je seche, typiquement les questions d'histoire américaine). Enfin, c'est vraiment les jours de grand désarroi mental car c'est franchement pourrave.
- Don't forget the lyrics, un karaoké géant ou le candidat doit connaitre les paroles de classiques de la chanson ricaine, du rock au r'n'b en passant par la country. La aussi c'est franchement pas tres bandant, sauf si c'est Brett Michaels, l'ex-chanteur de Poison qui s'y colle (back in the 80's attention aux explosions de foufoune, mais depuis le botox ne lui a pas trop réussi, et le style glamouze est un peu passé de mode aussi, faut avouer).



- Everybody loves Raymond, une série des années 90 qui a mal vieilli, sur un couple, la quarantaine, face a l'érosion du mariage et  a leurs trois gamins insupportables, le tout entouré par une famille psychotique (mere juive, pere imbuvable, et frere serial loser).
- Family Guy, un animé qui ne ressemble pas du tout aux Simpsons, avec le pere obese et crétin, la mere pleine de bon sens, le fils rebelle, la fille studieuse, et le bébé. Nouveauté: c'est plus vulgaire, le bébé est méchant, et il y a un chien qui parle.
- The Moment of truth, une émission ou le candidat doit répondre a des questions dérangeantes (avez-vous trompé votre femme, avez-vous bu en étant enceinte, aimez-vous quelqu'un d'autre...?) tout en étant relié a un détecteur de mensonges, le tout pour 500000 dollars. Une bien belle émission comme on aimerait en voir en France.
- Le foot américain.

Tout ça pour dire qu'il me faut probablement admettre que je suis en voie rapide de lobotomisation (est-ce que cette phrase a un sens ou est-ce que je commence a parler le JCVD*?).



Heureusement, je continue pour l'instant a aller voir des films indépendants (mais aussi, c'est vrai, Iron Man, Indiana Jones 4 et Sarah Marshall) et a lire des livres (sans images). Une dizaine ces quatres derniers mois, dont deux en english dans le texte. Tout espoir n'est peut-etre pas perdu.

De plus, la plupart de ces programmes disparaissent des grilles d'été et sont remplacés par des trucs, si si c'est possible, encore plus cons (et pas qu'un peu).
J'imagine que c'est a double tranchant: cela imposera soit le sursaut, soit la chute irrémédiable.


* En parlant de JCVD, son futur film JCVD intrigue. Quand il l'explique, ça va mieux.



Dire que je vais rater ça... Ce mec. quelque part (tres loin), est fascinant.
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27 mai 2008 2 27 /05 /mai /2008 15:30

Un long week-end vient de s'achever.
Quelques petits commentaires sur ce qu'il s'est passé de plus captivant (attention, tout est histoire d'échelle de valeurs dans l'emploi de ce terme):

- Visite du parc des White Mountains dans le New Hampshire. Il faisait beau, c'est joli, c'est vert. Ca m'a fait penser a la vallée de l'Isere en beaucoup moins peuplé (mais d'apres ma douce, qui a vécu longtemps dans la région, ca n'a rien a voir, donc je vous laisse juges la prochaine fois que vous irez). Cela dit, a 6 heures de route aller-retour, plus les 2 heures de bagnole sur la route traversant les dites montagnes, je ne sais pas si je le referai: en effet, le Western Mass ou je vis depuis quatre mois est lui aussi joli, vert, et vallonné. Et il y fait beau en ce moment.
Sinon, l'expérience bed and breakfast était plutot sympa: plus familial qu'un hotel, mais avec une hotesse jeune, souriante et pas collante. On se sentait presque chez nous.
Je n'en dirais pas autant du resto ou nous sommes allés diner, espece de routier version US avec des plats franchement pas top servis sur de la toile cirée dans un cadre type chalet suisse a la Mickey. Enfin bon, on n'est pas morts de faim.
Autre petite déception: le village de Waterville Valley était recommandé par le Lonely Planet. Je m'attendais a un joli village de montagnes. N'y allez pas pour visiter. C'est une station de ski - village de vacances: bref, si on y passe une semaine a faire du ski ou de la randonnée ca doit etre génial, mais pour passer une demi-journée, ben, c'est pas trop ca. Sauf bien sur si vous aimez les barres d'immeuble faussement design "montagne", les centres resto-salle de sport- location de DVD - piscine, et les terrains de jeux.

- Vendredi, c'était le graduation day a Amherst. Vous savez, ce truc un peu kitsch qu'on voit dans les films, ou des étudiants en tunique noire recoivent leur diplome devant tout le monde avant de jeter leur chapeau en l'air dans un élan de sympathique niaiserie. Bon, ici, c'est tres premier degré donc on évite de faire son français boursouflé par son complexe de supériorité et on leur dit pas qu'heureusement, le ridicule ne tue pas.
Petites remarques: la toge noire, il faut l'acheter. Et apparemment ca coute 800 dollars. On pourrait penser qu'a 15000 dollars les frais de scolarité (je suis dans une fac "publique" donc pas chere), c'était fourni, mais non.
Le pot du département pour feter les diplomés a consisté en du coca, 20 pizzas et un cake immonde Big Y (le Carrefour local). Ils ont le sens de la fete et du juste prix...
Bref, le plus intéressant dans cette affaire, c'est encore la chanson de Chris Isaak.
A noter qu'a cette occasion, j'ai gouté la pizza aux pates (des tortellinis en garniture), eh ben, c'est fin, c'est tres fin, ca se mange sans faim, comme on pouvait s'en douter.

- Le PSG s'est un peu fait entuber en finale de la Coupe de France (un but refusé pour hors-jeu de Yepes qui ne participait pas a l'action, main énorme dans la surface non sifflée: certes elle semble non volontaire, mais de plus en plus de joueurs se baladent dans la surface de réparation les bras écartés comme s'ils voulaient vous faire un hug. Forcément, la probabilité que le ballon vienne taper le bras est plus importante que lorsque celui-ci est collé au corps...). Et puis, comme d'hab, Lyon a marqué dans les prolongations sur une grosse erreur défensive, puis a controlé sans trembler.

- Richard Gasquet a abandonné a Roland-Garros. Il semble vivre une crise de post-adolescence délicate. Pourquoi nos espoirs confirment-ils si difficilement? Pourquoi avons-nous toujours des champions philosophes qui "intellectualisent" trop leurs conditions de champions (je mets les guillemets parce que c'est pas du Hegel non plus). Entre Mauresmale, Gasquet et Manaudou, franchement...
Alors qu'un bon vieux Nadal, élevé au grain testostéroné, il se pose pas de questions existentielles. Il est la pour défoncer tout le monde et gagner. Merde, c'est ca qu'on attend d'un sportif, pas des réflexions pénibles sur le blues du sportifman. Ok, a 40 ans il sera en fauteuil roulant avec les genoux d'un mec de 90 ans, et a 50 ans il sera mort parkinsonien, mais nous, qu'est ce qu'on en a foutre?

- Nicolas Sarkozy a engage les dockers marseillais a se retrousser les manches: 4000 heures au boulot par an, soit 11 heures par jour 365 jours par an. Le pouvoir d'achat, c'est une question de volonte: travailler plus, c'était pas des paroles en l'air.

- Indiana Jones 4, c'est un peu con. Dommage car sinon, c'est plutot bien réalisé (Spielberg a recrée une ambiance films d'action eighties vraiment sympa), et il y a des scenes assez mémorables (la fourmiliere notamment). Mais bon, entre l'explosion nucléaire et Roswell, c'est quand meme un poil tout much. Enfin, ca se laisse voir.

- Si c'était férié lundi, c'était a cause du Memorial Day: un peu comme notre journée de souvenir aux morts, mais ici réservée aux morts au combat, depuis la guerre d'indépendance jusqu'a la guerre en Irak. On sent que faire la guerre, c'est un truc important ici.
Et puis ça permet de lire quelques perles. Ainsi, un jeune soldat avait annoncé, en s'engageant apres la mort de son frere en Irak, qu'il voulait s'engager pour "suivre ses traces". Il a tellement bien réussi qu'il est mort aussi.
Georges W. a également fait preuve d'un sens de l'observation remarquable en déclarant: "dans nos cimetieres, les tombes de nos soldats morts au combat sont chaque année plus nombreuses". Un vrai Sherlock Holmes.

- J'ai enfin reçu les commentaires des referees sur mon dernier article de these. Eh ben y a du boulot avant qu'il ne soit accepté et paraisse. D'ailleurs j'y retourne.

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21 mai 2008 3 21 /05 /mai /2008 15:30
S'il y a bien une chose qui m'agace ce sont les gens qui ne répondent pas aux mails. Je ne parle pas des gens qui mettent une ou deux semaines a répondre, mais de ceux qui ne répondent pas du tout, malgré les relances etc.

Vous me direz, t'as qu'a téléphoner connard. Effectivement dans certains cas ca marche.

Seulement, dans certains cas propres a la carriere universitaire, c'est difficilement faisable.

Typiquement, je viens de commencer mon post-doc, mais comme les auditions pour les postes universitaires sont en ce moment, il faut deja que je me preoccupe des résultats, pour savoir qui contacter etc, dans l'hypothese d'avoir éventuellement la possibilité de postuler pour un job d'ici un an ou deux (c'est du concret...).
Il faut également que je suce diverses bites pour trouver des fonds pour pouvoir me payer un ou deux congres et quelques visites de labos back in France dans les prochains mois, afin de pouvoir y sucer d'autres bites pour éventuellement avoir la possibilité de me voir offrir une opportunité d'etre auditionné par un labo (concret bis).

Bref, je dois solliciter pas mal de personnes que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam. Vous me direz alors, ben c'est des gens importants, ils recoivent beaucoup de mails, ils filtrent, ils te connaissent pas ils te foutent direct dans la poubelle. Peut-etre. N'empeche que certains ont la classe de répondre: PGG, pour ne pas le citer, était tout de meme Prix Nobel, il m'avait croisé deux fois dans les couloirs du College de France donc on ne peut pas dire qu'il me connaissait vraiment, avait répondu a ma sollicitation et avait perdu un peu de son temps a m'écrire une lettre de recommandation. Prix Nobel, c'est pas de la merde. Meme en fin de carriere, j'imagine qu'il avait un emploi du temps largement aussi chargé que nombre de ces trous du cul assistant professor a University of Wyoming ou maitre de conferences a Cergy.

J'en déduis que ce sont juste des rustres et que ca n'a rien a voir avec un quelconque probleme d'organisation. On peut etre un mec important et avoir de la classe, ou un minimum de respect pour les etres inférieurs (meme si ce respect implique perdre 4 minutes de son temps précieux pour écrire trois lignes ou demander a sa secrétaire de le faire).

Vous les gens malpolis, je le dis sans peur, je ne vous aime pas (je suis sur que ces foireux qui répondent pas aux mails regardent leurs pieds sans dire bonjour quand on se retrouve avec eux dans l'ascenseur). 
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13 mai 2008 2 13 /05 /mai /2008 01:01
Un appel lancé par Générations C. entre autres (http://www.generationspointc.com/fr/index.php) et relaté dans un article du Monde. Bien écrit, mesuré, je crains qu'il n'ait qu'un impact d'autant plus limité (aujourd'hui, faut gueuler fort,avoir des arguments modérés et intelligents est absolument inutile). Il a au moins le mérite d'avoir existé.

"Dans le débat sur les organismes génétiquement modifiés, beaucoup de voix se sont fait entendre, rarement celle des cuisiniers et des vignerons. Nous sommes pourtant concernés au premier chef par l'introduction des OGM de plein champ dans l'agriculture.

Nous n'avons ni vocation ni compétences pour trancher un débat scientifique sur la sécurité sanitaire des aliments OGM. Les études conduites à ce jour restent contradictoires et insuffisantes sur la durée. C'est pourquoi, à l'image du gouvernement pour le maïs MON 810, nous défendons le principe de précaution : pas d'OGM à nos tables et dans nos caves dans l'état actuel des connaissances.

Les produits de la terre sont la base de notre métier et le socle de notre gastronomie. Nous avons la chance de disposer de terroirs et de produits d'une qualité et d'une variété exceptionnelles. Nous avons la liberté de choisir ceux qui nous plaisent pour nos vins et nos plats. C'est un droit fondamental que celui de choisir le contenu de son verre et de son assiette.

Cette liberté et ce choix sont aujourd'hui menacés par les OGM et leurs conséquences inéluctables : industrialisation et standardisation de l'agriculture, dégradation et pollution des sols, uniformisation des semences et des goûts, atteintes à la biodiversité et menaces sur l'agriculture biologique.

Accepter les OGM, c'est scier la branche sur laquelle nous sommes assis et condamner, à terme, ces petits producteurs qui nous offrent chaque jour diversité et qualité dans le respect de la terre. La coexistence entre cultures OGM et non OGM est une illusion. Plus les premières se développeront, plus les risques de contamination des secondes se multiplieront. Aucune loi ne peut réglementer le sens des vents ou le vol des abeilles, principaux vecteurs de la dissémination.

La France est le pays qui a inventé les appellations d'origine contrôlées (AOC), nous ne voulons pas qu'il devienne celui des appellations d'origine contaminée. C'est pourquoi, mesdames et messieurs les députés, nous vous demandons de maintenir l'amendement 252 selon lequel les OGM "ne peuvent être cultivés, commercialisés ou utilisés que dans le respect de l'environnement et de la santé publique, des structures agricoles, des écosystèmes locaux et des filières commerciales qualifiées sans organisme génétiquement modifié". C'est aussi l'avenir de notre cuisine et de notre vignoble qui est en jeu."

Générations. C (83 jeunes cuisiniers, David Zuddas, Eric Guérin, Cédric Denaux, etc.) ;

Association La Dive bouteille (120 vignerons, Champagne Selosse, Antoine Arena, Marcel Richaud, etc.). Ils ont été rejoints par de nombreux cuisiniers : Olivier Roellinger, Michel et Sébastien Bras, Alain Passard, Michel Troisgros, Marc Veyrat, Franck Cerutti, Pascal Barbot, Régis et Jacques Marcon, Jean-Michel Lorain et bien d'autres ;

Association Terre et vins du monde, présidée par Alain Graillot qui regroupe 400 domaines dont la Romanée-Conti, Les Comtes Lafon, Anne-Claude Leflaive, Jean-Louis Chave, Beaucastel, Trévallon, Nicolas Joly, Zind-Humbrecht, Pichon-Longueville, Smith-Haut-Lafitte etc.

La liste des signataires est disponible sur le site :
http://news.generationspointc.com/generationsc/fr/ogm.asp

Vous pouvez aussi signer ce texte en cliquant sur le lien ci-dessus, en tant que simple consommateur. Ou alors, ecouter la Chanson du dimanche pour se dérider un peu, vu que de toute facon on sait tres bien comment ca va finir:

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5 mai 2008 1 05 /05 /mai /2008 16:13
Il ne s'agit pas ici de rendre hommage a une tres belle catégorie cinématographique. Michel Galabru, vieux de la vieille s'il en est, l'a déja fait joliment et récemment lors de la cérémonie des Moliere, manifestation ou la génération présente est plutot habituellement portée sur un tripotage mutuel des egos assez exhibitionniste: "Je voudrais remercier les mauvais textes qui m'ont permis, souvent, de vivre. [Quand les huissiers frappaient a ma porte, quand il fallait nourrir mes enfants] Ah, qu'un bon navet me faisait plaisir...".
Et encore, il n'évoque pas le plaisir presque malsain que le spectateur peut éprouver au visionnage d'un bon vieux nanard (Kickboxer, c'est pas du lourd? Ou Piege en haute mer?).

Je voulais donc plutot ici adresser un hommage vibrant a Bernard Mendy, le "footballeur" du PSG (notez les guillemets, des fois qu'on me fasse une remarque sur la validité des termes employés).

Bernard Mendy, dit Nanard par moi-meme, est un ancien "espoir" (bis) du foot francais, quand il évoluait a Caen. Signé au PSG a 20 ans, il a connu deux années difficiles, comme beaucoup d'autres bons joueurs signés par ce club et devenus instantanément nuls a chier (notez qu'on retrouve aussi ce phénomene a Marseille). Contrairement a la plupart, il a réussi a ressortir du trou et a "exploser" (ter) en 2004: élu meilleur latéral de L1 (ca vaut ce que ca vaut, mais c'est mieux que rien), il est appelé en équipe de France et devient célebre pour son grand pont sur Roberto Carlos. 

Et la, c'est le drame. 
Il joue blessé, devient mauvais, perd sa place au profit de joueurs franchement pas tres incisifs (le dernier en date étant Ceara, qui a tout de meme coute 3 buts a son club lors de ses 5 premiers matchs), finit par etre pris en grippe par le Parc, etc. 
Point culminant de cette deuxieme carriere: le ballon de plomb 2006 lui est decerné. Ce trophée, dont le nom pour ceux qui ne connaissent rien au foot est un hommage a la récompense individuelle supreme de ce sport, i.e. le ballon d'or, a éte crée en 2003 par les Cahiers du football et récompense le "plus mauvais" joueur de L1.

Voici les commentaires plutot rigolos, avouons-le, justifiant sa nomination:
«Unique nominé à avoir été sélectionné à trois reprises en quatre ans d'existence du trophée, Mendy incarne depuis un bon bout de temps, à tort ou à raison, cette plaie des temps modernes : le sprinteur fou, techniquement sous-développé.
Comment définir Bernard Mendy? Disons qu'il serait un cauchemar pour un concepteur de baby-foot tant il évolue longitudinalement et jamais latéralement incarnant jusqu'à la caricature l'horrible concept de «l'homme de couloir», lequel couloir se résume pour lui à une bande de gazon d'un mètre de large pour 90 de long aux extrémités de laquelle il alterne les centres dans les tribunes et les tacles condamnés par la Sécurité sociale.
«Il est indéniable que, des trois critères clés retenus pour le Ballon de Plomb - nullité intrinsèque, choix de carrière ridicule et attitude personnelle déplorable - il en est au moins un que Mendy ne remplit pas : celui du comportement détestable. En cela, il se distingue de ses trois prédécesseurs. Pedretti avait dû une bonne partie de sa victoire à une confiance en soi que de nombreux votants avaient assimilée à une arrogance grotesque. Fiorèse, avant lui, personnifiait au mieux la figure haïe du footeux simulateur et hypocrite. Quant à Llacer, il revendiquait avec fierté son rôle de sécateur. Rien de tel chez le bon Bernard qui, dans le tumulte nauséeux propre au PSG, tache généralement de garder profil bas».

L'article souligne a raison le bon comportement de Bernard Mendy. Et c'est cette "force mentale" qui m'impressionne chez lui. Sifflé par ses propres supporteurs, ce qui est doit etre tout de meme difficile a vivre surtout quand on n'est pas un mercenaire (Nanard est au PSG depuis 7 ans), il n'a craqué qu'une seule fois, faisant un bras d'honneur a la foule lors d'un remplacement en 2006.
C'est aussi un joueur que le PSG semble un peu mépriser, cherchant a le vendre toutes les saisons, puis lui foutant dans les pattes un "concurrent" bénéficiant lui de la confiance du coach. Chaque fois Nanard a fermé sa gueule et a fini par reprendre sa place, s'avérant finalement moins naze que celui qui lui avait pris la place.
Il a également eu les burnes de (bien) tirer le penalty qui a offert au PSG la Coupe de la Ligue cette annee. S'il l'avait raté, il aurait probablement du émigrer au Qatar. Il a aussi marqué un but ultra important contre Toulouse ce samedi, et a délivré une passe décisive lors du dernier match. Nanard est l'un des rares du PSG (avec un autre joueur mal-aimé, Rohten) a flotter un poil au-dessus de l'océan de médiocrité dans lequel cette équipe se noie depuis six mois.

Bref, je trouve que Nanard, par certains cotes ressemble a Christophe Dugarry: un joueur qui a eu le malheur d'etre surcote a un moment de sa carriere, finissant, effet boule de neige, par etre pris en grippe par tous les spectateurs de tous les terrains de France. Un joueur pourtant pas aussi nul que ca, et en tout cas doté d'une grande force de caractere. 
Go Nanard. 
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2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 22:29
Non, je ne fais pas le pont.
Ces nazes, ils connaissent meme pas le premier mai (il existe un équivalent appelé Labor day mais j'ignore quand c'est).

Toutefois mon absence depuis deux jours (et a priori encore pendant les deux prochains) ici s'explique par l'excessivement long dernier article publié, qui m'a brisé physiquement et moralement (et qui vous les a brisées par la meme occasion).

Bref, un week-end de villégiature a Boston ne sera pas de trop pour me remettre.

A lundi.

PS: ça a quand meme du bon, les accords internationaux. Grace a eux, enfin, je ne paye plus les taxes américaines. I.e., 3000 dollars brut = 3000 dollars net.
Bref, vu que ma vie sociale est quasi inexistante, ça fait pas mal de pépettes de cote. Si le dollar se décide a remonter avant mon retour, ça va etre du ballon: du pognon d'avance a claquer pour quand j'aurai a nouveau une vie sociale (mais un salaire de merde), dans un an et demi. On ne peut pas tout avoir a la fois.
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27 avril 2008 7 27 /04 /avril /2008 01:21
Je ne sais pas si la chose se pratique beaucoup dans les labos industriels, ou en open office ou ailleurs, mais dans les labos universitaires de biologie-physique-chimie que j'ai pu frequenter, on aime bien fonctionner par petits papiers.

Vous savez, ces mots schotchés un peu partout, assez généralement vindicatifs et écrits a l'encre rouge qui sont censés expliquer comment il faut travailler ("faites pas ci", "touchez pas a mon becher", "lavez vos affaires", "etiquetez vos tubes a essai" etc).

Le pékin moyen, dont je suis, n'est pas toujours tres réglo et la méthode est donc probablement, par certains cotés, fondée. Laissez-moi quelques phrases durant plaider pour mes collegues mal eleves et moi-meme la legitime tete en l'air: en plein milieu d'une manipe compliquee, précieuse et minutée, quand vous constatez avec effroi que votre erlenmayeur au lieu d'etre propre et a sa place est tout crado dans l'évier parce que cet enfoiré de Robert qui vous l'a emprunté la semaine derniere ne l'a pas nettoyé, vous vous saisissez illico de celui de Josette. Et puis, forcément vous oubliez de le lui rendre. Et la, c'est le drame, d'où, le petit papier qui tue.
Cependant le procédé m'exaspere, et qu'il soit le plus souvent le fruit de gentes damoiselles n'est pas, malgré ma misogynie latente, la principale raison.  
Je trouve juste que c'est immature, un rien pleutre, et relativement grossier. En effet, dans une salle de manipes, ce n'est pas comme si on était 40. On est souvent 3 ou 4, et meme si on ne passe pas son temps a regarder comment le voisin fait son boulot, généralement celui qui pond ce genre de mots sait tres bien a qui il s'adresse: sous ses airs faussement généraux, le petit mot vise tres particulierement une (ou deux) personne(s).
Je ne comprends pas tres bien ce qui empeche a ce point les gens de se parler, de communiquer pour regler le probleme plutot que de s'adonner a ces petites mesquineries (variante: le mail envoye a tout le labo avec le directeur en copie du type "celui qui a pris mon bain d'huile il est vraiment mal élevé"). Qui plus est, dans certains cas un poil plus subtils que mon exemple ci-dessus, le point de discorde est simplement du a des façons différentes de travailler sans qu'il y en ait réellement une meilleure que l'autre.
Enfin, comme j'ai aussi mon coté gamin, ce type de procédés a en ce qui me concerne l'effet inverse de celui recherché: moi aussi je ne vais plus parler, et je vais un peu betement avoir tendance a maniper un poil plus salement ou en tout cas a faire expres de ne pas faire ce qu'il y a écrit sur le petit mot. Oui, parfaitement, rien que pour faire chier.

Je viens de découvrir que ce procédé existe également en coloc', ou il est sans conteste encore plus risible. Ainsi, la nouvelle coloc de ma douce, fraichement arrivée, sans rien demander a personne et toute honte bue, a placardé sur le mur de l'entrée le planning ménage de la maisonnée pour les trois prochains mois. Hier, elle a également placardé sur la porte des toilettes un écriteau "laissez la porte fermée" (une fois qu'on a fini, hein, parce que quand on est dedans on ferme la porte quand meme). Oui mais voila, comme il n'y a pas de verrou, moi je préfere que la porte soit ouverte comme ca je suis sur qu'il n'y a personne dedans (quand on est distrait ou mal réveillé on ne fait pas forcément gaffe a cet indice qu'est l'interrupteur). 
Bon, je ne suis pas chez moi et puis mon aimée va déménager dans moins d'une semaine donc je ferme ma gueule, mais franchement quel est le but de ce panneau? Il y a trois colocs dans l'appart' (elle compris), est-ce si dur de leur en toucher un mot si vraiment ca la défrise? 
Ca a, je trouve, un petit cote "vous etes vraiment mal elevés, vous m'emmerdez et je l'affiche sur le mur". Du coup si j'habitais la, j'hésiterais quant a la réponse la plus appropriée pour améliorer l'ambiance: intentionnellement laisser la porte grande ouverte (voire meme pendant que j'y suis), afficher un petit panneau en dessous du sien avec écrit "moi je préfére la porte ouverte!" (ne pas oublier le point d'exclamation, grand classique du petit mot) ou intentionnellement ouvrir la porte pendant qu'elle chie et m'écrier "ah mon Dieu désolé mais je suis tellement distrait, et comme la porte est tout le temps fermée...".
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