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  • : La vie au labo
  • : Les pensées - j'ose le mot- diverses d'un jeune scientifique ayant obtenu un poste académique à l'Université, après presque trois années en post-doctorat dont deux au fin fond du Massachusetts. Ca parle de science (un peu) mais surtout du "petit monde" de la science. Et aussi, entre autres, de bouffe, de littérature, de musique, d'actualité, etc. Et de ma vie, pas moins intéressante que celle d'un autre.
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  • Misanthrope optionnellement misogyne et Esprit Universel.

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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 11:37

Je prends le bus tous les jours, pour deux fois 25 minutes de trajet dans Paris intra-muros.

Après comparaison avec le métro, le tram et même le RER, je crois pouvoir affirmer que c'est le transport public parisien dans lequel la connerie humaine sous toutes ses formes s'exprime le mieux. Surtout le soir, d'ailleurs, pour une raison qui ne m'apparaît pas évidente (si ce n'est qu'après une journée de merde, le parisien moyen est encore moins sympa que d'habitude).

Egoïsme, bêtise crasse, incivisme, impolitesse, méchanceté, indifférence totale... chaque jour, on peut voir un peu tout ça et plus encore.

 

Au hasard et dans le désordre, on peut citer:

 

- les fatigués de la vie qui refusent de bouger le cul de leur strapontin pour désengorger un peu l'espace, même quand 124 personnes sont agglutinées dans le couloir.

- les mêmes fatigués de la vie qui préfèrent se jeter sur le fauteuil que tu viens de libérer quitte à te rentrer dedans (sans un mot d'excuse ni même un regard) et t'écraser en s'échinant à passer à deux dans un couloir de 30 cms de large plutôt que d'attendre 20 secondes que tu descendes.

- les toujours épuisés ou les bovins finis pour qui descendre du bus lorsque celui-ci est bondé et qu'ils bloquent la sortie, afin de faciliter la descente, semble au-dessus de leurs forces physiques et/ou mentales.

- les hommes pressés qui se ruent dans le premier bus bondé bien qu'il y en ait un vide de la même ligne 200m derrière (parce que quand un bus est bondé, il met 2 minutes à redémarrer après chaque arrêt, ce qui fait que celui derrière le rattrape rapidement).

- les mêmes qui se précipitent à l'intérieur par la porte de derrière avant que personne n'ait pu descendre (cf le métro).

- les petits vieux à qui ça arracherait la gueule de dire merci quand tu leur donnes ta place spontanément.

- ces mêmes petits vieux qui semblent prendre un malin plaisir à prendre le bus entre 17h30 et 19h tous les jours, quand ce n'est pas à 8h30. C'est encore mieux quand en plus ils en veulent à la terre entière parce qu'oh la la il y a du monde.

- les encore éreintés qui font semblant de ne pas voir les petits vieux ou les impotents pour ne pas avoir à bouger leur cul du siège prioritaire (je faisais ça quand j'étais un pisseux rebelle de 14 ans, à 30 ans ça me fait un peu honte).

- ceux qui préfèrent la promiscuité et les mauvaises odeurs corporelles, et donc s'entasser dans le couloir sans bouger même s'il y a 15 places libres au fond, donnant l'impression que le bus est bondé alors qu'il est à moitié plein.

- les mêmes amateurs de contact humain qui viennent s'asseoir à côté de toi même si le bus est vide (on les retrouve ensuite au cinéma).

- les blaireaux qui gueulent au téléphone pendant toute la durée du trajet, et exposent à tous leur médiocrité et leur mauvaise éducation avec fierté.

- ceux qui écoutent leur musique de merde à bloc, avec un body-language signifiant plus clairement qu'une affiche "je vous emmerde tous et vous n'avez pas de couilles" (à raison, d'ailleurs).

- ceux qui parlent au chauffeur comme s'il était une sous-espèce ne méritant même pas un bonjour ou un s'il vous plaît-merci, beuglant "LA PORTE" ou autre chose d'un ton exaspéré.

- les chauffeurs qui eux aussi en ont marre d'être simplement courtois, voire parfois de s'arrêter simplement aux arrêts prévus.

- ceux qui ne se bougeraient pas le cul d'un centimètre pour aider une mère et sa poussette ou à défaut simplement la laisser rentrer et caser sa poussette dans l'espace prévu à cet effet.

- les mères et leurs poussettes qui défoncent pieds et jambes quand le bus est blindé, qu'il y a déjà 3 poussettes entassées dans l'espace central prévu pour deux: je suis une mère, je suis unique, vous ne savez pas ce que c'est, je suis prioritaire.

 

Etc, etc.

 

On peut voir régulièrement tous ces comportements dans les autres transports en commun, mais j'ai l'impression qu'ils sont beaucoup plus exacerbés et réguliers dans le bus qu'ailleurs. Je n'ai pas vraiment d'explications, et ce n'est après tout qu'un ressenti. Je ne suis moi-même pas exempt d'être à l'occasion un gros con, décérébré ou mal élevé. Mais en général j'en prends conscience à un moment ou à un autre, même si c'est parfois trop tard, ce que je ne peux certifier chez les autres, tant leurs pupilles semblent souvent plus vides qu'un intestin après un traitement laxatif.

Je devrais me remettre au métro, finalement plus calme*, mais bizarrement l'aspect sombre et sale me rend plus dépressif. Mieux vaut entretenir la misanthropie.

 

 

* je dirais que le pékin moyen est plus philosophe dans un métro bondé que dans un bus bondé.

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 10:36

J'ai déjà dit ailleurs tout le bien que je pensais de l'esprit de corps typique des écoles d'ingénieurs.

 

Cela dit, quand un ancien condisciple a pris l'initiative, il y a quelques mois, d'organiser une soirée-repas-réunion de promo pour célébrer les 10 ans de notre entrée dans cette vénérable institution qui nous a formé, je me suis dit que c'était une bonne idée, ou au moins une initiative louable.

Et que tant que c'était pas tous les 6 mois mais une fois par décennie, on pouvait bien faire un petit effort et aller un peu contre ses principes, exposés dans l'article susmentionné.

Bref, je suis même allé jusqu'à, dans une faible mesure, proposer mon aide pour l'organisation de la partie repas: choix du resto (grâce aux recommandations d'amis blogueurs), pré-réservation, élaboration du menu, discussion sur les prix, etc... pas grand chose en vérité, mais une petite réflexion et quelques coups de fil qui je l'espère ont soulagé un peu le collègue en charge de l'évènement dans sa globalité. Parce qu'organiser un resto un samedi soir pour un chiffre aléatoire autour de 30-40 personnes, ce n'est pas aussi simple, comme certains semblent le penser, que de réserver une table pour 4 en appelant 2h avant.

 

Mais comme souvent, les fait sont têtus: entre les mauvais coucheurs pour qui tout est toujours trop cher, pas assez çi, trop ça, les inspecteurs des travaux finis - parfois les mêmes- qui n'ont malheureusement pas le temps de mettre la main à la pâte mais trouvent toujours celui nécessaire pour t'expliquer comment il aurait fallu faire pour que ce soit beaucoup mieux, et ceux qui annulent à la dernière minute parce qu'ils ont piscine ou que c'est 4 euros de plus que le budget initial*, le côté complexe et un peu stressant de la chose devient juste pénible, et on finit par se dire "à quoi bon**?".

Au bout du compte, ceux qu'on est simplement obligé de solliciter cinq ou dix fois par tous les moyens possibles, pour qu'ils daignent passer deux minutes à vous répondre sont presque les moins pénibles, surtout s'ils ne changent ensuite pas d'avis...

 

Bref, la, tout de suite, j'ai déjà vachement moins envie qu'il y a 1 mois d'y aller, envie qui n'avait jamais été non plus irrépressible. Et je compatis aux tourments du Grand Organisateur, à qui on les a nettement plus brisées qu'à moi.

Ca passera parce que je vais retrouver une majorité de gens que j'aime bien, les autres ayant malheureusement fait faux bond pour un tas de, je n'en doute pas, bonnes raisons.

 

Ah oui, parce qu'au bout du compte, on est 20.

Sur une promo de 70, dont 50 au moins vivent encore en France aujourd'hui, et avec une planification qui remonte à plus de 2 mois. J'ai l'impression que même en comptant ceux qui ont un réél empêchement, ceux qui n'ont pas les moyens, et ceux qui de toute façon ne seraient jamais venus, ça fait peu, et que 30-35 aurait été plus "dans la norme" (c'était d'ailleurs le chiffre en vigueur il y a encore quelques semaines)... mais on a toujours été une sacrée bande de potes.

 

 

 

* Ce sont ensuite tous ces gens là qu'on retrouve aux réunions anciens-nouveaux, qui vont voir les petits jeunes pour fraterniser et s'astiquer sur le côté "ah la vie à l'école c'est tellement chouette et vu qu'on a fait la même - à 20 ans d'écart- on est forcément supers proches".

 

** (se faire chier pour une bande de connards)

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 15:26
 
Troisième post d'une série qui je l'espère s'arrêtera très prochainement.
 
Je ne sais pas combien gagnent les agents immobiliers, mais leur morgue vis à vis d'un couple dont le revenu moyen brut annuel est actuellement de l'ordre de 60000 euros ( http://www.lafinancepourtous.com/Niveau-et-composition-des-revenus.html) cherchant à louer un fuckin' deux pièces dans le 12ème ou le 13ème est assez vite insupportable.
 
En ce moment rien ne m'irrite plus que de justifier à ces blaireaux à BTS (un peu d'élitisme intellectuel mal placé mais qui soulage), en m'excusant presque, ma vie, mon cursus, la vie de ma famille depuis 2 générations, pourquoi je suis allé vivre à l'étranger 2 ans (un gros point noir dans notre dossier, visiblement, puisque ça implique que nous n'avons pas d'avis d'imposition pendant cette période), et les voir jeter des coups d'oeil vaguement dégoûtés à nos fiches de paye, comme si nous étions des démunis présomptueux, avant de ne jamais nous rappeler.
 
Vivement que la situation se régularise, que je sois reclassé, que Priscilla ait bien toutes ses fiches de paye comme ils demandent, etc, etc. Peut-être qu'avec un beau dossier à 3 fiches de paye chacun, un revenu de 65000 euros, mon avis d'imposition sur l'année 2010, la caution solidaire de mes parents, et que sais-je encore, on arrivera enfin à décrocher un 50m2 à 1300 euros/mois.
Ou peut-être qu'on finira par trouver un agent ou proprio un peu moins blaireau que les autres (il paraît que ça arrive encore parfois, de tomber sur un proprio qui respecte autre chose que le pognon, et que le cursus, le métier et la stabilité de leurs futurs locataires intéressent un peu, une fois qu'ils se sont assurés qu'ils gagnaient bien 4 fois le montant du loyer).
Mais je crois qu'on va un peu freiner les visites jusqu'à début décembre, date à laquelle la situation se simplifiera peut-être suffisamment pour obtenir un minimum de courtoisie et de bienveillance.
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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 17:38

Je ne sais pas si mes souvenirs ont embelli une réalité déjà bien sombre, mais j'ai vraiment l'impression que la recherche d'apparts sur Paris, surtout dans le créneau "jeune couple cadres moyens" est devenu un calvaire qu'il n'était pas la dernière fois que ça m'est arrivé, en 2006.

Je mets à part la location de mon studio meublé début 2010 (moins d'annonces, mais aussi moins de concurrence).

 

A l'époque, la gageure était de trouver un appart' pas trop crade à un prix pas exubérant. Certains particuliers se lâchaient, proposant des loges de gardien en tant que "2 pièces lumineux vue sur cour", certaines agences osaient montrer des 8 pièces découpés en 2 pièces uniquement constitués de couloirs, etc.

Mais au moins, on avait des visites.

 

Maintenant, il y a toujours le même problème (avec 10-20%% de plus sur les prix), mais en plus obtenir une visite est devenu presqu'aussi difficile que d'obtenir un pass backstage pour un concert de Lady Gaga.

 

Les agents immobiliers ne répondent pas au téléphone, laissant leurs secrétaires prendre tes coordonnées tous les jours pour mieux ne pas te rappeler. "Je vous les ai déjà données, mes coordonnées. Il y a trois jours. Vous deviez me rappeler." "Ah mais monsieur, vous comprenez, nous sommes très occupés". "Oui, je vois bien. Mais vous vous foutez de ma gueule un peu aussi".

 

Les grosses agences, ou les bailleurs, engagent elles, par le biais d'un numéro surtaxé, à appeler directos le gardien de l'immeuble et faire la visite avec lui. Le dossier est téléchargeable en ligne. Ok, la on visite, mais bonjour le facteur humain (celui qui m'a permis d'avoir mon appart' actuel pour lequel je n'avais pas stricto sensu les ressources nécessaires). Pendant tout le processus, tu ne vois jamais personne, tout est traité par informatique, "I am not a number, I am a free man".

 

Les particuliers reçoivent 20 coups de fil 10 minutes après la publication de leur annonce, les seuls qui rappellent sont donc ceux qui proposent de telles merdes que personne dans la première fournée ne craque.

 

Car je crois que c'est ça le pire: tout part extrêmement vite. Vu la qualité moyenne des apparts, cela signifie que seuls ceux en état de décrépitude consommée sont encore disponibles 7 jours après la mise en ligne de l'annonce...

 

Et tout ça est valable même pour les appartements disponibles dans trois mois... Sauf bien sûr quand on te dit que l'appartement ne peut pas encore être visité et qu'il faut rappeler: "ah, oui, mais pourquoi vous mettez l'annonce alors?". Peut-être que les gens sont tellement déséspérés qu'ils prennent sans visiter?

 

Résultat, 3 visites en un mois, certes géré de façon un peu dilettante, mais nous avons bien du passer une vingtaine de coups de fil.

 

Disons qu'à un mois ou un mois et demi de loyer d'honoraires, je trouve cher l'absence de prestations constatée et le mépris affiché du "client" potentiel...

 

Oui, la demande est très supérieure à l'offre. Mais il y a aussi des professions qui font preuve d'un sens du commerce dans les bons moments comme dans les mauvais. Et d'autres qui ne l'ont jamais. Et je cède probablement au cliché, mais je pense que la corporation des agents immobiliers, tout au moins la frange parisienne (d'après mon frère, on peut généraliser: mais il fait lui aussi partie d'une profession pas franchement aimée du public), est très largement constituée de connards*.

 

 

 

* ceci n'inclue d'ailleurs pas l'agent du studio meublé, tout au moins pour la partie "location" proprement dite. En tant que bailleur, c'est moins ça.

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4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 18:49

Article en conclusion d'une journée à la con, presqu'apothéose d'une semaine de merde, prémices d'un mois à chier (ce n'est pas une prédiction, je viens de jeter un oeil à mon emploi du temps):

 

Aujourd'hui, je mettrais bien de grosses mandales:

- aux agents immobiliers qui ne se déplacent même plus pour les visites, qui au téléphone t'engagent à contacter le concierge ou gardien de l'immeuble et de visiter avec lui. Et qui ensuite te facturent entre un mois et un mois et demi d'honoraires.

- aux particuliers qui passent une annonce, puis ne répondent pas au téléphone, et ne rappellent pas non plus.

- au gros connard à l'haleine de chacal de la cantine ce midi, qui, alors que 40 personnes faisaient la queue pour se faire servir, a grillé tout le monde en loucedé, sans rien demander, pour finir par essayer de poser son plateau devant le mien. Alors que je lui demandais pour qui il se prenait, il a enfin daigné me remarquer pour vaguement m'expliquer qu'il ne prenait pas de hors d'oeuvre, et qu'il était en retard, son cours commençant bientôt.

Je lui ai répondu que: 1. je m'en battais le chibre avec allégresse - 2. parmi les 40 personnes qui faisaient la queue depuis une demi-heure, peu étaient là pour les hors d'oeuvre (il faut passer par la catégorie hors d'oeuvre pour arriver aux plats quoi qu'il arrive) - 3. je ne laisserai pas passer.

J'aurais pu rajouter que 4. s'il était à la bourre, il n'avait qu'à aller acheter un sandwich plutôt que de personnifier le sans-gêne à la française.

Ah, je rajouterais que finalement, il a bien passé ses 20 minutes à table, à éplucher ses mandarines et discuter peinard avec des collègues présents.

 

Bon, ça fait déjà pas mal de monde pour un jeudi soir, allons plutôt à un dîner blogueur, ça devrait faire retomber un peu la moutarde.

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27 octobre 2010 3 27 /10 /octobre /2010 16:02

Des fois qu'il y ait parmi mes lecteurs des rentiers qui ne savent plus quoi faire de leurs biens immobiliers et préféreraient louer à des fonctionnaires ou assimilés plutôt qu'à des sans-papiers en voie d'expulsion, je passe une annonce. Sans trop d'espoir, mais sait-on jamais.

 

Priscilla et moi cherchons un appartement, 2 ou 3 pièces, dans les 50m2 ou plus, si possible avec une cave, pour moins de 1400 euros/mois charge comprise (et idéalement, autour de 1200).

A priori, nos arrondissements privilégiés seraient le 75013-75014-75012.

Bon, 75005 et 75006 peuvent aussi nous intéresser, ne chipotons pas.

 

Nous sommes propres sur nous, calmes et plutôt bien élevés.

 

Et s'il y a des fans qui sont prêts à nous filer l'appart' gratis, je suis prêt à payer les charges et à garder un chat.

 

Voila,

Contact dans un premier temps: mixlamalice@hotmail.com, ou en commentaires.

 

 

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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 15:19

Traducteur assermenté: 50 euros la feuille.

3 feuilles.

Délai: 15 jours.

 

Sur la première, une attestation d'embauche: 100 mots, en tête compris, dont mon nom (2 fois), mon prénom (1 fois), des dates (3 fois 3 mots), le nom du département (3 fois, 4 mots chaque), le nom de la fac (3 mots, 4 fois chaque), 2 fois la même adresse, et deux fois les mots "postdoctoral research".

 

Sur la deuxième et la troisième, un peu plus complexe, l'équivalent américain d'un contrat de travail. Ou, en gros, sont répétées les mêmes choses.

 

Je me dis que c'est un boulot qui paye bien. Et que j'aurais surement trouvé façon plus enrichissante de dépenser ces 1000 balles.

 

Malheureusement, il est stipulé officiellement sur ma demande de reclassement que les contrats et attestations émanant d'un pays hors UE doivent être traduits par un traducteur assermenté. C'est comme ça, et il n'y a pas d'exception pour l'anglais.

Ou en tout cas, je n'ai pas envie de tenter le diable et de potentiellement me faire renvoyer mon dossier dans 6 mois le temps qu'un responsable se rende compte de ce non-respect flagrant des règles administratives, ou parce que le conseil scientifique de l'établissement ne comprendrait pas l'anglais (sait-on jamais). Ou de me rendre compte qu'on me propose un reclassement ne prenant pas en compte les deux années américaines parce que le contrat était illisible en VO.

 

Même si, en vrai, je suis à peu près sûr qu'un secrétaire quelconque fera semblant de lire mon dossier pour le transformer en croix dans des cases dans un formulaire, qu'il transmettra à la commission scientifique, dont le président signera sans regarder en bas de la page pour que la barême du ministère soit appliqué.

 

Mais bon, pour environ 500 euros de plus sur la fiche de paye, je suis prêt à faire des compromis. Même avec de la vaseline.

Parce que la bonne nouvelle là-dedans, c'est que j'ai déjà reçu mon dossier de reclassement à remplir, après moins de deux mois dans la maison. Et ça, c'est hachement plus efficace que ce que j'aurais parié.

 

 

Ou, dans un autre style:

 

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 08:39

Conf' la semaine prochaine.

First conference, first talk in almost two years.

L'an dernier, ce fut entièrement consacré au duo classique séminaires-auditions, un peu moins enrichissant.

 

Le timing n'est finalement pas génial, mais je m'étais inscrit avant de savoir que j'aurais un job et 100 heures d'enseignement à préparer au premier semestre. Cela dit, ça me semble important d'essayer de rester visisble et de présenter de "nouveaux" résultats (boulot fait il y a un an, publié il y a quelques mois).

Et puis faisons contre mauvaise fortune bon coeur, il y aura plein de gens que je connais et apprécie, notamment tous mes mentors.

Ca va être sympa de revoir tout le monde et de picoler d'avoir des discussions scientifiques à bâtons rompus (surtout que je parle le premier jour). 

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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 09:34

Rien de bien neuf depuis mon retour de break.

 

Les bus et RER sont encore en mode été, bien qu'il y ait plus de monde.

 

Au labo, je crois que la semaine dernière, c'était le pire: ateliers et magasins fermés, une journée avec coupure de gaz et d'électricité, pas de cantoche, pas de loge, pas d'infirmerie, les poubelles pas vidées et le ménage pas fait, toutes portes fermées... Une ambiance à la 28 jours après.

Il y a un peu plus de monde depuis lundi, mais c'est pas encore la ruche: on traverse toujours de longs couloirs sombres pour aller d'une salle de manipe à l'autre, on peut passer pas mal de temps sans croiser quelqu'un.

 

Dans notre équipe en particulier, nous ne sommes toujours que les deux post-docs, l'autre part en vacances jeudi. Un permanent vient de revenir mais ne sera là que ponctuellement cette semaine. Les thésards et autres permanents rentrent la semaine prochaine voire même celle d'après.

 

En ce qui me concerne, c'est la quille dans une semaine, donc, comme depuis un petit bout de temps, les journées ne passent pas à la vitesse de l'éclair. 

Si j'étais sérieux, je préparerais mon oral pour un congrès qui arrive finalement assez vite, mais l'ambiance me rend léthargique.

Je finis doucettement quelques manipes et un petit rapport d'activités qui, pour six mois, ne devrait pas changer la face du monde.

De toute façon, pour mon futur job, je n'ai aucune idée des enseignements qui me seront attribués, puisque je ne récupérerai pas immédiatement ceux pour lesquels on pensait me recruter (le MdC censé partir à la retraite ne part plus): même pas de préparation ou remise à niveau possible pour s'occuper un peu. Quant à mon dernier article premier auteur de mon précédent post-doc, j'en suis aussi enfin débarrassé, puisqu'il vient d'être publié.

Alors, entre une manipe et dix lignes de rapport, je glandouille sur Internet, je fais quelques démarches administratives qui me les brisent mais qui m'éviteront peut-être d'avoir à les faire quand je serai plus occupé. Et pour une fois, je ne m'échappe jamais quand quelqu'un a envie de tailler le bout de gras, fut-ce pour me parler de la météo ou de ses gamins.

 

Je pense que c'est normal (ou humain), et pas propre à l'académique, de ne pas être au top de la motivation quand un CDD se termine, qu'un autre job vous attend derrière et que vous n'avez rien à foutre pas sur le grill un dernier projet avec une deadline serrée (je suppute, hein, ça ne m'était jamais arrivé). Mais je culpabilise un peu.

 

Et je me dis que, en y réfléchissant bien, entre les auditions, le retour au pays, l'absence de Priscilla, le sujet de post-doc (sans être inintéressant, ce n'était pas scientifiquement du "cutting edge") et de toute façon sa brièveté, ça fait presque un an que je n'ai pas vraiment "fait de science".

Du coup, ça me manque: soulever une problématique intéressante, faire des manipes chiadées, les piger, essayer de pondre une analyse qui va bien, discuter, éplucher la biblio, etc. Tous ces trucs, cette stimulation intellectuelle, qui pour moi, en tout cas plus que faire des slides et des manipes de routine, regarder sa montre ou facebook, et tenter de vendre sa bonne volonté au plus -ou seul- offrant, rendent ce boulot excitant.

Et j'ai un peu peur que, peut-être, ça soit pas si facile que ça de s'y remettre.

 

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17 août 2010 2 17 /08 /août /2010 09:56

Encore un article dans le genre grand-mère à moustaches, ah ma bonne dame tout va à vélo.

 

Mais quand même. Parfois, la simplicité à la française, ça vaut son pesant de cahuètes.

 

Il se trouve que, depuis à peu près trente ans, j'ai les pieds plats. Comme beaucoup de gens, mais à un degré suffisant pour qu'on m'ait opéré il y a 20 ans, et que je sois amené à porter des semelles orthopédiques depuis.

 

Pratiquement, je peux m'en passer, mais il m'arrive alors d'avoir mal aux panards pendant quelques jours après de longues sessions de marche ou de sport, douleurs qui peuvent ensuite s'étendre au dos (je dois compenser en me tenant mal).

 

Bref, rien de grave, mais aussi et surtout rien de nouveau. Et il y a peu de chances que le Saint-Esprit me répare les petons du jour au lendemain. 

 

Aux US, j'ai largement flingué mes semelles (qui ont une durée de vie d'environ un an).

J'ai donc voulu profiter de ces quelques jours de congés pour m'en refaire de nouvelles.

 

Voici la procédure:

- Une consultation chez le généraliste (22 euros), qui m'informe que j'ai les pieds plats (ah bon?), et me donne une ordonnance pour aller chez le radiologue.

- Radios des pieds, attente de trois quart d'heure pour voir le radiologue qui regarde mes radios l'air pénétré et me déclare solennellement que j'ai les pieds plats (non?). J'obtiens un rendez-vous chez l'orthopédiste après avoir versé 60 euros.

- L'orthopédiste jette lui aussi un oeil aux radios, me palpe les pieds 20 secondes, me confirme lui aussi que j'ai les pieds plats (oh my god), me demande 60 euros et me fait une ordonnance pour le podologue.

- J'imagine que le podologue me dira encore que j'ai les pieds plats avant, lui, de me faire les semelles et de me demander 60 euros ou plus, mais je ne suis pas encore arrivé à ce stade là, 10 jours de vacances ne m'ont pas permis d'aller au-delà de la troisième étape.

Bref, en gros, il m'a fallu dix jours et 150 euros pour revenir enfin à ce que je croyais être mon point de départ: je voudrais bien me faire refaire des semelles orthopédiques.

Tout de suite, je comprends mieux le concept du trou de la sécu.

 

Alors, on peut squizzer le généraliste si on est prêt à payer plus cher le radiologue et l'orthopédiste (parce que court-circuiter la procédure, ça se paye).

Mais je pense que la prochaine fois, je sortirai mes vieilles radios, et me contenterai simplement d'expliquer ma condition au généraliste et de lui demander une ordonnance pour les semelles.

En effet, l'orthopédiste, s'il fait bien son boulot, est censé indiquer au podologue les mesures pour les semelles en terme de corrections du talon et de la voûte plantaire. Comme le jean-foutre que je suis allé voir s'est contenté, pour 60 euros, de faire écrire à sa secrétaire sur l'ordonnance "bon pour des semelles orthopédiques" sans autres commentaires, il me semble qu'un généraliste peut largement en faire autant. Après, je suis sans doute mal tombé: peut-être qu'aller voir des médecins qui ne prennent pas de vacances en été, c'est pas l'idée du siècle.

 

Je me suis aussi fait refaire des lunettes: là, le système a été un peu plus malin en se doutant qu'un myope avait de bonnes chances de le rester, et que chez les adultes, la vision évolue le plus souvent assez lentement. On peut donc économiser le généraliste, et les ordonnances de l'ophtalmo sont valables 3 ans.

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