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  • : La vie au labo
  • : Les pensées - j'ose le mot- diverses d'un jeune scientifique ayant obtenu un poste académique à l'Université, après presque trois années en post-doctorat dont deux au fin fond du Massachusetts. Ca parle de science (un peu) mais surtout du "petit monde" de la science. Et aussi, entre autres, de bouffe, de littérature, de musique, d'actualité, etc. Et de ma vie, pas moins intéressante que celle d'un autre.
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7 mai 2015 4 07 /05 /mai /2015 17:39

Il faudrait que j'en fasse un article plus creusé, notamment mieux expliquer en quoi cela consiste puisque cela semble assez mal connu (ne vous fustigez pas: moi-même, pur produit "formaté initial", j'ignorais à peu près tout sur le sujet avant d'enseigner, depuis 5 ans, pour partie à ce public dans le cadre de mes enseignements), mais permettez-moi de reprendre ma série de tweets d'hier, car je souhaiterais que la formation continue (autrement dit la reprise d'études par les salariés, conduisant à un diplôme - par opposition à la formation courte même certifiante, dans le cadre du droit individuel à la formation ou DIF), soit plus publicisée.

C'est vraiment un processus auquel je crois, qui me semble l'un des derniers favorisant vraiment, encore, l'"ascenseur social". Hélas, je suis pessimiste, je pense qu'au lieu de se développer, il est plutôt en perte de vitesse, en tout cas pour les sciences de l'ingénieur (comprenez, ça rapporte pas, faut tout miser sur l'apprentissage, enfin c'est ce qu'on nous dit...)

 

 

 

Et, même au sein des enseignants-chercheurs, je trouve étrange que, lorsqu'on parle de "2ème chance" pour les étudiants, on n'évoque jamais la formation continue.

Exemple symptomatique: le débat en cours chez Gaia, où mon commentaire sur le sujet a été complètement ignoré, à part une brève réponse de FBLR, dont je sais qu'il s'y intéresse aussi (mais, visiblement, nous sommes les seuls).

J'en déduis que tout le monde s'en fout, ou que personne ne connaît. Dans les deux cas, il y a un effort de communication à faire, donc, à ma petite mesure, voila déjà un article.  

 

 

 

 

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commentaires

C
En revanche pour quelqu'un en CDI oui ça me paraît indispensable. Surtout pour des disciplines pas forcément d'avenir, type ouvrier, artisan etc... ou pour des métiers qui évoluent vite comme le numérique. Non seulement ça offre une roue de secours au salarié en cas de difficulté de l'entreprise, mais ça renforce les liens au sein de l'entreprise puisqu'on se sent suffisamment important pour que le boss veuille nous faire aller plus haut avec de nouvelles compétences... Ce sentiment d'appartenir à une entreprise et d'y être utile c'est quelque chose qui fait défaut en France, notamment face à notre voisin allemand...
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C
On y pense pas, mais il y a un piège possible avec la formation continue. Si vous connaissez quelques post docs, vous savez peut-être que parfois le labo refuse de payer ce qu'on appelle les indemnités de précarité (en gros en fin de contrat non renouvelé et non rompu par aucune des deux parties, on vous donne 10% de tout ce que vous avez touché auparavant). Il y a eu notamment des cas avec le CEA, qui prétendait qu'un post doc n'était rien de plus qu'un stagiaire, le post doc a porté ça aux tribunaux, a perdu en première instance puis gagné en appel. <br /> <br /> Si on ajoute la formation continue, là vous pouvez être sûr que les labos ne vont plus vouloir payer ces indemnités de fin de contrat puisqu'une des conditions entrainant son non-paiement est un "contrat pour lequel l'employeur s'est engagé à assurer un complément de formation professionnelle au salarié". Je pense qu'il doit exister des employeurs peu scrupuleux qui disent "ah mais regardez là je l'ai envoyé à un workshop d'une semaine payé par mes soins donc je ne lui dois pas l'indemnité". Méfiance donc, ça peut être à double tranchant... Une indemnité de précarité après deux ans de CDD c'est tout de même 2.4 mois de salaire, c'est souvent ce qui permet à l'ex employé de retrouver du boulot... Ça paye ses déplacements de recherche d'emploi (quand c'est le labo d'accueil qui les paye, c'est 6 mois après en général donc bon...), ses loyers devenus trop élevés pour son indemnité chômage etc...
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F
Dans mon DEA (le vieux...) d'algèbre, en 2002, il y avait des gens en formation continue payé par leur boîte pour suivre et valider cette formation prévue en formation initiale. J'avais trouvé cela vraiment très bien.<br /> C'est clair que soir/week-end c'est vraiment dur à faire, surtout lorsqu'on a une famille...
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M
Oui, ça se fait pas mal pour les MBA aussi je crois. Tout ce qui pourrait faciliter la FC, je suis pour (et notamment donc ouvrir des places de formations FI aux salariés, payé par la boîte ou en congé sabbatique ou autre)
N
L'image de la formation continue que j'ai, c'est le gars qui passe une partie de ses soirées au CNAM et les autres à bosser tout seul. C'est très méritoire et impressionnant mais du coup on se dit que ça restera limité à une petite minorité extrêmement déterminée et prête à tout sacrifier (vie de famille, vie sociale, activités associatives, sport...) ?<br /> La formation initiale a quand même de gros atouts: les parents qui assurent un minimum d'intendance ou de soutien financier, en général pas de responsabilités familiales ou autres.<br /> L'âge devient vite un problème aussi : tu ne vas pas commencer une formation après 40 ans, sachant que dès 50 ans ton employabilité en a pris un coup, et que tu dois t 'estimer heureux de pouvoir garder ton boulot actuel.<br /> Du coup j'imagine mal que la Fc diplômante telle que tu la décris puisse tenir un rôle autre que marginal.
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M
Bien sûr, ce n'est pas amené à "remplacer" la formation initiale, en termes de flux. Je trouve malgré tout bien que l'Etat propose ce genre de choses. Notamment pour ceux qui, pour une raison ou pour une autre, n'ont justement pas pu bénéficier des "avantages" de la formation initiale pour diverses raisons, même si cela concerne la aussi moins de gens qu'il y a 30 ou 40 ans probablement (malgré tout, il est plus facile aujourd'hui de faire des études supérieures qu'il y a quelques décennies, mais on a encore aujourd'hui des personnes qui ont du arrêter rapidement, été mal orientées etc).<br /> Mais oui, la formation continue réussie (c'est une des raisons de mon plaidoyer) "caractérise" effectivement souvent des gens extrêmement déterminées qui ont mis de côté beaucoup de choses pendant quelques années pour y arriver: probablement autant que ce qui leur a été appris pendant ces quelques années, ces traits de caractère devraient intéresser pour eux-mêmes pas mal d'employeurs, en dépit de l'âge :)<br /> <br /> Bien que cela ne soit donc pas une alternative à la FI, plutôt une "2ème chance" et un moyen de quantifier le mérite tout au long de la vie, et on peut donc essayer de renforcer ou faciliter le mécanisme pour rendre à ces gens là la vie plus facile quand ils décident de s'y mettre, histoire que ça soit moins la "sélection" se fasse un peu moins sur la détermination extrême et la capacité à mettre sa vie personnelle de côté (cours en ligne ou suivis à distance, mécanismes de validation d'acquis, etc). Ca se développe...