Je viens de finir un bouquin intitulé "Départs anticipés" de Christopher Buckley (journaliste politique et satiriste qui a aussi écrit, entre autres, Thank you for smoking, dont a été tiré un bon film).
Ce n'est pas très bien écrit (ou bien traduit), mais c'est néanmoins assez réjouissant:
Dans un futur proche, une blogueuse propose de légiférer sur le suicide volontaire des baby-boomers (contre exemptions de taxe pour ceux qui acceptent) coupables selon elle de la ruine du pays, pour sauver le système de retraite et de santé. De façon impromptue, des "révoltes" de jeunes adultes amènent la Maison Blanche à prendre l'idée au sérieux...
On se dit parfois que l'histoire écrite en 2006, aussi farfelue qu'elle paraisse et poussée aux limites de l'absurde, est pourtant presque complètement crédible depuis que la crise est passée par là.
Un exemple, qui m'a bien fait marrer:
"La situation nationale continuait de se dégrader: la bourse était en chute libre, les prix s'envolaient. On en était à six semestres de croissance négative. Le dollar avait perdu 40% de sa valeur. Indifférent à ces données économiques calamiteuses, le Congrès refusait de réduire les dépenses fédérales.
La situation extérieure n'était guère plus réjouissante.
[...]
Au milieu de ce tumulte, le Président préparait sa campagne pour être réélu. Tout portait à croire que la lutte serait rude. Pour l'instant, le meilleur slogan que son équipe avait pu trouver était: " Il fait de son mieux. Vraiment."
"
On n'est pas si loin des leitmotivs employés sérieusement chez nous: "je n'ai plus rien à vous promettre si ce n'est de l'effort" ou "les autres n'ont aucune expérience internationale"...
Un bon bouquin de politique fiction rigolo, peut-être pas si fictionnel que ça, qui se lit en moins d'une semaine.