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  • : La vie au labo
  • : Les pensées - j'ose le mot- diverses d'un jeune scientifique ayant obtenu un poste académique à l'Université, après presque trois années en post-doctorat dont deux au fin fond du Massachusetts. Ca parle de science (un peu) mais surtout du "petit monde" de la science. Et aussi, entre autres, de bouffe, de littérature, de musique, d'actualité, etc. Et de ma vie, pas moins intéressante que celle d'un autre.
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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 11:12

Il y a comme ça des rencontres ratées, des actes manqués, entre un roman et son lecteur.

 

Parfois, vous vous attaquez à du Coetzee alors que vous aviez à peine la concentration requise pour comprendre le dernier Mary Higgins Clark.

 

Ou alors, comme cela m'est arrivé récemment, des circonstances personnelles ou professionnelles font que vous lisez avec l'esprit toujours préoccupé par autre chose. Vous traversez l'histoire sans jamais y être rentré, et même l'aventure la plus passionnante n'aurait pas suffit à changer la donne.

 

Ainsi, pendant le concours du CNRS, je lisais "Le Masseur Mystique", premier roman du nobelisé V.S. Naipaul, indien de Trinidad.

J'ai eu l'impression que ça aurait pu être une lecture agréable, que c'était assez exotique et original. Mais bon, j'ai mis 3 semaines, sans jamais m'y impliquer, à lire les 150 pages...

 

Pendant les concours MdC cette fois, je commençais "La vraie vie de Sebastian Knight", de Nabokov. Et alors que, les concours enfin terminés, j'atteignais laborieusement la moitié du roman et commençais à m'y plonger avec attention, je l'ai oublié en partant en Islande, le reprenant ainsi un mois plus tard après avoir entre temps lu deux autres ouvrages.

Dommage, car ce roman avait tout pour m'intéresser: premier roman de Nabokov, dont j'aime beaucoup l'oeuvre (surtout sa partie anglaise), en anglais, il reprend pas mal de thèmes exploités par l'auteur au cours de sa carrière (les échecs, la compréhension d'une oeuvre par ses critiques qu'on retrouve par exemple dans la Défense Loujine ou Feu Pâle, etc). On y trouve un certain nombre de références métafictionnelles (le narrateur est, comme Nabokov, un russe qui écrit pour la première fois en anglais, ce qui lui permet de justifier les éventuelles mauvaises tournures du texte, le personnage principal est également un écrivain anglais élevé en Russie, etc).

 

En ce moment, je lis "Des hommes ordinaires", de Christopher Browning, livre d'histoire sur le 101ème bataillon de police nazie et son implication dans les fusillades et déportations de juifs en Pologne en 1942, dont la thèse est proche des travaux de Milgram. Et je dois avouer que, entre la canicule, la Coupe du Monde et les sorties, c'était peut-être pas un très bon choix non plus...

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