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  • : La vie au labo
  • : Les pensées - j'ose le mot- diverses d'un jeune scientifique ayant obtenu un poste académique à l'Université, après presque trois années en post-doctorat dont deux au fin fond du Massachusetts. Ca parle de science (un peu) mais surtout du "petit monde" de la science. Et aussi, entre autres, de bouffe, de littérature, de musique, d'actualité, etc. Et de ma vie, pas moins intéressante que celle d'un autre.
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  • Misanthrope optionnellement misogyne et Esprit Universel.

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8 décembre 2008 1 08 /12 /décembre /2008 20:16

Tu entres dans la Vie,
Quand au même instant,
Douloureusement,
Peut-etre trop lentement,
Ton aïeule la quitte.

Cycle universel,
A si petite échelle.

Sur cette photo symbolisé,
Regard qui ne te voit pas,
Regard qui déjà n’est plus là,
Quand tous les yeux, pourtant,
Sont braqués sur toi.

Au même instant,
Tout commence et tout finit.

Ma profonde t
ristesse
Ne doit pas m'empêcher,
De te souhaiter,
Parmi nous,
La Bienvenue.

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7 décembre 2008 7 07 /12 /décembre /2008 02:09

Dans ma série, qu'est-ce qu'on se marre aux USA, une petite news de Virginie:


Virginie, États-Unis - L'entraîneur d'une équipe de basketball a été accusé de racisme après avoir licencié huit des joueurs noirs de son équipe. Détail important : tous les membres de l'équipe étaient noirs.

Plusieurs plaintes se sont élevées contre Gary Tidwell, l'entraîneur -blanc- de l'équipe de basketball de Danville High School."Je comprends que ce soit dur pour les joueurs licenciés et leurs parents. Mais je ne comprends pas les accusations d'ordre racial. Toute l'équipe est afro-américaine !". Selon le pasteur local, Frank McCullough, auprès duquel plusieurs parents se sont plaints : "Nous avons un problème de racisme ici. [M. Tidwell] a fait des commentaires sur la coupe de cheveux de plusieurs joueurs". Deux des joueurs licenciés se sont plaints de discrimination, avançant que c'est parce que leurs cheveux sont tressés qu'ils ont été expulsés. Ils reconnaissent cependant que deux autres joueurs, toujours intégrés à l'équipe, portent également des tresses. 

No comment, except: "What do you mean, "you people"?"

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4 décembre 2008 4 04 /12 /décembre /2008 19:36

...

- Me remettre au boulot? Noël c'est dans deux semaines...
- M'intéresser a la politique française? Pff, je suis trop loin pour m'indigner, et se marrer tout seul ça devient vite lassant.
- Ecrire? Je crois que mon teston a été vidé par l'intensité de mon récent séjour. Les rares idées qui me viennent m'échappent trop vite ou me semblent insurmontablement délicates a exprimer. Alors, en attendant, c'est pas que bloguer sans avoir rien a dire ça ne se fait pas, mais ça perd assez vite de son intéret: cet article sera donc tres court, point.
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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 16:52

Andy Warhol, qui, comme la plupart des "artistes contemporains" dotés d'un cerveau, avait probablement pertinemment conscience de se foutre de la gueule du monde, n'était donc pas dénué de lucidité.

Ainsi, il avait prédit, comme vous le savez tous, que dans le futur tout le monde aurait son quart d'heure de gloire. Certes on n'y est pas encore, mais avec l'explosion de la télé-réalité et des sites de partage, on s'en rapproche assez vite: dernierement, pour les infiniment médiocres qui ne parviennent pas a attirer les producteurs pourtant pas tres regardants, la mode est a se suicider en direct sur Internet, moyen efficace quoiqu'un peu radical d'avoir son nom mentionné dans les breves AFP.

 

Alors voila, moi c'est arrivé, il y a peu. Mon quart d'heure de gloire, hein, pas mon suicide en direct. Ben oui, réflechissez un peu: sinon comment c'est que je vous écrirais ces quelques mots?

 

Quand je parle de quart d'heure de gloire, je n'entends pas mon exposé ovationné par pas moins de 300 personnes lors de ma derniere conférence ("ovationné" = ils se sont réveillés quelques instants, au son de "je vous remercie de votre attention", pour applaudir mollement avant de se rendormir pendant que le prochain conférencier s'avançait) ni mon formidable papier récemment accepté qui sera lu par facilement 10 groupes de recherches de par le monde. 

 

Je parle de mon apparition dans le livre de Pierre Assouline "Breves de blog", qui est en quelque sorte un "best-of" des commentaires des intervenautes comme il dit, sur son blog La République des Livres (RdL).

Le bouquin est sorti il y a quelques mois déja, mais ne commentant qu'assez épisodiquement sur la RdL, je ne pensais absolument pas en etre. Et puis dernierement, sur ce blog, tenu par l'une des habituées (ou ex habituée, l'histoire est compliquée a suivre), un autre intervenaute régulier, Montaigneacheval, avait au détour d'une phrase sous-entendu que je faisais bel et bien parti du livre.

Profitant de mon retour en France, titillé que j'étais par la curiosité, je suis allé vérifier a la Fnac la plus proche, pour effectivement trouver a la page 105 un petit bout de l'un de mes commentaires, qui ressemble un peu a ce que je raconte ici, en un peu plus percutant. A mon humble avis ce n'est pas ce que j'ai écrit de plus drole sur la RdL mais ne chipotons pas: 

je dois avouer que j'en ai ressenti une certaine fierté. Et que j'ai acheté le bouquin (21 euros tout de meme).

 

Ok, techniquement, ce n'est pas vraiment un quart d'heure de gloire: d'une, c'est un bouquin qui n'a été acheté probablement que par les intervenautes et les fans absolus de Pierre Assouline. De deux, je n'ai droit qu'a un seul commentaire perdu au milieu de 600, il faut donc avoir l'oeil attentif pour le remarquer. De trois, le commentaire est publié sous mon pseudonyme "mixlamalice", pseudonyme qu'assez peu de gens peuvent rattacher a un visage. Bref, les bains de foule et les photos dans Closer, c'est pas encore pour demain.

 

Mais quand meme, je remercie Pierre Assouline de m'avoir offert la chance d'etre publié dans un vrai livre imprimé, meme sur 5 lignes et sous pseudonyme. J'en suis encore tout retourné. Et je suis content d'avoir laché béatement mes 21 euros, ce qui n'est pas si fréquent (bon la en fait, c'était ceux de mon pere, donc la pillule serait tout de meme passée).

Certes l'ami Pierrot a fait son beurre a peu de frais: parce que bon, lire ou faire lire pendant un an quelques milliers de messages pour en sélectionner de quoi remplir 400 pages sans rien demander d'ailleurs aux contributeurs (Maitre Eolas, tout cela est-il bien légal: un message déposé sur un blog appartient-il au propriétaire du blog ou a celui qui écrit le message?), c'est probablement fastidieux, mais en tout cas moins exigeant que de se fendre d'un nouveau roman. On notera cependant la présence de 50 pages de préface sur "le nouvel age de la conversation" (pas inintéressantes d'ailleurs) pour que ça fasse moins scandaleux.

Enfin, je suis sur que plein de contributeurs ont réagi comme moi, a savoir qu'"écrivains" plus ou moins frustrés, ils étaient au fond bien contents d'avoir été publiés, et pardonnaient généreusement a Monsieur Assouline, en bon capitaliste, d'avoir fait un peu de profit sur leur dos.

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27 novembre 2008 4 27 /11 /novembre /2008 00:36

Ils sont quand meme bons a Jussieu (Paris 6 pour les intimes, bref Ze big fac de sciences parisienne, vous savez, avec ze batiments en amiante supers ou c'est que les chercheurs ils continuent a chercher sur le cancer dedans avec des cobayes tous frais sous la main).

Ouais, j'ai reçu un mail aujourd'hui, signé d'un certain Gilbert, visiblement pro et concerné par son boulot jusqu'au bout des ongles.

Pour vous la faire court, je vous le recopie et pis en enchainé ma réponse, ça parlera de soi-meme et ça m'évitera les grands discours. C'est qu'il se fait tard.

 

"

Bonjour,

 

Dans le cadre de nos procédures de scolarité, vous avez toujours pas effectué votre inscription en Doctorat à l’UPMC pour l'année 2008/2009.

Dans l'éventualité où vous auriez décidé de ne plus poursuivre votre thèse, il nous serait précieux d'en connaître les raisons et nous vous remercions des informations que vous pourriez nous apporter.

Si vous confirmez la poursuite de cette thèse nous vous prions de nous faire parvenir votre dossier d’inscription impérativement avant le 30/11/2008.

La Scolarité Doctorat Paris 6

"

 

"Bonjour,

C'est a dire que j'ai soutenu il y a presqu'un an maintenant, ce qui ne nous rajeunit pas. Tout s'est bien passé avec mention tres honorable. Je suis maintenant en post-doctorat aux Etats-Unis, et j'ai reçu mon diplome de these il y a six mois a mon domicile donc je pense que ma situation est en regle. Cela dit, c'est gentil de vous inquiéter.
Cordialement,
MiX

"

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24 novembre 2008 1 24 /11 /novembre /2008 09:14

Pour mes 12 lecteurs hagards, je suis toujours en vie, content de retrouver la France, son PS, ses grèves Air France et SNCF et ses clqviers azerty.

Comme je m'y attendais on ne m'a pas fait un pont d'or pour que je rentre, les réactions ayant été cependant plus de l'indifférence poliment honnête que du déboîtage en règle. Cela dit le résultat est le même et la probabilité que je décroche un poste en 2009 tend désormais asymptotiquement vers 0.

Petite parenthèse: dans la recherche, et surtout dans la recherche d'emploi dans la recherche, tomber sur des mecs honnêtes c'est ce que vous pourrez espérer de mieux. Des mecs authentiquement sympas ça existe pas. En tout cas pas quand on parle poste permanent. Faut dire qu'avec 6 postes par an ouverts dans toute la France pour une section, pour une bonne cinquantaine de candidats au moins, les labos ont pas les moyens de présenter un mec juste parce qu'il a une bonne gueule et leur fait un peu de peine.

Bref, quand au moins le labo ne vous raconte pas de conneries, du genre t'es notre candidat t'inquiètes pas (alors qu'ils soutiennent Jean-Pierre et vous envoient au casse-pipes histoire d'avoir un plan B si des fois ça foire avec JP), estimez-vous plutôt pas mécontent.

Et puis il y a eu de bons souvenirs, comme ce petit entretien au tableau noir devant 4 physiciens assez pointus moins de 24h après mon arrivée, tout juste s'ils m'ont filé un café. Un mélange d'oraux des concours de prépa et de l'entretien de Trainspotting, pour vous donner une idée.

Bon, ce soir je pars à Lyon pour la conférence, je présente demain, et après ça devrait au moins être un poil plus pépère.

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17 novembre 2008 1 17 /11 /novembre /2008 23:54
Comme je suis profondément cynique, ça me fait marrer. Mais une fois que j'ai bien ri j'ai un peu honte de moi quand meme. Quoique, merde, si c'est pas tragi-comique, la mere qui voulait que son gamin "prenne ses menaces au sérieux" et n'a pas pu ensuite le récupérer, qu'est-ce que c'est?
Enfin, je vous laisse avec ça et quitte dans quelques heures ce beau pays pendant deux semaines pour retrouver ma terre natale.

Article du Monde d'aujourd'hui:
"
En adoptant en février une loi permettant aux mères en difficulté d'abandonner leurs enfants, l'Assemblée du Nebraska pensait simplement se mettre au diapason du reste des Etats-Unis. A une époque où démocrates comme républicains essaient de réduire le nombre d'avortements, les parlementaires espéraient contribuer au débat en proposant un refuge aux parents en détresse. Nul ne serait poursuivi pour avoir laissé un "enfant" dans un hôpital de l'Etat.

La loi est entrée en vigueur le 18 juillet. Depuis, 35 enfants ont été abandonnés par leurs parents ou leur tuteur légal. Mais, loin des nouveau-nés que la loi était censée viser, ce sont des adolescents que l'on dépose dans les hôpitaux. Du Michigan, à l'Iowa et à la Géorgie, des parents sont venus se délester de leur progéniture dans le Nebraska.

Lundi 17 novembre, le gouverneur républicain, Dave Heineman, a convoqué l'Assemblée en session extraordinaire. Les parlementaires doivent réécrire la loi en y faisant porter l'âge limite des enfants concernés. Le débat n'est pas facile. Certains élus ne veulent pas limiter la portée du texte : l'afflux de "candidats" reflète, selon eux, à quel point les besoins sont grands.

Selon le quotidien local, l'Ohama Herald, sur les 30 premiers enfants arrivés depuis le vote de la loi, 27 avaient déjà eu recours à des soins psychologiques, 28 étaient issus de familles monoparentales et 22 avaient un parent ou un tuteur qui avait fait de la prison. En septembre, un enfant de 11 ans a été laissé par sa mère adoptive, ainsi qu'un autre de 15 ans, dont la personne en charge, depuis la mort de la mère, n'arrivait plus à s'occuper. Un père, subitement veuf, a laissé 9 enfants, âgés de 1 à 17 ans. Le 22e cas a été celui d'une jeune fille de 15 ans que sa mère a déposée à l'hôpital après une violente dispute en lui disant : "J'en ai fini avec toi."

Une mère, qui a amené son fils de 13 ans avec une valise de vêtements, a eu des regrets. Elle a expliqué qu'elle avait surtout voulu que l'adolescent rebelle prenne au sérieux ses menaces. Trop tard. Une fois qu'ils ont laissé leur enfant, les parents n'ont plus voix au chapitre sur son sort. Un père a donné une interview pour s'expliquer. Il se sentait coupable de ne pas avoir réussi à procurer un suivi psychologique et médical adéquat à son fils.

A la veille du changement de la loi, un dernier enfant est arrivé de la région de Detroit. Il a été conduit par sa mère, sa grand-mère et sa tante. Il est arrivé avec des vêtements de rechange et dix dollars. Il a expliqué que sa mère était "stressée" et "ne pouvait plus s'occuper de lui".
''

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14 novembre 2008 5 14 /11 /novembre /2008 04:22

Oui, je parle de moi, et oui j'ai visiblement mal lu la Bible: mais voila, je rentre au pays dans cinq jours, et meme si le séjour s'annonce assez stressant, meme si je ne verrai pas Priscilla pendant dix jours, au fond de moi, je suis quand meme content.
A part ça, pour ceux que ça intéresse (visiblement pas grand monde) et qui ne fréquenteraient pas les memes blogs ou sites que moi et n'auraient donc pas de preuve que je suis vivant apres mon message désespéré de la semaine derniere, j'ai presque réussi a venir a bout de mon programme titanesque, sans trop veiller tard dans la nuit (sauf hier et dans une moindre mesure aujourd'hui), sans trop bosser le week-end (2h samedi dernier, probablement autant celui a venir). Le principal prix a payer fut un sommeil difficile a cause d'une dose quotidienne de café plus important qu'a l'accoutumée.

Il y a aussi eu deux bonnes nouvelles: mon dernier article de these a été accepté dans la revue Polymer, avec pour seules révisions trois fautes d'orthographe et deux références maltapropos. En gros, tellement rien que mes boss vont pouvoir s'en charger sans mon aide. La revue est pas trop mal, plutot moins bonne que celle ou mon papier a été lourdé la derniere fois: on aurait probablement pu le resoumettre au meme journal vu qu'un des referees l'avait quand meme accepté et qu'on avait pas mal rebossé dessus, mais c'était reprendre le risque de tomber sur ce fuckin' éditeur qui nous a fait poireauter plus de 4 mois avant de nous donner sa réponse et ses fuckin' referees qui n'avaient visiblement fait aucun effort pour lire le papier. Bref, c'est tres bien comme ça, je vais pouvoir afficher une publi de plus a mon compteur pendant les visites de la semaine prochaine.
L'autre bonne nouvelle c'est que la sueur dépensée les deux dernieres semaines pour avoir une présentation crédible a la conférence a fini par déboucher sur quelque chose d'assez chouette qui va je pense débouler sur la rédaction d'un nouvel article tres prochainement.

Il y a aussi eu une nouvelle un peu moins bonne: le gars qui semblait chaud pour pousser ma candidature dans son labo vient de réaliser que peut-etre je ne correspondais pas trop a ce qu'il recherchait. Pour faire rapide, je suis plus chimiste que lui d'une part, et d'autre part son équipe de 5 personnes est la seule dans son labo de 50 personnes a travailler sur les polymeres, les autres font de la physique électronique. Il est assez isolé et du coup ma candidature sera probablement difficilement vendable au reste de son labo, d'autant plus que je suis un peu "a part" du reste de son équipe qui est déja bien "a part" du reste de son labo.
Bon, c'est un peu plus compliqué que ça, mais comme l'autre labo que je vais visiter n'a pas franchement manifesté un quelconque intéret pour moi (c'est plutot moi qui ai imposé ma visite apres l'envoi de 75 mails qui ont fini par tomber sur des mecs sympas, ceux-ci ayant réussi a convaincre les autres, autres n'ayant visiblement rien contre mais rien pour non plus: au moins je serai pas en terrain hostile, juste indifférent).
En conclusion, le job en 2009, c'est mal parti: mon dossier s'améliore mais mes chances de trouver un vrai taf en rentrant en France s'amenuisent. Meuh non c'est pas paradoxal, apres tout le taux de chomage des docteurs est égal a celui de la moyenne nationale.
Bof, il me reste la conférence pour nouer des contacts, contacts qui me permettront peut-etre de trouver un point de chute pour fin 2009 en vue des candidatures 2010.

Sinon, j'aimerais bien vous parler de la retraite a 70 ans, de l'ouverture des magasins le dimanche, du Tambour de Grass ou de pleins d'autres trucs qui ont soulevé mon attention récemment  (et que j'ai déja oubliés au profit de mes équations sur la contrainte critique radiale dans un film mince) mais faut que je retourne bosser. Une prochaine fois peut-etre.

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7 novembre 2008 5 07 /11 /novembre /2008 15:18
Je rentre en France dans dix jours, malheureusement (beaucoup) plus pour de basses questions de boulot - conférence, visite de laboratoires et fellations appuyées a celles et ceux qui pourraient jouer un role dans mon futur j'espere pas trop lointain- que pour le fun, les amis ou la famille.
Donc, au menu de cette semaine et de la prochaine:
- 1 conférence a préparer.
- 1 séminaire a préparer (pas sur le meme sujet).
- 1 poster a préparer (sur le meme sujet que le séminaire, mais pas le meme format).
- 1 thématique de recherche a proposer au labo ou je donne mon séminaire.

Sachant que parallelement, il faut que je potasse ma biblio pour essayer d'expliquer les résultats que je compte présenter a la conférence, potasse ma biblio pour ne pas raconter de grosses conneries au séminaire vu que c'est probablement ma seule chance de trouver un boulot en France en 2009 et que je n'ai pas l'intention de faire 12 ans de post-doc, sachant qu'aujourd'hui je dois me taper l'encadrement de lycéens qui viennent "faire de la science" au labo une fois par mois et plus particulierement le vendredi apres-midi jusqu'a 19h, vous comprendrez que, petit un je ne suis pas particulierement de bonne humeur, petit deux je n'ai pas trop de temps a consacrer a ce blog: généralement les phrases de six lignes sont mauvais signe.

Dernier mot: pour ceux qui hésiteraient, et qui égarés ici considéreraient mon avis comme digne d'intéret, le post-doc, je ne recommande pas (bon, malheureusement si vous voulez travailler dans l'académique c'est un peu un passage obligé sauf dans l'hypothese ou un grand ponte, que nous appellerons au hasard Mathias, intégré dans toutes les commissions, vous pousse. Si en plus Roger qui préside la commission lui doit un grand service depuis 1977, date a laquelle ils ont oeuvré en sous main pour couler ensemble le labo de Jean-Pierre qui commençait a leur faire un peu trop d'ombre, c'est tout bénef pour vous, meme si vous n'etes pas forcément au courant de tous ces petits détails qui font la beauté de la science. Bref.).
Ouais, le post-doc c'est un peu le trou noir de la recherche avec tous les inconvénients de la these, tous les inconvénients du professorat et pas vraiment d'avantages. En gros faut faire le meme boulot qu'en these (i.e. sortir 2-3 publis) mais en environ deux fois moins de temps. La paye est meilleure mais c'est pas non plus Byzance: un post-doc lambda est payé deux fois moins qu'un professeur assistant débutant (sauf que le professeur assistant est payé sur 9 mois avec largement moyen de compléter, et le post-doc sur 12 avec, a part la prostitution, pas vraiment moyen d'améliorer son ordinaire: on arrive donc plutot a un facteur 3).
Le professeur qui vous encadre sait tres bien que vous ne vous attarderez pas et cherche donc a rentabiliser son investissement en vous refilant plein de projets annexes semi-foireux (en gros si ça marche un peu, il prendra un thésard dessus qui ne vous citera pas sur les publis, et si ça marche pas ben vous avez juste perdu quelques journées ou semaines, et lui quelques milliers de dollars, ce qui est généralement négligeable sur le budget de l'équipe) et plein de trucs administratifs a la con (les plus pourraves, ceux qu'il veut pas faire, comme ici s'occuper des lycéens un vendredi apres-midi jusqu'a 19h: ben quoi, le Prof il a une femme et des gosses alors que vous vous avez pas de vie en dehors du labo, si?). Pour conclure sur cette vie en rose, le post-doc est encore a un stade de sa carriere ou la communauté scientifique considere que son boulot est avant tout celui de son (ses) boss: le gars a qui on file rarement une présentation orale, et que les professeurs ne calculent pas si le boss est également présent. Ah et puis ainsi que je l'ai déja souligné, le post-doc passe un temps non négligeable a essayer de rendre son futur moins flou: certes il faut ce qu'il faut, mais en contrepartie ça rend son présent bien souvent pénible.

Bon, ça a l'air un peu plus souple en France, en tout cas dans le labo ou j'ai fait ma these (certes, le post-doc n'est pas plus considéré qu'un thésard mais au moins on l'emmerde pas  moins). Mais quand meme. J'espere bien que le trou noir ne durera pas plus de deux ans. Sinon je renonce au salaire de merde, aux horaires a la mords-moi-le-zboub et au mépris de mes concitoyens pour ces feignasses de la fonction publique et je vais vendre mon ame a la World Company qui voudra bien la prendre pour pousser le monde a consommer encore un peu plus.
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5 novembre 2008 3 05 /11 /novembre /2008 05:36
Ca y est: Obama a cassé la baraque, McCain n'a plus la frite.
Sarah pas maligne repart avec les Joes Six Pack et Plombier en se revant un destin Royal.
Baraque, frites, Six Pack, cette élection était placée sous le patronage de Bienvenue chez les Ch'tis.

Barack Obama  est donc le 44eme Président des Etats-Unis, apres une victoire triomphale (quasiment deux fois plus de grands électeurs que McCain).
La aussi le symbole est plutot pas mal, 44 ans apres le Civil Rights Act.

Alors bon, je suis pas convaincu que la politique étrangere américaine changera beaucoup (si l'on en croit ses discours de campagne), mais les Etats-Unis semblent s'ouvrir a plus de solidarité, a des idées "socialistes" qui peut-etre les aideront a surmonter la crise sans laisser sur le bord de la route la moitié de la population.
Et puis, ce mec a de la gueule, du charisme, il parle bien et respire la sérénité sans ostentation: il a semblé infuser l'espoir a un grand nombre d'électeurs, par-dela leur age, leur condition sociale, bref, leur situation personnelle*. L'espoir "simple" d'une société meilleure, ça change un peu de l'individualisme forcené habituel ici (et de plus en plus partout ailleurs).
Les politiques démontrent chaque jour un peu plus qu'ils n'ont pas franchement prise sur le réel, a part pour aller faire la guerre a droite et a gauche. Alors parvenir a inspirer l'espoir, c'est finalement énorme et ça peut changer beaucoup de choses.




* Il n'y a qu'a voir les scenes de liesse, plusieurs millions de personnes dans la rue, a New-York ou Chicago (bon, je suis allé vérifier, a Amherst y avait personne): la derniere fois qu'on a vu ça en France c'était pour la Coupe du Monde, pas pour l'élection de Sarkozy. Les seuls qui ont manifesté en mai 2007 étaient plutot en colere. Sarkozy a amené les gens a voter pour lui en les opposant (les retraités contre les jeunes, les cadres contre les fonctionnaires, ceux qui travaillent plus contre les chomeurs...), pas en les réunissant. C'est une sacrée différence. 

Pour continuer dans la comparaison, son discours en direct et en plein air devant 1 million de personnes a Chicago, ça a définitivement plus de gueule que celui de Naboléon devant 300 vieilles et glandus en pull cachemire avant d'aller sur scene avec Mireille Mathieu et Enrico Macias.
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