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  • : La vie au labo
  • : Les pensées - j'ose le mot- diverses d'un jeune scientifique ayant obtenu un poste académique à l'Université, après presque trois années en post-doctorat dont deux au fin fond du Massachusetts. Ca parle de science (un peu) mais surtout du "petit monde" de la science. Et aussi, entre autres, de bouffe, de littérature, de musique, d'actualité, etc. Et de ma vie, pas moins intéressante que celle d'un autre.
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  • Misanthrope optionnellement misogyne et Esprit Universel.

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29 août 2008 5 29 /08 /août /2008 03:54

Je ne sais pas si vous lisez beaucoup de blogs. Moi non plus. A part les quelques uns ou j'ai mes habitudes, pas forcément au-dessus de la médiocre moyenne, mais bon, qui ne s'est jamais étonné de la stupidité profonde de certaines de ses habitudes?
Enfin bref, chez certains blogueurs qui ont le courage d'affirmer leurs opinions les plus incongrues, telles que "j'aime beaucoup Vincent Delerm" ou "je trouve que les hypocrites sont méchants", on peut souvent lire cette phrase introductive: "je sais que je vais choquer en écrivant ça, mais...".
Je sais que je vais choquer en écrivant ça, mais j'ai rarement lu assertion plus stupide, la platitude de l'expression étant un facteur aggravant mais pas essentiel.
D'une part, la suite n'est jamais choquante, car dans le petit monde des blogs, on est souvent plus proche du flamby que de la harissa. On touche donc le fond du ridicule lorsqu'on lit, par exemple: "je sais que je vais choquer mais parfois je trouve mes parents - ça marche aussi avec enfants- pénibles", ou "je sais que je vais choquer mais j'ai pas vraiment aimé le dernier album de Camille". Non seulement, le propos est inoffensif, mais il est enrobé de précautions linguistiques a faire hurler de rire les membres du PMRC, au sens de l'humour pourtant peu développé.
D'autre part, imaginons cas exceptionnel ou le propos le serait vraiment, choquant. Ne serait-il pas profondément affaibli introduit de la sorte? Imagine-t-on par exemple Elie Semoun déclarer "je sais que je vais choquer, mais les fours allemands sont tres bons, il faut dire qu'ils ont fait leur preuve". Ou Desproges: "je sais que je vais choquer, mais il y a plus d'humanité dans l'oeil de mon chien quand il remue la queue que dans la queue de LePen quand il remue son oeil". Non. J'ai une explication, elle est simple: eux ont du talent, contrairement a 99% des blogueurs qui feraient mieux de tenir un journal intime et secret (ou de plus simplement fermer leur gueule) plutot que d'exposer leurs mornes pensées d'un morne style toute honte bue, me faisant ainsi perdre un temps précieux a séparer le bon grain de l'ivraie.



P.S.: Quand je vois les proportions prises par l'affaire Siné pour ne prendre que l'exemple le plus récent, je finis par croire que le politiquement correct dans ce qu'il a de plus niais et d'extremiste est définitivement entré dans nos moeurs. Bientot, comme aux USA, histoire d'éviter tout proces, les propos tendancieux seront réservés aux émissions programmées en meme temps que les pornos, interdites aux moins de 17 ans et clairement annoncées comme "émissions comiques a ne pas prendre au premier degré, attention".

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27 août 2008 3 27 /08 /août /2008 15:38

De temps en temps, je me fais des petites listes de bouquins à acheter. Une fois que je les ai achetés, plus tard, je me refais une petite liste des bouquins que j'ai achetés mais que j'ai pas lus. Après, des fois, j'en lis un ou deux et ça permet à mes listes de garder des proportions humaines.
Le problème, c'est que ces listes, je les paume. Donc, je vais en faire une maxi ici, surtout pour moi, mais peut-etre que ça vous servira aussi. Je vais essayer de lister par pays les écrivains (romanciers) que je n'ai pas encore eu la chance de découvrir, que j'ai déja un peu lus (et qui ne m'ont pas plu), histoire de leur donner une seconde chance ou dont je n'ai jamais terminé un livre. La plupart de ces écrivains sont, de ce que j'en connais, "majeurs", pas forcément immensément connus, mais respectés du petit monde des lettres ou ayant au moins commis une oeuvre d'importance.  
Je complèterai au fur et a mesure que des noms traverseront mon esprit (par hasard ou au cours de mes pérégrinations en librairie). Et puis je reste ouvert aux suggestions (si c'est pour me recommander Marc Levy, ça ira merci).
Pour une liste concernant mes favoris parmi les livres et auteurs que j'ai déjà lus, voyez ici et .

- France:
La Fayette - La Princesse de Cleves (le livre préféré de Sarkozy, voyez le blog de Pierre Assouline pour plus d'infos)
Chateaubriand - Les Mémoires d'outre-tombe
Sade - commencé Aline et Valcour, a retenter (échos pas terribles cependant)
Saint-Simon - Mémoires: un mec qui raconte sa vie en 25 volumes de 1000 pages, ça ne peut etre qu'intéressant, non?
Flaubert - Bouvard et Pécuchet, c'était chiant. Je n'ai jamais réussi a me farcir l'Education Sentimentale, faudrait que je tente Madame Bovary
Maupassant - Bel Ami, mais les "romans d'éducation", c'est un peu tout le temps pareil quand meme
Ponson du Terrail - Rocambole
Malot - Sans famille. Les aventures du petit Rémi. Assez étonnemment, le dessin animé est finalement extrêmement fidèle. Sinon, c'est un roman d'aventures du 19ème siècle avec les qualités (lecture prenante et facile) et les défauts (morale sociale qui a pas forcément très bien vieilli, incohérences dans le récit, suspense parfois un peu fastoche, personnages binaires...) du genre. On a depuis assimilé ça à un roman pour la jeunesse, mais elle doit avoir le coeur bien accroché, avec toutes ces morts affreuses qui s'enchaînent. 
Proust - 1 seul suffira je pense
Peguy - ?
Aragon  - ?
Colette - j'ai acheté Chéri. Ca devrait être pour bientôt.

Kessel - jamais lu le Lion, tiens
Radiguet - Le diable au corps. Radiguet a été peut-être le premier "phénomène littéraire" vendu comme tel par son éditeur et son protecteur Cocteau, par le biais d'une campagne de pub annonçant l'avènement du "plus jeune romancier de France". Radiguet fréquentait les cercles littéraires et artistiques parisiens dès l'adolescence, juste après la Première Guerre, et a écrit le Diable au corps à 16 ans. Il mourut à 20 ans pour se faire un destin à la Rimbaud. En ce qui concerne le Diable au corps, c'est un roman (plutôt une nouvelle) que j'ai trouvée insupportable. Pas tant au niveau du style, somme toute assez classique, qu'au niveau du fond: le narrateur, qui se trouve être l'alter ego de Radiguet, est un jeune homme prétentieux, qui à travers l'histoire d'amour qu'il raconte, ne parle que de lui. La jeune femme qu'il séduit semble juste un prétexte, une abstraction. Le narrateur est également un pleutre, qui justifie ses actions comme mûrement pensées alors qu'elles sont juste le reflet d'une couardise sans nom. Enfin, comme un certain nombre d'adolescents, il est assez primaire mais est persuadé d'être le seul être humain doué d'intelligence et de sensibilité. Dans ce sens c'est intéressant, puisque rare sont les adolescents qui écrivent (ou en tout cas qui sont publiés), qui plus est sur les émois de l'adolescence. Bref, insupportable, mais probablement à lire (et puis ça fait 100 pages écrit gros).
Valéry - ?
Martin du Gard - Les Thibault, mais a-t-il écrit autre chose?
Mauriac - Noeud de viperes c'est bien ça (je confonds toujours avec Vipere au poing de Bazin, Dieu sait que ç'a pas l'air d'avoir grand chose a voir)
Bernanos - Il y a soleil dans le titre je crois
Bataille - ?
Céline - Pas fini Voyage au bout de la nuit, j'avais trouvé ça vieillot (super, il parle en argot... so what? cf mes commentaires sur Orange Mécanique). A retenter quand meme.
Duras et Yourcenar - En bon misogyne, je suis sur que c'est le meme genre intello-chiant (de Beauvoir ca doit etre bien dans le genre aussi)
Vian - Faudrait que j'arrive a finir l'Ecume des jours ou que j'essaye J'irai cracher sur vos tombes
Camus - J'ai lu l'Etranger et Noces, j'ai trouvé ça bof. Je viens de finir la Peste, j'ai trouvé ça bof aussi. En fait, ces trois bouquins sont en quelque sorte des "romans philosophiques" et je crois que la philosophie de Camus c'est pas quelque chose à laquelle j'adhère franchement, et d'autre part je trouve ça pas très puissant, entre "être un homme c'est pas facile parce qu'on sait pas vraiment pourquoi on est là" et "communier avec la nature, y a que ça de vrai". Soit, mais 300 pages là-dessus, entre personnages désabusés ou surblasés, c'est pas très folichon...
Sartre - la Nausée, les Mains Sales, je vais peut etre aller acheter Minute a la place...
Gide - Les faux-monnayeurs
Malraux - La condition humaine
Cohen (suisse) - Belle du Seigneur
Gracq -?
Le Clézio - Le Procès-Verbal (commencé et pas fini)
Echenoz - Je viens de finir Cherokee, c'est pas mal. Un exercice de style "polar à l'ancienne" bien mené. J'essaierai de lire le Méridien de Greenwich un de ces quatre. J'ai depuis fini "Je m'en vais" qui est finalement assez semblable, avec la aussi un petit côté parigot désuet et une histoire policière "à la papa". Ca se laisse lire avec plaisir, mais j'espère que d'autres romans se renouvellent plus: sinon, c'est à pratiquer de façon espacée, pour ne pas se lasser.   
Chevillard - J'ai récemment terminé "l'Oeuvre posthume de Thomas Pilaster". Amusant, dans l'esprit (une espèce de biographie fictive) cela ressemble beaucoup au Nat Tate de William Boyd. Chevillard a l'air assez éclectique (même s'il a une forte attirance pour des aphorismes dont je ne suis pas toujours fan), donc j'y retournerai probablement.
Green - ?
Kundera - L'insoutenable légéreté de l'etre, ou un autre

- Allemagne:
Mann - J'ai Faustus dans ma liste d'attente, ou alors le truc avec la Montagne la
Bernhard - ?
Hesse - Le loup des steppes
Grass - Le tambour : pas facile, intéressant cependant, et a par certains cotés, me semble-t-il, beaucoup influencé les Enfants de Minuit de Rushdie (en terme de construction du roman, et de personnalité du narrateur).
Musil - L'homme sans qualité (Autriche)

- Russie:
Tolstoï - Guere épais... je dois avouer qu'apres 200 pages et 150 personnages en ov, j'avais craqué
Tchekov - ?
Dostoïevski - jamais venu a bout, que ce soit les freres Karamazov ou Crime et Chatiment. Si j'essayais l'Idiot?
Gogol - On m'a offert ses Oeuvres en version Pléïade, je piocherai dedans
Pouchkine - ?
Boulgakov - ?
Pasternak - Docteur Jivago
Grossman - Son gros bouquin la, de toute façon c'est le seul qu'on trouve facilement

- Italie:
Malaparte - Kaputt, dans ma liste d'attente
Svevo - oublié le titre, entendu beaucoup de bien
Eco - La aussi, Eco c'est plus fort que moi, que ce soit le Nom de la rose, le Pendule de Faux cul ou meme ses essais littéraires. Mais dans certains cas je n'aime pas perdre
Calvino - J'en ai lu un qui m'a prodigieusement fait chier (Si par une nuit d'hiver un voyageur, ou quelque chose comme ça). Je suis pret a donner une seconde chance un de ces quatre

- Angleterre:
Fielding - Tom Jones, parce que la chanson de Springsteen est bien. Et Sexbomb aussi.
Thackeray - la foire au vanités ou Barry Lindon
Dickens - David Copperfield, Oliver Twist j'ai eu envie de le baffer dans le film de Polanski
Austen - Orgueil et préjugés (j'en ai beaucoup sur ce livre...)
Wilde - Le Portrait de Dorian Gray, 5eme tentative?

Jerome - (K. Jerome) Trois hommes dans un bateau. L'un des premiers écrivains "populaires" (je veux dire issu de la classe moyenne, pas parlant du peuple). Comique à l'anglaise, mais pas encore très subtil, le vaudeville n'est pas loin. Ca se lit bien dans le métro, quoi.
James - Portrait de femme...
Joyce - J'ai acheté Ulysse il y a 7 ans avec beaucoup d'espoir. Je compte sur les longues soirées d'hiver de Amherst. Ou alors, j'irai acheter les Gens de Dublin, apparemment plus sympa.
Woolfe - ?

Waugh - Grandeur et décadence de l'humour à l'anglaise, ça se lit bien même si ça a un peu vieilli. Un peu comme Wodehouse quoi. Peut être un peu plus "universel" malgré tout.
Poe - j'ai du lire quelques histoires extraordinaires gamin mais ça ne m'a pas marqué plus que ça
Lawrence - Lady Chatterley meme si je crains que ça ait mal vieilli
Kipling -  Le livre de la jungle
Wodehouse - J'ai lu un des livres de la série "Jeeves and Wooster", en VO. C'est sympathique, "délicieusement suranné" diraient sans doute les critiques, très très british. Je crois que les dialogues de Astérix chez les Bretons ou du Pied-Tendre (Lucky Luke) viennent de là... Je ne vois pas très bien ce que ça peut donner en VF, pour le coup (l'anglais très années 20 des dialogues est pour beaucoup dans le capital sympathie du livre). Enfin, en lisant ce bouquin, je me suis rappelé une discussion que j'avais eu récemment avec une amie: dans le "culte", il y a une large part liée à l'époque d'une part, et au caractère précurseur d'autre part. Mais bon, quand on découvre hors contexte, on a toujours du mal à ne pas penser à ce qui a été fait depuis sur ce filon, souvent en mieux. 
Amis (pere) - difficile a trouver en France et aux US. Un jour que j'irai en Angleterre peut etre. Sinon, ça sera Lucky Jim, le seul que j'arrive à trouver.
Greene - ?
Selby Jr - Last exit to brooklyn ou Requiem for a dream.
Pratchett - ? je crois pas que ça ait beaucoup d'importance non plus...
Lowry -  Au-dessus du volcan
Welsh (écossais) - Trainspotting

- Portugal:
Pessoa - L'intranquilité

- USA:
Twain - Huckleberry Finn Un bon roman d'aventures bien prenant. Dommage qu'il y ait le personnage de Tom Sawyer, que je trouve assez fatigant. D'un point de vue stylistique, c'est l'un des premiers romans où le langage parlé est utilisé comme langage narratif (j'en ai parlé plus en détails ailleurs).
Stowe - La case de l'Oncle Tom
Cooper - Le dernier des mohicans
Lewis - je sais meme pas qui c'est, un Prix Nobel sans doute... mon coté snob
London - J'ai du lire l'Appel de la foret gamin, je sais pas si ça vaut le coup d'y retourner...
Faulkner - ?
Fitzerald - Gatsby le magnifique ou Tendre est la nuit
Steinbeck - Des souris et des homnes ou les raisins de la colere
Abbey - The Monkey Wrench Gang je crois
Miller - Sexus, Nexus... Tropique du cancer, du capricorne
Pynchon - Un des rares romans que j'ai pas fini ces dernieres années (vente a la criée du lot ...). Deuxieme chance?
Heller - Catch 22 Pff, j'en ai chié. Lu en VO, pas facile, il m'a fallu du temps pour m'habituer au style, touffu. Un livre plutôt épais et assez répétitif même si j'ai fini par accrocher un minimum (j'ai vraiment failli laisser tomber pendant les 150 premières pages mais je n'avais à ce moment là rien d'autre à lire qui me fasse vraiment envie). Pour une analyse un peu plus poussée, voir ici.
Kerouac - Sur la route
Kesey - Vol au dessus d'un nid de coucous
Millhauser - La vie trop brêve d'Edwin Mullhouse, écrivain américain C'est assez space: en gros, c'est la biographie d'un écrivain fictif décédé à l'âge de 11 ans, par son meilleur ami du même âge. Les deux manuscrits ont été retrouvés tardivement par des universitaires (fictifs eux aussi). Oui, ça ressemble un peu au bouquin de Chevillard dont j'ai parlé plus haut, enfin chronologiquement c'est plutôt le bouquin de Chevillard qui ressemble à celui-la (1972 contre 1999, les deux devant beaucoup à Pale Fire de Nabokov, 1962, probablement le plus ambitieux et le meilleur des trois). Je ne sais pas trop quoi en penser, l'exercice de style, le jeu littéraire, est bien mené surtout quand on pense que c'est le premier livre de Millhauser, pas encore 30 ans à l'époque. Mais bon, au-delà de ça, sans estimer que tous les romans doivent avoir un message profondissime à faire passer, c'est assez vain, je trouve. J'ai également fini Martin Dressler, Prix Pulitzer en 1997, un livre sur l'épopée, de la grandeur à la décadence, d'un jeune entrepreneur américain, dans le New-York de la fin du 19ème siècle. C'est un livre assez éthéré, assez "old school", plutôt facile à lire mais qui ne m'a pas vraiment passionné.
Bradbury - Farhenheit 451 Impression mitigée: c'est la premiere fois, depuis que je lis en V.O., que j'ai l'impression qu'un livre est vraiment pas très bien écrit. Répétitions, longueurs, métaphores supers clichés etc. Il y a aussi des passages qui ne fonctionnent pas (le chien mécanique, j'ai trouvé ça assez naze). Par contre, l'idée de départ, à savoir que les gens, abrutis par la téloche, ont progressivement arreté de lire (a part les BDs et les tabloïds), ce qui a ensuite permis au gouvernement d'interdire les dits bouquins sans que ça choque personne ou presque, est super "clever", surtout quand elle est énoncée dans les années 50. Du coup, il y a dans le bouquin des prémices de la société actuelle, avec des gens qui ont 5 télés dans leur appart, et des émissions de "télé-réalité", et un monde qui tourne autour de l'"entertainment" immédiat sans jamais prendre le temps de la réflexion. De ce coté la, le bouquin est vraiment bien, et peut-etre plus "prophétique" que 1984. Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi Fahrenheit est rangé au rayon SF chez nous, alors que c'est un livre d'anticipation dans la veine de 1984 ou Le Meilleur des Mondes.  
Lee - How to kill a mockingbird
Bellow - Ravenstein était tres chiant, il a sans doute fait mieux dans les vieux trucs.
Herbert - Dune
Asimov - Fondation, c'est ça?
Toole - Jamais allé au bout de la Conjuration des imbéciles. De toute façon il en a écrit qu'un.
Wolfe - Acid test Intéressant historiquement, pour comprendre le milieu hippie aux US à la fin des années 60, la vie de Kesey (l'auteur du Vol au dessus d'un nid de coucou), leader plus ou moins contre son gré du mouvement, leurs relations avec les beatniks et les hell's angels etc. Après, c'est un peu pénible à lire. Je tenterai peut-être Le bucher des vanités.
Auster -  Je n'ai jamais fini La trilogie new-yorkaise mais je viens de finir Travels in the Scriptorium, une nouvelle assez perchée mais qui m'a beaucoup plu. Difficile à résumer, mais c'est court, pas dur à lire, mi-polar, mi-fantastique avec moult interprétations possibles.
Proulx - Brockeback Moutain ou Cartes postales que j'ai chez moi
Ondaatje - Le Patient anglais (Canada)

Updike - grand écrivain "comique" (mais pas que), décédé récemment. Styliste et reconnu pour ses critiques littéraires aussi. Ses romans (nouvelles) les plus connues sont celles tournant autour du personnage Rabbit et celles sur l'écrivain Bech. J'ai lu le premier tome de cette dernière série, Bech: a book. Un peu compliqué pour moi en anglais. Un écrivain qui écrit à propos d'un écrivain qui souffre du blocage de l'écrivain. Méga métafictionnel donc, plein de références ou semi-private jokes qui ont dû m'échapper. Les chapitres sont en fait des petites histoires indépendantes, très vaguement reliées, et qui ont tendance à se répéter un peu. A revoir.

Joyce Carol Oates - j'en ai lu cinq ou six et en ai parlé ailleurs. Ecrivain excessivement prolifique. J'aime beaucoup son univers sombre, dérangé. Zombi était franchement marquant, "Viol, une histoire d'amour" était pas mal aussi.

Don DeLillo -   écrivain américain très médiatisé, l'une des grandes figures contemporaines avec Oates, Roth etc. J'avais lu Chien galeux, l'un de ses premiers bouquins, un polar mou du genou qui m'avait plutôt ennuyé. Je m'étais ensuite attaqué à Libra, une fiction complexe sur la vie de Lee Harvey Oswald, que je n'avais pas finie. J'ai depuis lu L'Homme qui tombe, réflexion assez étherée sur le 11 septembre, qui ne me marquera probablement pas plus que ça malgré de jolis passages. Bref, je ne suis pas convaincu, même si ses oeuvres majeures sont paraît-il Underworld et White Noise. Un écrivain exigeant, mais je n'accroche pas.  
Palahniuk - J'ai lu un recueil de "non-fiction", qui regroupe des essais autobiographiques et des sortes de reportages journalistiques sur les tarés de l'Amérique (récit d'un festival annuel de sexe en plein air et en tout genre, tournoi annuel de batailles de moissonneuses-batteuses etc). C'est pas très bien écrit, à mon goût, il y a cependant des réflexions intéressantes, mais globalement ça ne m'a pas emballé. J'ai enfin fini Snuff, son dernier dont le pitch était accrocheur: une actrice de porno en préretraite qui veut faire un retour fracassant en se faisant fracas battant le record du gang-bang... Cette lecture confirme mon sentiment que finalement plus à un scénariste qu'à un écrivain (un grand nombre de ses bouquins ont donné lieu à des films plutôt bien accueillis). Le bouquin est raconté selon quatre points de vue différents, 3 des acteurs en attente d'aller tirer la pornstar, et la manager de l'actrice. C'est plutôt malin, mais d'un point de vue formel, les trois voix se confondent entre elles et, me semble-t-il, avec celle de Palahniuk, qui n'est pas un grand styliste. Après, c'est plutôt prenant, drôle et malsain même si la fin est assez débile.  A vous de voir.

McCann - (Colum) Let the great world spin très joli bouquin dont j'ai parlé ailleurs, qui m'a donné envie d'en lire plus de cet écrivain poétique.

Chabon - écrivain américain juif. Je précise parce que ses bouquins tournent beaucoup autour du judaïsme. J'ai lu "Gentlemen on the road", un bouquin d'aventure "à l'ancienne" ("à la Dumas", pourrait-on dire), sur des chevaliers errants dans un monde lointain, avec des princesses, un méchant usurpateur, tout ça. Classique, mais efficace, et assez drôle. J'ai ensuite lu "Le club des policiers yiddish", plus sombre: un polar dans un monde parallèle (monde où les juifs n'ont pas fondé Israël mais se sont retrouvés en Alaska). Un peu dur à pénétrer, mais prenant une fois qu'on y est (a obtenu le Prix Hugo en 2008, même si à mon sens ça relève plus du polar que de la SF). 


- Chine:
Xingjian - la Montagne de l'ame, ou un autre

- Inde:
Naipaul - Le Masseur mystique son premier roman. Je suis un peu passé à côté, je ne l'ai pas vraiment lu au bon moment.


- Japon:
Kawabata - j'ai lu le joueur de Go, ça m'est passé un peu au-dessus et puis ce n'est pas vraiment un roman. A retenter
Mishima - c'est un pote au précédent, j'ai un de ses bouquins chez moi
Oe - Je viens de finir une de ses nouvelles, c'est assez contemplatif, poétique, et ça fleure bon l'autobiographique. Un peu court pour dire si j'ai adoré ou pas, à réessayer sur un roman.
Soseki - Je suis un chat   Plutot chiant, et je pese mon mot: on sent que c'est une collection de chapitres écrits dans un mensuel littéraire. Du coup, meme si le premier chapitre est pas trop mal, ça tourne tres vite en rond et présente certaines similitudes de ce point de vue la avec Bouvard et Pécuchet (avec un poil plus de fil conducteur mais des évenements encore moins intéressants). Et puis les tiraillements des intellectuels japonais au moment de la transition entre culture ancestrale et culture "occidentalisée", c'est un theme assez récurrent dans les romans japonais de cette époque (premiere moitié du 20eme) et je dois avouer que ça m'en touche une sans remuer l'autre. Il me semble enfin que le roman a pas mal inspiré certains passages de Kafka sur le Rivage de Murakami.

- Pérou:
Vargas Llosa - je viens de finir son essai sur les Miséroïdes, j'aimerais essayer un roman maintenant

- Argentine:
Borges - comme Naipaul, les quatrieme de couv' ne me font pas trop bander

- Afrique du Sud:
Coetzee - J'en ai lu un qui ne m'a pas emballé, la encore j'accorderai peut etre une seconde chance. Peut-être avec Journal d'une année noire dont le pitch m'a intéressé.

- Turquie:
Pamuk - Mon nom est Rouge

- Israël:
Oz - Soudain dans la forêt profonde  Un conte pour enfants gentillet, même si dans le genre j'avais préféré Haroun et la mer des histoires de Rushdie, pour la multiplicité des niveaux de lecture. Enfin, c'est un peu court pour me faire une idée.

N.B.: L'ordre est vaguement chronologique, mais ne venez pas me boursoufler le cortex parce que machin est placé avant truc alors qu'il est né dix ans plus tard.
N.B. bis: environ 80. Arrondissons a 100 le temps que je complete ma liste, sachant que je lis environ 25 livres par an, si j'en consacre 4 sur ces 25 a cette liste, j'en ai pour 25 ans. En espérant que mon coeur tienne le coup et que la 3eme guerre mondiale ou le réchauffement climatique se fassent attendre un poil, c'est jouable.

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26 août 2008 2 26 /08 /août /2008 03:35

Je l'ai, je crois, déja dit ici, je suis un peu fataliste. Pas franchement le fatalisme stoïcien que raille Diderot dans Jacques le Fataliste et qui nierait tout pouvoir a la volonté humaine.

Non, plutot un fatalisme a la Hugo, qui écrit dans les Miséroïdes: "Nous avons beau tailler de notre mieux le bloc mystérieux dont notre vie est faite, la veine noire de la destinée y reparait toujours". Pour paraphraser, l'Homme conduit sa vie, mais il reste soumis a des évenements, positifs ou négatifs, qui le dépassent, sur lesquels ses actions quelles qu'elles soient n'ont aucune influence. La chance, ou la malchance, se provoquent, mais ne se controlent pas...

Comme le dit Mario Vargas Llosa dans sa fort intéressante analyse des susmentionnés Misérables, La tentation de l'Impossible, il est amusant qu'un homme de la trempe d'Hugo, "poete, romancier, politicien, académicien, ..., amant multiple, dessinateur, ..., mentor et conscience de sa société, révolutionnaire de l'éthique et des moeurs de son temps" souscrive a ce genre de théories, alors que la "fatalité" semble avoir joué un role extremement mineur dans sa vie comparativement a "la volonté, le travail, le sacrifice, la discipline, la confiance en soi, l'ambition, l'imagination et bien sur une extraordinaire aptitude au maniement de la langue française". Vargas Llosa souligne qu'Hugo fut au contraire le genre d'homme qui plia le destin a sa volonté plutot que de s'y soumettre.
Mais la "veine noire" ne l'épargna pas, de l'exil a la noyade de sa fille Léopoldine lors du dernier mascaret ayant touché la Seine... Comme il l'écrivit a Juliette Drouet, il sut faire la part de la fatalité, écrivit quelques uns de ses plus beaux poemes pour la défunte, écrivit quelques une de ses plus belles pages pendant ses dix-sept années d'exil.

Laissons la Victor et revenons plutot a cette "philosophie de vie", finalement mélange de fatalisme et de déterminisme, qui me va bien car elle s'accorde a ma façon de voir le monde, ni noir ni blanc, mais plutot gris, plus foncé que clair.

En meme temps, est-ce que vous connaissez l'histoire de Steven Bradbury
Champion olympique de patinage de vitesse en 2002 a Salt Lake City, il fut repeché au stade des quarts de finale par disqualification du 2eme alors qu'il avait terminé 3eme, seuls les 2 premiers étant qualifiés. En demi-finale, bon dernier, une chute collective de trois patineurs dans le dernier tour lui permit d'accrocher la seconde place. En finale, bon dernier encore, une chute collective, encore, mais cette fois-ci des quatre autres coureurs de la course a quelques metres de l'arrivée fit qu'il passa la ligne en vainqueur, les favoris rampant misérablement derriere lui pour au moins accrocher le podium.




Eh bien, que pouvez-vous m'opposer? Le destin de ce gars la n'était-il pas d'etre champion olympique? Le destin de ce gars la n'a-t-il pas été plus fort que lui-meme, plus fort que tous ses concurrents, plus fort que toutes les lois de probabilité?
Alors? Vous ne croyez toujours pas au destin?

La premiere vidéo est un résumé des trois courses, la seconde est la finale en intégralité.
Quant a la vidéo ci-dessus, elle n'a rien a voir, mais elle me fait rire. C'était sans doute son destin aussi. Le probleme c'est qu'on choisit pas.



Ah et puis, désolé pour l'article qui, tel une mauvaise dissertation de lycéen, compte 5 lignes de citations pour 10 lignes de texte. Mais apres tout, j'ai passé l'age ou il me fallait faire semblant d'avoir une opinion personnelle: maintenant, quand des mecs brillants ont eu des idées brillantes, je l'admets, leur rend hommage et éventuellement m'en inspire. Ce qui est mieux que de tout leur pomper sans rien dire a personne.
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22 août 2008 5 22 /08 /août /2008 03:52
La politique gouvernementale actuelle vis a vis de la recherche se clarifie (enfin pour les benets dans mon genre qui avaient encore quelques illusions).

Valérie Pécresse, citée par Le Monde:

"La recherche française, de très bonne qualité, pâtit d'une politique scientifique procédant par focalisations successives (sida, cancer, environnement...), sans vision cohérente d'ensemble".

Bon déja, je remarque que sa vision de la recherche est identique a celle du blaireau moyen: la "recherche", c'est uniquement ce qui a trait au domaine biologique, et plus spécifiquement médical. Des gens en blouse avec des pipettes et un microscope. Rien d'autre n'existe, on croirait revoir la fausse pub des Nuls. Au moins, eux faisaient rire parfois, et ils n'étaient pas ministres. Ca fait un peu de peine tout de meme. Mais a quoi pouvait-on s'attendre d'autre de la part d'une HEC-ENA (je n'ai rien contre cette caste, mais je ne suis pas sur que la vie quotidienne des laboratoires lui évoque grand chose)?

Puis, le meilleur:
Autre faiblesse : "Des retombées socio-économiques insuffisantes." D'où la volonté de fixer un cap qui "donne aux chercheurs une visibilité sur plusieurs années" et qui "mette la science au service de la société et de l'économie".

Au moins maintenant, c'est clair, plus de faux-semblants: la recherche doit etre mise au service de l'économie. Pour faire le besancenotiste primaire (mais bon, c'est peut-etre lui qui a la vision politique la plus réaliste, finalement), en gros, ça veut dire que le chercheur lambda va devenir main d'oeuvre bon marché pour Total. Oui, bon marché parce que bizarrement, question revalorisation des salaires, on ne l'entend pas trop, la mere Pécresse. Remarquez, avoir des post-docs ou thésards mieux payés que leurs encadrants, c'est une spécificité française plutot fun.

Et enfin, pour terminer sur une touche encore plus rigolote:
Dans un premier temps va être nommé un comité restreint d'une dizaine de "grandes personnalités", dont la tâche sera de répertorier les grands "défis" de la France : défis sociétaux (vieillissement, alimentation, ressources en eau), scientifiques (en biologie, en physique comme en sciences humaines), technologiques (bio et nanotechnologies, technologies de l'information) ou organisationnels (partenariats, transferts de technologie, coopération européenne). Plusieurs groupes de travail détermineront ensuite les axes de recherche permettant de répondre à chacun d'eux. Enfin, le Haut Conseil de la science et de la technologie sera consulté pour avis.

Quelle simplification. Ah, quelle belle époque que celle de la commissionite aigüe... Et puis, 10 "grandes personnalités" qui déterminent tous les grands enjeux scientifiques dans tous les domaines, faut-il se pincer? Qui osera se preter a cette mascarade a part Claude Allegre qui mendie un poste éhontément depuis un an et demi? Jack Lang, Johnny, Didier Barbelivien, Carla Bruni, Alain Finkelkraut, Alain Glucksmann, Steevy, Jean Sarkozy et Jean-François Copé... Finalement on devrait y arriver.
Notons tout de mem que le Haut Conseil de la science sera consulté pour avis. En novlangue politique, "avis consultatif", ça veut surtout dire aucun pouvoir décisionnel et c'est donc souvent signe qu'on va hachement vous écouter.

Ah la vache, j'ai hate de rentrer moi.
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20 août 2008 3 20 /08 /août /2008 19:27

J'ai coutume de dire que, plus que le succes critique ou commercial immédiat, le véritable juge de paix de la qualité d'une oeuvre est le Temps (ou l'Histoire si vous préférez). Seule la postérité permet d'accorder les adjectifs génial, majeur, révolutionnaire et autres superlatifs au mot art. Et de lui mettre une majuscule.
Généralement, cela se produit lorsque succes critique et populaire finissent par coincider. La durée est donc variable, le phénomene peut etre quasi-immédiat (Victor Hugo), post-mortem (Van Gogh) ou bien ne jamais arriver (qui se souvient des peintures d'Adolf Hitler, hein?).
Il existe quelques exceptions a cet axiome de la postérité: je soupçonne qu'Ulysse de Joyce, joyau du courant de conscience, n'a jamais eu de succes populaire majeur. Probablement que meme les universitaires qui en parlent le plus ne se le sont pas tous farci. Des exemples de succes commercial sans succes critiques, lorsqu'ils sont étendus sur plus d'une génération, sont plus difficiles a trouver. La plupart des critiques, qui ont oublié d'etre cons, peuvent concevoir que quelques millions de blaireaux, moutondepanurgisme aigü, puissent se ruer tous en meme temps sur la meme fiente: les exemples actuels sont nombreux, de Harry Potter en passant par Da Vinci Code ou encore Christophe Maé. Cependant, quand la popularité ne se dément pas au fil des décennies voire des siecles, la Critique finit par se dire que, peut-etre, elle a raté quelque chose de majeur, et révise son jugement. Bref, en quelque sorte, l'application artistique du "you can fool some people some times, but you can't fool all the people all the time".

Je souhaite ici évoquer une exception plus rare: ou quand le succes critique et populaire d'un livre me semble incompréhensible. J'ai lu récemment "Au coeur des ténebres" de Conrad. Conrad, anglais d'origine polonaise, est l'un des écrivains majeurs du début du 20eme siecle, qui a influencé d'autres grands auteurs tels que Graham Greene ou Ernest Hemingway, et a popularisé le roman d'aventures ainsi que des héros plus sombres qu'a l'accoutumée.
Au coeur des tenebres est sans conteste sa nouvelle la plus célebre, qui a notamment inspiré Coppola pour Apocalypse Now ou encore Iron Maiden dans une chanson éponyme de l'album X-Factor. Avouez que ce n'est pas rien.

Eh bien, parlons cru parlons vrai, je dois dire que j'ai trouvé ça tout bonnement a chier par terre.
Il ne se passe rien pendant 130 pages sur 150 (un marin arrive au Congo puis descend le fleuve sur un bateau). A la fin ils tombent sur un vieux fou, Kurtz, en train de crever, qui regne en tyran sur une tribu locale. Le tout est décrit dans un style, a la traduction tout au moins, alambiqué et pénible (apres tout, des fois, quand c'est bien écrit, on peut tolérer qu'il ne se passe rien), avec des relents de colonialisme classiques pour l'époque. Je ne comprends pas que le personnage de Kurtz ait marqué tellement de gens estimables, étant donné qu'on ne le voit que dans les dix dernieres pages du livre, qu'il est a l'article de la mort et gateux. Quelques anecdotes éparpillées ci et la sont censées foutre les jetons en rendant la noirceur de son ame, mais bon, 100 ans apres, c'est un peu comme regarder l'Exorciste ou Orange Mécanique (deux autres exemples d'oeuvres cultes qui selon moi n'auraient pas du passer le cap du temps...): en trois mots comme en mille, ça a vieilli. Plutot mal. *

Donc, cette exception personnelle a ce jugement non moins personnel le confirme-t-il ou au contraire dois-je revoir mon schéma de pensée? Le doute me taraude. 

Il a tendance a disparaitre quand, par exemple, je m'aperçois que 
Christine Angot racontant ses fornications avec Doc Gynéco ("d'accord mais attention, te trompe pas de trou") dans un style illisible plus plat qu'une sole passée sous un 33 tonnes ("J'ai besoin de l'amour. J'ai besoin de voir quelqu'un de près pris par l'amour, quelqu'un de près mû par l'amour, heureusement encore que j'inspire l'amour. Que ça m'est arrivé dans ma vie d'inspirer l'amour. Mais vraiment l'amour. Heureusement encore. Sinon je ne saurais toujours pas ce que c'est que l'amour. Je sais, je le vois, je le vois, c'est beau, et j'aime passionnément celui que je vois aimer parce que c'est si beau, si beau, si mystérieux. Alors ne pars pas, par pitié ne pars pas, mon objet précieux, mon amour.Tu me retires tout si tu t'en vas. Ne pars pas mon petit objet précieux, je t'en prie. C'est si beau, si beau, si beau. Moi qui ne savais pas ce que c'était tu m'apportes un si joli cadeau. Mon amour. C'est si beau, tu m'apportes un si joli cadeau." Ca dure 200 pages, n'en jetez plus), Christine Angot donc, va encore avoir un best-seller a son actif et vit sans doute tres confortablement de son absence totale de talent.
Apres tout, peut-etre inscrira-t-elle son nom dans l'Histoire comme l'un des pionniers d'une nouvelle race d'écrivains n'ayant rien a dire et par-dessus le marché ne sachant pas écrire. C'est vrai que c'est a la mode. Mais cela passera-t-il le cap du temps?
Comme la "culture" est désormais un bien de consommation jetable, on peut espérer que non: on ne se souvient déja plus du groupe a la mode d'il y a six mois, mince comment ils s'appelaient déja avec leurs meches et leurs jeans slims? Alors, Angot dans cent ans, vous pensez... D'un autre coté, depuis les conneries a la Duchamp du type tout est art, et encore plus a l'heure de la télé-réalité et d'Internet ou l'on se sent presque tous obligés d'avoir un
avis qu'on estime pertinent sur des sujets qui nous sont pourtant aussi familiers que la fondue savoyarde a un texan, la norme n'est plus d'avoir du talent pour faire une carriere artistique. On peut donc craindre le pire: dans l'immonde tas de semi-vedettes médiatiques actuelles, il y a peut-etre un futur panthéonisé.

En attendant, tous les aigris dans mon genre n'ont rien d'autre que se foutre de la gueule d'Angot et autres Ana Gavalda pour supporter leurs propres échecs. Ca change rien et c'est pas vraiment beau joueur mais ça soulage.
 

* J'ai une petite explication a ce succes: le titre, lui, est frappant, est plus encore en anglais (Heart of Darkness). On imagine tout de suite de quoi ça va parler, i.e. la noirceur potentielle de l'ame humaine. On n'oublie pas ce titre, meme sans avoir lu la nouvelle, et mieux encore, meme apres l'avoir lue. Bref, tout serait dans le titre. Un peu court jeune homme?

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17 août 2008 7 17 /08 /août /2008 19:37
J'y peux rien, et j'ai beau l'avoir revue 20 fois, ça me fait marrer. Vraiment.

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14 août 2008 4 14 /08 /août /2008 21:16

A tous les gastronomes aventuriers qui s'aventureraient en ces pages:

Je vais passer 3 jours a Manhattan d'ici deux semaines. Je cherche pour le samedi soir un bon resto, gastronomique, pour 150 dollars par tete maximum tout compris (i.e. taxes, pourboires etc). Bon ok, je veux bien monter jusqu'a 175 mais pas plus.
Alors je recherche quelque chose de créatif mais pas trop (disons qu'a ce prix la ça me ferait chier de bouffer un moelleux au chocolat, une soupe de poireaux et une cotelette d'agneau avec une carotte comme a l'Espalier - pas dans cet ordre - mais en meme temps je ne suis pas tres "43 bouchées de couleurs de textures et de gouts différents" a la Gagnaire...). L'idéal pour moi serait un jeune chef qui monte, déja réputé mais pas encore trop.
Niveau cadre, si possible un peu romantique, mais vu la conception américaine de l'occupation de l'espace je ne me fais guere d'illusions.
Voila, si vous avez des suggestions...
Pour l'instant, dans les étoilés Michelin, Gilt ou Bouley ont quelque peu retenu mon attention.

Merci d'avance.

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14 août 2008 4 14 /08 /août /2008 15:58

Rien ne me semble digne d'intéret en ce moment, ou plutot digne de passer une heure devant l'ordi a soliloquer plus ou moins pertinemment. Bon, soyons francs, il semble qu'en fait mon cerveau soit liquéfié.
Pourtant il y aurait de quoi dire:
- Sarko qui va le pantalon aux chevilles chez les bridés, et qui en plus se fait engueuler. Les chinois, pas cons, ont compris qu'il valait mieux tempéter contre un nabot plutot que contre la mere Merkel. Comme le disait un anonyme inspiré, si vous cherchez des burnes chez un homme politique européen, il faut aller de l'autre coté du Rhin.

- Manaudou qui confirme son entrée dans le royaume des sportifs français assaillis par le doute métaphysique.

- la campagne américaine qui bat son plein avec les pubs a la téloche entre deux pubs McDo et Prozac... ça fait rever.

- l'incapacité d'Air France a avoir un avion arrivant a l'heure, avec des prétextes plus farfelus les uns que les autres (entre autres, le mec qui a la clef du corridor qui n'est pas la, attente de 20 minutes quand meme -  serait-ce comme dans mon ex-école, n'y aurait-il qu'une clef avec un maitre des clefs, nécessitant quasiment l'appel des pompiers a chaque fois qu'une clef d'amphi est égarée? - et la passerelle qui n'arrive pas).

- la naissance de ma niece alors que j'étais reparti de France depuis moins de 48 heures...

- mon manque d'entrain vis a vis de ma vie américaine qui pourrait etre du au fait que tout était trop bien pendant la these.

Bon, ça va revenir.

 

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12 août 2008 2 12 /08 /août /2008 00:18
Fin de 10 jours de vacances bien trop courts. Surtout quand les quatre derniers ont été pollué par la gamberge type "merde c'est déjà presque fini". Enfin bref, le petit intermède a été tout de meme grandement apprécié, pendant que l'audience de mon blog s'effondrait, m'en touchant une sans déranger l'autre.
Après tout, les lecteurs aussi ont le droit d'etre en vacances. Heureusement qu'il reste quelques googleurs désoeuvrés, thésards dépressifs ou autres obsédés sexuels égarés, trompés par le langage parfois cru employé.
Cela dit, je tacherai de reprendre l'antenne dans le courant de la semaine, laissez-moi juste le temps de me remettre du décalage horaire et au boulot (avec une joie imparfaitement dissimulée).
Bonne bourre. 
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5 août 2008 2 05 /08 /août /2008 14:01

Après 6 mois et demi d'exil, je savoure mon bref retour au pays. Enfin je croise des gens de mauvaise humeur, des commerçants désagréables (la palme revenant pour l'instant a un cafetier de Brantome, Périgord), des touristes bovins. C'est bon d'avoir quitté Disneyland-Ultra Brite et d'etre revenu dans le monde réel. C'est bon aussi de boire du vin a moins de 15 degrés et qui ne ressemble pas uniformément a du jus de raisin a la vanille. De manger du magret de canard aux morilles, des farcis, ou du poulet roti fermier qui ne pese pas 5 kilos. Notons tout de meme que mon boss ricain m'a envoyé un mail de boulot ce lundi, il ne faudrait pas que je décompresse trop.

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