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  • : La vie au labo
  • : Les pensées - j'ose le mot- diverses d'un jeune scientifique ayant obtenu un poste académique à l'Université, après presque trois années en post-doctorat dont deux au fin fond du Massachusetts. Ca parle de science (un peu) mais surtout du "petit monde" de la science. Et aussi, entre autres, de bouffe, de littérature, de musique, d'actualité, etc. Et de ma vie, pas moins intéressante que celle d'un autre.
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  • Misanthrope optionnellement misogyne et Esprit Universel.

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27 avril 2008 7 27 /04 /avril /2008 01:21
Je ne sais pas si la chose se pratique beaucoup dans les labos industriels, ou en open office ou ailleurs, mais dans les labos universitaires de biologie-physique-chimie que j'ai pu frequenter, on aime bien fonctionner par petits papiers.

Vous savez, ces mots schotchés un peu partout, assez généralement vindicatifs et écrits a l'encre rouge qui sont censés expliquer comment il faut travailler ("faites pas ci", "touchez pas a mon becher", "lavez vos affaires", "etiquetez vos tubes a essai" etc).

Le pékin moyen, dont je suis, n'est pas toujours tres réglo et la méthode est donc probablement, par certains cotés, fondée. Laissez-moi quelques phrases durant plaider pour mes collegues mal eleves et moi-meme la legitime tete en l'air: en plein milieu d'une manipe compliquee, précieuse et minutée, quand vous constatez avec effroi que votre erlenmayeur au lieu d'etre propre et a sa place est tout crado dans l'évier parce que cet enfoiré de Robert qui vous l'a emprunté la semaine derniere ne l'a pas nettoyé, vous vous saisissez illico de celui de Josette. Et puis, forcément vous oubliez de le lui rendre. Et la, c'est le drame, d'où, le petit papier qui tue.
Cependant le procédé m'exaspere, et qu'il soit le plus souvent le fruit de gentes damoiselles n'est pas, malgré ma misogynie latente, la principale raison.  
Je trouve juste que c'est immature, un rien pleutre, et relativement grossier. En effet, dans une salle de manipes, ce n'est pas comme si on était 40. On est souvent 3 ou 4, et meme si on ne passe pas son temps a regarder comment le voisin fait son boulot, généralement celui qui pond ce genre de mots sait tres bien a qui il s'adresse: sous ses airs faussement généraux, le petit mot vise tres particulierement une (ou deux) personne(s).
Je ne comprends pas tres bien ce qui empeche a ce point les gens de se parler, de communiquer pour regler le probleme plutot que de s'adonner a ces petites mesquineries (variante: le mail envoye a tout le labo avec le directeur en copie du type "celui qui a pris mon bain d'huile il est vraiment mal élevé"). Qui plus est, dans certains cas un poil plus subtils que mon exemple ci-dessus, le point de discorde est simplement du a des façons différentes de travailler sans qu'il y en ait réellement une meilleure que l'autre.
Enfin, comme j'ai aussi mon coté gamin, ce type de procédés a en ce qui me concerne l'effet inverse de celui recherché: moi aussi je ne vais plus parler, et je vais un peu betement avoir tendance a maniper un poil plus salement ou en tout cas a faire expres de ne pas faire ce qu'il y a écrit sur le petit mot. Oui, parfaitement, rien que pour faire chier.

Je viens de découvrir que ce procédé existe également en coloc', ou il est sans conteste encore plus risible. Ainsi, la nouvelle coloc de ma douce, fraichement arrivée, sans rien demander a personne et toute honte bue, a placardé sur le mur de l'entrée le planning ménage de la maisonnée pour les trois prochains mois. Hier, elle a également placardé sur la porte des toilettes un écriteau "laissez la porte fermée" (une fois qu'on a fini, hein, parce que quand on est dedans on ferme la porte quand meme). Oui mais voila, comme il n'y a pas de verrou, moi je préfere que la porte soit ouverte comme ca je suis sur qu'il n'y a personne dedans (quand on est distrait ou mal réveillé on ne fait pas forcément gaffe a cet indice qu'est l'interrupteur). 
Bon, je ne suis pas chez moi et puis mon aimée va déménager dans moins d'une semaine donc je ferme ma gueule, mais franchement quel est le but de ce panneau? Il y a trois colocs dans l'appart' (elle compris), est-ce si dur de leur en toucher un mot si vraiment ca la défrise? 
Ca a, je trouve, un petit cote "vous etes vraiment mal elevés, vous m'emmerdez et je l'affiche sur le mur". Du coup si j'habitais la, j'hésiterais quant a la réponse la plus appropriée pour améliorer l'ambiance: intentionnellement laisser la porte grande ouverte (voire meme pendant que j'y suis), afficher un petit panneau en dessous du sien avec écrit "moi je préfére la porte ouverte!" (ne pas oublier le point d'exclamation, grand classique du petit mot) ou intentionnellement ouvrir la porte pendant qu'elle chie et m'écrier "ah mon Dieu désolé mais je suis tellement distrait, et comme la porte est tout le temps fermée...".
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25 avril 2008 5 25 /04 /avril /2008 16:01

J'avais deja explique un peu a quoi ce blog me servait (autrement que pour betement passer le temps, ce qui est sans doute la fonction principale, admettons-le)  ici.

En relisant, finalement, pas grand chose a ajouter. Ca ferait presque tomber mon sujet a l'eau.
Un petit développement cependant.
J'essaye généralement d'etre drole, pertinent, intéressant, si possible les trois a la fois, en tout cas au moins un des trois a chaque fois. Je dois avouer qu'etant a peu pres mon seul juge permanent depuis que ce blog existe, ca vaut ce que ca vaut, mais oui des fois, pas toujours, je me trouve rigolo, pas trop stupide et meme, a la relecture, il m'arrive de considerer que certains articles sont bien ecrits (pas tous, loin de la: celui la, par exemple, est mal parti).

Je lis assez peu de blogs. Un peu plus maintenant que ma vie sociale est assez réduite, et que mes journées au boulot sont, pour l'instant j'espere, souvent bien plus longues que mon temps de travail réel.
Toutefois, j'ai pu constater que les blogs les plus courants, c'est a dire ceux ou les gens racontent leur vie de A a Z, comme un journal intime pas intime, sont aussi les plus chiants (faut dire que le nombre de gens ayant une vie passionnante au point de mériter d'etre contée est largement inférieur au nombre de gens tenant un blog).
Si c'est au premier degré, ce n'est vraiment pas drole, ca fait niais et sans aucun recul. Si c'est au second degré, avec un peu d'humour dedans, c'est mieux mais ca devient vite pénible aussi, d'autant plus que, on le voit bien, on ne s'improvise pas bon écrivain. Bref, dans ce genre, meme les blogs les plus célebres comme celui de la caissiere ou de l'anglaise vivant a Paris sont au Journal de Bridget Jones ce que Florent Pagny est a Jacques Brel, ou le remora au Grand Blanc.
Oh il existe surement des exceptions, mais je ne suis encore jamais tombé sur le Alexandre Dumas du blog, capable de me donner envie de lire au quotidien ses vacances peche a Saint-Malo ou son week-end chez belle-maman.

Comme je ne pense pas etre capable d'etre celui-la, et que de plus ca ne correspond pas a ce que j'ai envie de faire, eh bien j'essaye d'eviter cet ecueil qui consiste a raconter ma vie. Je n'y reussis qu'a moitié, parfois quand il m'arrive quelque chose qui me semble amusant, pathétique ,ou les deux (ou présentant un quelconque intéret potentiel), je ne résiste pas a la tentation d'essayer de le coucher par écrit.
Pour deux raisons: l'une parce que, finalement, avoir 20 lecteurs c'est plus flatteur que d'en avoir 2, et que pour ce faire, ben il faut produire. Eh oui, il y a tellement de blogs et de sites ou passer ses 20 minutes de glandouille sur Internet que fidéliser le lecteur n'est pas chose aisée, de telle sorte que si vous ne publiez plus pendant une semaine, c'est la catastrophe (j'explique pour les non-propriétaires de blogs, oui vous les ringards).
Or, je réfléchis certes beaucoup, mais je ne peux tout de meme pas avoir une idée universelle indispensable a communiquer chaque jour. Raconter sa vie, c'est plus facile.  
La deuxieme raison, c'est que décrire le quotidien moyen d'un mec moyen mais avec humour et distance, c'est ce que font des auteurs que j'aime bien (McCauley, Hornby, Coe, Lodge etc) et c'est probablement ce que j'essaierai de faire dans mon célebre roman qui n'existera jamais. Bref, autant s'entrainer.
N'empeche, je trouve justement que ces articles la sont souvent les moins bien ecrits (ou les plus gauches), les moins amusants etc: ce qui m'avait semblé une tranche de vie valant le coup d'etre racontée n'apparait que casse-bonbons et fadasse une fois retranscrite. Donc voila, ces articles ne disparaitront pas, mais j'essaye de les limiter et aussi de les ameliorer. Peut-etre qu'un de ces jours j'en serai content.

Sur ce, j'ai du boulot, donc mes réflexions sur la bureaucratie, le génie et le respect et des nouvelles considérations culturelles franco-américaines (aucun lien, hein, ca fera trois papiers differents) seront -peut-etre- pour une autre fois. 
Bon week-end. 

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23 avril 2008 3 23 /04 /avril /2008 15:35
Un article que je voulais ecrire il y a longtemps.

Le 1er janvier 2008, tous les établissements sont devenus non-fumeurs (excepté le foyer des éleves de mon ex-ecole, peuplée d'irréductibles emmerdeurs totalement irrespectueux, qui, pour la plupart, dois-je l'avouer, me manquent).
Je ne sais pas si je dois m'en réjouir.

Description: Je suis ce que les américains appellent un "fumeur social". Je n'ai pas dépassé le stade mental du lycéen (ou du collégien) qui fume pour etre cool quand il veut s'intégrer parmi les rebelles fumeurs, les cadors. Bref, quand je suis avec mes potes (en grande majorité gros fumeurs), je fume. Probablement 4-5 cigarettes par jour (quand je les cotoie en permanence, comme au cours des trois dernieres années), parfois plus en soirée. Quand je suis chez moi, je ne fume pas, quand je pars en vacances ou travaille dans un environnement non-fumeur je ne fume pas, et depuis que je suis aux Etats-Unis, je n'ai pas fumé une cigarette, et je n'en ai pas souvent eu l'envie.
Il faut dire qu'ici, on ne peut fumer que dehors, et quand il fait -10 avec 50 km/h de vent, il faut etre motivé. Ou dépendant. Je ne le suis pas assez.
Cependant, je pense que je refumerai quand je rentrerai en France, sans doute pas autant qu'avant mon départ, mais au moins occasionnellement.
Ceci posé, revenons a mon interrogation initiale.

Pour les restaurants, la réponse est clairement oui. Surtout dans les "bons". C'est agréable de pouvoir gouter a de la cuisine de haute qualité sans avoir a vos cotes rustre sans éducation  (mais riche) vous soufflant sa fumée de gitane dans les naseaux ou allant se planquer dans les chiottes pour attiser ses papilles gustatives de quelques bouffées de cigare cubain.
Bon, j'aurais aimé, de facon un peu egoiste, que dans les salons privés, pour les groupes, on puisse laisser le choix aux convives: ca aurait evite que mes 10 potes aillent s'en griller une toutes les trois minutes laissant les deux abstinents a table comme deux glands. Je dois avouer qu'a l'epoque ou ils clopaient a table, la bouffe avait moins de gout (on allait pas chez Ducasse de toute facon), mais il y avait du rythme dans la conversation...  

En ce qui concerne les etablissements de nuit, je suis plus sceptique. Je dois avouer que c'etait agreable de pouvoir s'en griller une avec sa pinte de Kilkenny ou de Gordon Red. Un des petits plaisirs (pas tres sain) de la vie. Je sais bien que c'est désagréable pour les non-fumeurs, mais on aurait pu laisser le choix aux établissements, pour qu'ils deviennent soit totalement non-fumeurs, soit totalement fumeurs (les non-fumeurs opprimés me diront que oui mais dans ce cas la tous les mechants patrons de bar choisiront d'etre etablissements fumeurs: je ne suis pas sur, meme avant le vote de la loi, de plus en plus d'etablissements parisiens fraichement crees etaient totalement non-fumeurs). On aurait pu essayer de faire appliquer correctement la loi Evin aussi. Bref, on aurait pu essayer beaucoup de choses avant d'en arriver a cette extremite un peu bebete, a mon sens.

Stephen Mc Cauley, dans Sexe et dépendances (livre assez moyen par ailleurs, je conseillerai plutot "Et qui va promener le chien?") fait une remarque assez fine sur la condition des fumeurs. Le personnage principal remarque, hors de la maison ou se tient une soirée mondaine, une jolie jeune femme seule sous la pluie en train de fumer. Il constate que vingt ans auparavant, les fumeurs etaient "fashion", toutes les stars hollywoodiennes fumaient, la cigarette était sexy. Puis la chute. Et maintenant, ce sont des parias. Qui en plus de ne pouvoir fumer nulle part, sont sans cesse morigénés, psychanalysés, honnis.

Effectivement, les fumeurs sont un bon bouc emissaire.
Qu'on ne se méprenne pas, je trouve ca bien que les non-fumeurs aient "gagné la bataille". Je trouve juste ca dommage qu'il y ait eu "bataille", par la faute de fumeurs irrespectueux et ayant trop longtemps abusé de leur position dominante. Je trouve ca dommage qu'apres la "bataille", les non-fumeurs n'aient pas fait preuve d'un peu de "pitié" et aient achevé l'adversaire deja a terre. Sans doute que la vengeance est un plat qui se mange froid et qu'il fallait faire payer les fumeurs pour toutes les humiliations subies depuis cent ans. Mais je regrette qu'on n'ait pas su ou pu trouver une solution acceptable pour cohabiter (pour reprendre le cri d'amour du crapaud). C'est sans doute mon cote Bisounours.
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20 avril 2008 7 20 /04 /avril /2008 00:04
Des fois, je me dis que ca doit etre enorme d'etre Manowar pendant une journee. Peut etre un peu plus, mais pas trop longtemps quand meme. Apres, on doit se poser des questions (remarquez, si on est Manowar, j'imagine qu'on n'est plus trop habité par le doute existentialiste).
Quand je raconte ca a ma douce, ca la laisse dubitative. Mais franchement, quand vous regardez la  video ci- dessous, vous lecteurs males (je pense que c'est un truc de mecs), ca ne vous tente pas un poil ? La "born to rock drink and fuck" philosophie?





Bon, certains d'entre vous penseront que ces gars-la (les membres du groupe et certains fans) sont quand meme bas du front. C'est probablement vrai.

Mais on peut etre fan de Manowar et avoir de l'humour:


Les images sont tirées d'un vrai clip de Manowar, "Warriors of the World" de leur avant dernier album, donc datant d'il y a trois-quatre ans. Non, non, ils n'ont meme pas l'excuse d'avoir commis ca dans les annees 80. Quant a la musique, elle parodie - tres bien d'ailleurs- une autre vraie chanson de Manowar, qui s'appelle je crois (désolé de ne pas etre affirmatif mais avec King, Metal, Brother, Steel et Warrior, ils ont fait environ 38 titres de chansons differents, ce qui n'est pas un mince exploit) "Brothers of Metal" issu de l'album Louder than Hell.


Vous me direz que se foutre de la gueule de Manowar ne signifie pas nécessairement etre fan. Mais bon, autant on peut railler un truc mainstream qui vous sort par les oreilles (par exemple et au hasard, le dernier tube de Céline Fion), ou un truc bobobranchouille (par exemple et au hasard, le dernier Vincent Delermo), autant qui perdrait du temps a parodier un groupe aussi "confidentiel" s'il n'appréciait pas un minimum?

Donc voila, je fais l'apologie du fan de Manowar, qui sous ses cheveux longs, ses tatouages de barbares perforant de leur(s) épée(s) des méchants et des vierges a gros seins sur ses musculeux biceps, cache un penchant pour l'auto-dérision qu'on ne retrouve absolument pas chez le fan de M ou de Johnny.
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18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 18:53
L'une des rares choses que l'on apprend lorsqu'on "fait des sciences" qui soit relativement utile dans la vie de tous les jours, c'est la faculté de raisonner logiquement.
Oh, nous n'avons pas le monopole de la logique et sans doute nous ne le sommes pas toujours.
Mais tout de meme.
Il faut savoir poser un probleme. Et le poser correctement, avec toutes les données. Ce n'est pas si facile, pratiquement aussi dur que l'etape d'apres qui consiste a résoudre le probleme. Pour résoudre un probleme, il faut d'abord émettre des hypotheses. Généralement, quand on en est a ce stade, il est intéressant de penser qu'elle a une chance d'amener a la solution et donc de spécifier les éléments qui nous poussent a le croire (on peut aussi appliquer la méthode dite du pifometre, mais au bout du compte, l'un dans l'autre, ca fonctionne moyennement).

Tout ca pour dire que je ne suis pas convaincu par la capacité a raisonner logiquement de notre Ministre de l'Education Nationale, Xavier Darcos.
On pouvait déja avoir des doutes quand on le vit sécher lamentablement devant une regle de trois, en direct a la télévision. Certes, on peut vivre sans jamais faire de calcul mental (je me rappelle avec émotion notre buraliste qui chaque jour pendant trois ans sortait sa calculette quand mon pere achetait trois journaux, l'un a 75 centimes, l'autre a 85 et le dernier a 1 euro 20, preuve qu'on peut egalement vivre sans aucune mémoire). Toutefois, a défaut de savoir le résoudre, il aurait pu savoir le poser. Dont acte.

On eut confirmation de ses problemes de raisonnement quand il annonca qu'il y avait en France, dans le secondaire, 1 prof pour 12 eleves, comme preuve que le nombre de professeurs etait trop eleve. En toute rigueur, ce chiffre est exact:: il correspond au ratio nombre total d'éleves sur nombre total de professeurs. Toutefois, faire abstraction qu'au lycée un eleve n'a pas un professeur mais une dizaine (maths, physique, francais, anglais, histoire-geo, etc) me semble au pire completement stupide, au mieux de la mauvaise foi poussee a son comble (apres tout, nous parlons de politique).

Mais c'est encore autre chose qui me frappe le plus.
Le probleme posé est le suivant: l'education, a tous les niveaux, ne se porte pas tres bien en France. Jusque la, j'approuve. Apres tout, de nombreuses etudes a de nombreux echelons semblent bel et bien le prouver. Il faut donc faire quelque chose. Soit, faisons quelque chose.
La solution proposée est la suivante: puisque ca va mal, diminuons le nombre de professeurs. Avec comme lien prétendu logique: moins de professeurs travailleront mieux. 
Je dois avouer que je ne comprends absolument pas, a moins que la finalité ne soit simplement de faire une réforme basée sur l'idéologique (que les fonctionnaires sont des feignasses profiteurs) plutot que sur le rationnel parce que, de toute facon, il faut réformer. Dans ce cas la, disons le plutot que d'essayer de faire croire qu'il y a une logique implacable derriere tout ca.
Si quelqu'un a une autre explication ou les chainons manquants du raisonnement, je serais ravi qu'il me les communique...  
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18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 15:21
Petit bilan de "fin du début" de cette nouvelle expérience.
Pour l'instant, je ne suis pas fan.

Je ne parle pas ici de considérations géographiques déja évoquées précedemment, bien qu'il se confirme qu'apres 28 ans passées entre Nice et Paris, j'ai un peu de mal avec la vie a la "cambrousse" (passés les sept premiers jours ou le citadin de base se dit que ah c'est si beau la nature et on respire quand meme mieux et autres lieux communs niaiseux). Ca n'a d'ailleurs pas grand chose a voir avec les Etats-Unis, je pense que j'aurais le meme probleme si je me retrouvais a Cergy-Pontoise (tous les inconvenients d'une grande ville sans les avantages) ou l'Université du Poitou (si elle existe).

Non, c'est plutot d'un point de vue scientifique et humain que je trouve pour l'instant l'expérience un brin difficile. Ayant souhaité m'ouvrir l'esprit et donc évoluer vers une thématique différente de celle qui m'intéressait en these, je dois tout reprendre a zero. C'est un risque sans doute nécessaire pour devenir un "bon" chercheur: savoir changer d'orientation et rebondir une fois que l'on a amené une contribution non négligeable dans un domaine (attention, le "non négligeable" est ici fondamental: si on change parce qu'on était nul, ca ne compte pas). Mais je ne trouve pas ca facile. 
Je n'etais pas un cador, mais dans mon petit bout de sujet a moi, apres trois ans, je savais ce que je faisais, je comprenais ce que je devais faire et j'etais indépendant (j'aime beaucoup qu'on me foute la paix quand je suis au labo). Et voila, une soutenance de these avec lechage de boules en regle plus tard (c'est assez agreable, je l'avoue, d'etre complimenté par des gars balezes, meme si ca fait partie du jeu), je me retrouve sur un nouveau sujet, auquel je ne connais rien et ne comprends pas grand chose, a devoir implorer l'aide de tous les membres du groupe des que je veux faire une manipe. Comme toujours quand on commence, les manipes foirent minutieusement les unes apres les autres. 
Tout cela ne serait ma foi pas si pire si le nouveau boss, me voyant comme auréolé de mon titre de Docteur fraichement acquis, ne considérait pas comme une évidence que je vais révolutionner la science en moins de temps qu'il n'en faut pour l'ecrire. Comme si, maintenant que je suis Docteur Mix, les manipes allaient me regarder d'un autre oeil et me conduire a la publi dans Nature illico. Malheureusement, j'aimerais bien mais ca n'a pas l'air de marcher comme ca.  
De plus, le post-doctorat ne dure qu'un an et des brouettes, quand la these laisse deux an et demi pour arriver quelque part.
Bref, non seulement on redevient un candide un peu bas du front, mais en plus on a la pression.

Il y a une derniere chose que je n'apprécie guere, réminiscente de la fin de these. Alors que, justement, tu as pas mal de pression pour parvenir a quelque chose "au présent", tu dois passer un temps fou a essayer de te trouver un "avenir". Pendant la rédaction de these, il fallait chercher un post-doc, visites de labos, envois de CVs etc. Pendant le post-doc, il faut essayer de se trouver un poste, donc essayer de se faire connaitre, ou tout au mois ne pas se faire oublier des quatre qui te connaissent et t'apprecient, prendre contact avec des labos (et ne pas recevoir de réponses), puis réfléchir a des nouveaux (encore) themes de recherche, batir un dossier solide, trouver un plan B etc.

En conclusion, pour l'instant je ne trouve pas ca so much fun, mais peut etre que, comme la these, ca deviendra vraiment bien apres 6 mois (quand les choses commencent a marcher, et quand l'avenir, avec un peu de chance, s'est un poil eclairci).
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16 avril 2008 3 16 /04 /avril /2008 16:37

Ce jeu de mots pourri, n'ayant meme pas un quelconque second sens subtil pour le sauver du caniveau, cache un nouveau comparatif foutrement intéressant entre l'Ancien et le Nouveau Monde: le principe de la réservation au restaurant.

Ici, a Boston, dans la plupart des restos et surtout les branchouilles, le principe de réservation n'existe pas (quelques restos parmi les plus classes de la ville semblent encore -heureusement- utiliser le procédé). L'idée étant la rentabilité maximale, il est vrai que l'intéret de prendre des réservations est mince quand on sait que quoi qu'il arrive le restaurant sera plein. Cette pratique a notamment l'avantage pour le client de décider au dernier moment, et principalement le week-end, que tiens aujourd'hui il a envie de se faire le dernier truc "a la mode": il attendra probablement une heure au bar ou parfois simplement dans l'entrée entre les serveurs virevoltants, mais il aura sa table au bout du compte, si la patience est l'une de ses qualités. En ce qui me concerne, je n'apprécie guere de poireauter debout au milieu du service. Au-dela d'une dizaine de minutes j'ai l'immense tentation (a laquelle je cede parfois) d'aller voir ailleurs si j'y suis. D'autre part, me retrouver dans un "grand" restaurant et devoir faire la queue comme au McDo, je trouve que, dans l'esprit, ca fait "cheap" (je pense a l'Atelier de Robuchon, meme si je n'y suis encore jamais allé).
Deuxieme defaut a mon sens: l'impossibilité de fidéliser la clientele. Vous me direz qu'ils s'en tapent et vous aurez certainement raison. Mais il me semble que c'est un mauvais calcul, des que l'endroit passe de mode ou s'essouffle un peu. L'affluence dans certains endroits doit parfois chuter vertigineusement.
Troisiemement: aller au restaurant, c'est pour moi un plaisir, et j'aime bien prendre mon temps (enfin pas trop quand meme, sauf cas particuliers de menus degustations 7 plats et 23 amuse-bouches. J'ai des souvenirs parisiens douloureux, ou apres 2h30 pour entree-plat-dessert, je n'avais plus qu'une idée en tete, me barrer). Bref, ici, rentabilite oblige, bis repetita placent, vous vous retrouvez généralement avec l'addition sur la table en moins d'une heure. Je pense qu'il y a une deuxieme raison a cela: en France, aller au restaurant releve principalement de l'"occasionnel" donc on cherche a apprécier le moment. Ici, c'est plus fréquemment un simple moyen de se sustenter qui évite de se faire la cuisine chez soi, activité incompréhensible au quotidien pour bon nombre d'américains (l'anecdote véridique d'une colocataire se moquant d'une connaissance parce qu'elle avait passé 15 minutes dans la cuisine - pour faire du Uncle Ben's...- en témoigne). En conséquence, ca doit etre rapide et efficace, un peu l'équivalent de nos "déjeuners d'affaires", mais valable aussi au diner.

A Paris, si on veut avoir la chance d'aller dans un établissement pas trop médiocre, il est le plus souvent conseillé de réserver, surtout si c'est le week-end. Généralement, une réservation la veille ou le jour meme suffit, pour certains restaurants tres populaires, il faut probablement compter quelques jours ou une a deux semaines a l'avance. Ce n'est pas trop genant. Je trouve que ce systeme presente pas mal d'avantages deja evoques dans le paragraphe précédent, bien qu'il détruise ce coté impromptu finalement parfois sympathique (le risque est non nul de se retrouver dans un endroit pas top si on décide sur un coup de tete deux heures avant de se faire un resto dans la soirée): quand on arrive, généralement, on a sa table illico presto et quand on mange on peut prendre le temps et savourer (sauf dans certains endroits ou ils vous font bien sentir qu'il y a un deuxieme service et qu'il serait bien vu de lever le camp).
Cela dit, ca a parfois des cotes desagreables dans certains cas caricaturaux: quand un restaurant bénéficie d'un "buzz" énorme (surtout quand le restaurateur entretient soigneusement le "buzz"... il aurait tort de se priver s'il beneficie de consommateurs assez panurgesques pour l'accepter), il faut réserver six mois ou un an a l'avance. C'est a mon gout d'un ridicule achevé, obliger les gens a planifier leur soirée resto de l'année prochaine. Si j'annule dix jours avant parce qu'entre temps j'ai eu un gamin et qu'il a une pneumonie, et que je veux quand meme y manger, est-ce que je dois attendre un an a nouveau? Bon, a la limite, si c'est pour un diner de fiancailles au Jules Verne (LE mega plan love pour les ricains), je peux le concevoir, mais si c'est pour aller manger au Comptoir du Relais chez Camdeborde un menu a 40 euros dans un décor de troquet du coin avec la table voisine a 22 centimetres et 120 db dans la salle, ca me depasse un peu (quelle que soit la qualité du menu a 40 euros). J'ai tendance a y voir une dérive parisianiste boboesque de la gastronomie, entretenue savamment par les critiques et chefs influents, et acceptee quasi-religieusement par des clients soumis ravis de se faire maltraiter, s'en glorifiant meme ensuite devant leurs connaissances ébaudis (ou alors, c'est juste de la jalousie parce que j'y suis allé que le midi avec les ploucs et autres touristes qui ne savent meme pas qu'il y a un an d'attente pour y bouffer le soir, et qui de plus auraient surement l'indecence de s'en foutre s'ils le savaient).

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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 15:35
La lecture des breves AFP ou Reuters est une source de poilade continue, que je recommande a tout le monde.

La derniere:
Un homme se dresse et prend ses responsabilités:
"Les prêtres pédophiles ne seront plus tolérés", dit le pape...
"Nous exclurons absolument les pédophiles du ministère sacré", a-t-il déclaré aux journalistes.

J'ai envie de dire qu'il était temps.

Dans un autre registre, les athletes francais ne pourront pas porter aux JO leurs badges qui dénoncaient sans doute un peu trop: "Pour un monde meilleur".
J'aime beaucoup les justifications du Président du Comité Olympique Francais, qui lui aussi prend ses responsabilités:
"On ne peut pas mettre un badge pour la cause d'untel, un badge pour une autre cause", a justifié Henri Sérandour, le président du CNOSF, sur L'Equipe TV. Selon lui, parmi les deux cent cinq pays réunis au sein du Comité international olympique (CIO), "il y en a qui veulent porter des badges mais pour d'autres causes que celle-là, parce que leTibet n'est pas leur priorité principale, leur priorité principale c'est de donner à manger à leurs enfants, c'est de vivre". "On va respecter la charte", a-t-il conclu, expliquant que cette dernière bannissait tout message politique "tangible".
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14 avril 2008 1 14 /04 /avril /2008 19:55
Oui, franchement, quand apres le spray odorant pour faire fuir les SDF, j'apprends qu'a ete invente un systeme acoustique anti-jeunes, quand apres le bebe en centre de retention attendant son expulsion, le gentil Brice gracie genereusement une cancereuse, quand le RSA est abandonné pour cause de restrictions budgétaires, quand les sanctions contre ces salauds de chomeurs sont renforcees, pour ne donner que quelques exemples parmi tant d'autres d'un pays qui file a la vitesse du vent dans une direction eminemment sympathique, oui, j'ai hate de revenir.
Ca devient tellement bien.




Bon, sinon j'ai plein d'idees fondamentalement géniales, comme a l'accoutumée, a developper ici, sur des sujets aussi divers que la clope, la picole, tenir un blog, Disneyland ou l'Amerique etc. Il faut juste que je trouve suffisamment de temps (pour avoir quelque chose de plus veridique, remplacez "temps" par "motivation" car avouons-le je ne suis pas surbooké... d'ailleurs je n'ai toujours pas de blackberry ni de palm pilot, c'est dire mon insignifiance existentielle).
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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 21:54
Ceux qui ont lu mon article Révolufion  (j'apprends a me servir de mon blog en ce moment: en direct, premier lien) se souviennent peut-etre d'un certain, disons, mepris de ma part a l'egard d'une certaine frange de notre jeunesse.
Je n'ai pas tout a fait changé d'avis.
D'ailleurs, puisque j'ai le temps, je vais inserer ici un extrait de ce qui est sans doute ma Chronique de la Haine Ordinaire préférée:


"- Pardon, monsieur, vous n'avez rien contre les jeunes ?
- Si, j'ai. Et ce n'est pas nouveau. Je n'ai jamais aimé les jeunes.
Quand j'étais petit, à la maternelle, les jeunes, c'étaient des vieux poilus, avec des voix graves et de grandes main sales sans courage pour nous casser la gueule en douce à la récré.
Aujourd'hui, à l'âge mûr, les jeunes me sont encore plus odieux.
Leurs bubons d'acné me dégoûtent comme jamais.
Leurs chambres puent le pied confiné et l'incontinence pollueuse de leurs petites détresses orgasmiques.
Et quand ils baisent bruyamment, c'est à côté des trous.
Leur servilité sans faille aux consternantes musiques mort-nées que leur imposent les marchands de vinyle n'a d'égale que leur soumission béate au port des plus grotesques uniformes auquel les soumettent les maquignons de la fripe.
Il faut remonter à l'Allemagne des années 30, pour trouver chez les boutonneux un tel engouement collectif pour la veste à brandebourgs et le rythme des grosses caisses.
Et comment ne pas claquer ces têtes à claques devant l'irréelle sérénité de la nullité intello-culturelle qui les nimbe ?
Et s'ils n'étaient que nuls, incultes et creux, par la grâce d'un quart de siècle de crétinisme marxiste scolaire, renforcé par autant de diarrhétique démission parentale, passe encore.
Mais le pire est qu'ils sont fiers de leur obscurantisme, ces minables.
Ils sont fiers d'être cons.
"Jean Jaurès ? C'est une rue, quoi", me disait récemment l'étron bachelier d'une voisine, laquelle et son mari, par parenthèse, acceptent de coucher par terre chez eux les soirs où leur crétin souhaite trombiner sa copine de caleçon dans le lit conjugal.
Ceci expliquant cela : il n'y a qu'un "ah" de résignation entre défection et défécation.
J'entends déjà les commentaires de l'adolescentophilie de bonne mise : "Tu dis ça parce que t'es en colère.
En réalité, ta propre jeunesse est morte, et tu jalouses la leur, qui vit, qui vibre et qui a les abdominaux plats, "la peau lisse et même élastique", selon Alain Schifres, jeunologue surdoué au Nouvel Observateur.
Je m'insurge. J'affirme que je haïssais plus encore la jeunesse quand j'étais jeune moi-même.
J'ai plus vomi la période yéyé analphabète de mes vingt ans que je ne conchie vos années lamentables de rock abâtardi.
La jeunesse, toutes les jeunesses, sont le temps kafkaïen où la larve humiliée, couchée sur le dos, n'a pas plus de raison de ramener sa fraise que de chances de se remettre toute seule sur ses pattes.
L'humanité est un cafard.
La jeunesse est son ver blanc.
Autant que la vôtre, je renie la mienne, depuis que je l'ai vue s'échouer dans la bouffonerie soixante-huitarde où de crapoteux universitaires grisonnants, au péril de leur prostate, grimpaient sur des estrades à théâtreux pour singer les pitreries maoïstes de leurs élèves, dont les plus impétueux sont maintenant chefs de choucroute à Carrefour.
Mais vous, jeunes frais du jour, qui ne rêvez plus que de fric, de carrière et de retraîte anticipée, reconnaissez au moins à ces pisseux d'hier le mérite d'avoir eu la générosité de croire à des lendemains cheguevaresques sur d'irrésistibles chevaux sauvages."


Donc, les manifestations lycéennes actuelles auraient toutes les raisons de m'agacer, comme a l'accoutumee: géneralement, ca se passe au printemps, ces choses la: il commence a faire beau, glandouiller dehors c'est agréable entre les vacances de fevrier et celles de Paques et puis ca permet d'avoir son bac plus facilement.
Et pourtant. 
Est-ce parce que je ne peux suivre cela que de loin? J'ai toutefois l'impression que cette fois-ci, c'est un peu plus spontané et moins instrumentalisé que d'habitude (meme si je suis toujours effaré par leur globale pauvreté d'esprit quand je les entends essayer de s'exprimer: je reste persuadé que, a 16 ans, un etre humain n'est bien souvent pas dans la période de sa vie la plus intéressante spirituellement parlant, entre hormones, complexes et pseudo-sexualité).
Je trouve sympathique ces petits jeunes qui défendent les fonctionnaires. On me rétorquera que c'est sans doute parce que la réside désormais leur seule ambition (dans un sondage IPSOS en 2004, 35% des 15-25 ans declaraient que c'etait pour eux le boulot idéal). Peut-etre, mais baste, quelle que soit la cause, le résultat est la. Ce n'est pas que je sois un fan de la fonction publique, et comme a peu pres tout le monde j'ai ete confronte au cours de pérégrinations diverses a des parasites clairement payes pour en foutre le moins possible (j'ai un petit faible pour ceux de la fac de Jussieu, et plus particulierement la scolarité du doctorat). Toutefois, comme je l'ai deja un peu explicite
ici (on ne m'arrete plus avec les liens), la mode actuelle consistant a sans cesse remettre en cause le travail d'autrui et a designer des boucs emissaires a tout bout de champ pour tous les maux réels ou supposés me semble une dérive populiste dangereuse et hélas par trop répandue: je suis loin d'etre persuade que la proportion de glandus dans le public est plus grande que dans le prive, mais un observateur lambda est clairement plus souvent confronté a l'une qu'a l'autre. Mais avouons que depuis probablement Courteline, le fonctionnaire est parfait dans le role de tete de turc de la société francaise.
De plus, je ne suis pas persuadé que la suppression de postes dans l'Education ou la Recherche soit un signe franchement tres encourageant (meme si on me dira sans doute a raison que je preche pour ma paroisse) pour la France de demain.

Et puis, une part de moi, celle qui s'inquiete un peu de la direction que semble prendre le monde, se prend a imaginer, sans trop y croire, qu'une jeunesse moins desabusee que moi contribue a faire vraiment bouger les choses et n'accepte pas la nouvelle espece de servilité (travailler toujours plus pour gagner pareil), que beaucoup - généralement parmi ceux qui ne travaillent pas enormement pour gagner vraiment plus- essaient de nous vendre comme le seul modele viable. Qu'ils refusent cette société un peu gerbante ou la valeur premiere est devenue le fric. Bref, "que les pisseux d'aujourd'hui aient la générosité de croire a des lendemains cheguevaresques sur d'irrésistibles chevaux sauvages" et foutent dehors les vieux du jour, jeunes frais d'alors avec leurs valeurs pas franchement bandantes. 
Je ne sais pas si c'est le printemps, une poussée d'hormones, un démon de midi précoce et socialement au lieu de sexuellement orienté ou autre chose, mais si j'étais en France et si je n'avais que ca a foutre, je serais bien partant pour participer a une deuxieme manifestation dans ma vie. Allez, quoi, un petit Mai 2008 ?

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