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  • : La vie au labo
  • : Les pensées - j'ose le mot- diverses d'un jeune scientifique ayant obtenu un poste académique à l'Université, après presque trois années en post-doctorat dont deux au fin fond du Massachusetts. Ca parle de science (un peu) mais surtout du "petit monde" de la science. Et aussi, entre autres, de bouffe, de littérature, de musique, d'actualité, etc. Et de ma vie, pas moins intéressante que celle d'un autre.
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31 juillet 2013 3 31 /07 /juillet /2013 10:09

Ce n'est pas parce que je ne parle plus que d'étoilés provinciaux ou étrangers que je ne vais plus dans des restos plus casuals à Paris intra-muros.

Par contre, je n'ai pas su trouver le temps de bloguer et vais donc profiter de ce début de vacances pépère pour faire un petit point sur les découvertes des derniers mois.

 

 

La claque: Abri, 92 rue du Faubourg Poissonière, 75010 Paris

Il y avait pourtant tout pour que je déteste a priori: le Prix machin du Fooding, le quartier néo-branché, et la devanture faisant croire qu'on se trouve devant un lavomatic ou un magasin de photocopies. Le chef japonais qui est passé chez les plus grands et travaille à son comptoir ouvert sur un menu unique "au goût du jour", le nouveau marronnier de la gastronomie parisienne. Ca, plus le buzz faisant qu'il faut réserver deux semaines à l'avance au déjeuner, deux mois à l'avance au dîner.

Si je ne m'étais pas incrusté dans un déjeuner "blogueur" organisé par Isabelle, je serais donc resté sur ces mauvaises impressions.

Mais il faut admettre qu'à 22€, le menu déjeuner est probablement l'un des meilleurs qualité-prix de Paris, même si la salle fait penser à une cave à tournantes avec fils électriques apparents et mobilier "Ikéa chiné".

2 entrées, dont un velouté de potimarron avec un chaud-froid de carottes et oranges qui n'est pas sans rappeler un amuse-bouche que nous avions eu chez Gagnaire. Et un superbe carpaccio de veau jouant sur les textures. Le lieu jaune accomodé un peu "à la thaï" et la tarte chocolat en dessert sont plus classiques mais bien exécutés aussi.

Et en plus, malgré le succès, ils sont sympas et ne poussent pas à la consommation (à 4, nous n'avons pris ni vin, ni bouteille d'eau, ni cafés).

Bref, je n'y retournerai sans doute jamais parce que je ne m'abaisserai pas ferai pas l'effort d'appeler un matin pour y dîner dans 2 mois, mais je vous le conseille si ça ne vous fait pas peur (le soir, menu à 38€). Et je suis ravi d'y être allé.

Le même repas, avec plus de détails car elle est plus sérieuse, vu par Aude.


Dans un registre moins créatif et dans un autre quartier, mais présentant aussi une offre déjeuner de très bon niveau, je vais en profiter pour citer l'Avant Goût, 26 rue Bobillot, 75013 Paris. L'Avant Goût existe depuis je pense environ 10 ans, et pratiquait la bistronomie avant que ça s'appelle ainsi, hélas pour lui dans un quartier plutôt morose, entre cantines chinoises inégales et à l'ombre des tours et de cette verrue qu'est le centre commercial Italie 2. 

Je n'y étais pas retourné depuis très longtemps (2004 ou 2005?) et y ai été déjeuner pour le boulot il y a peu. A 14€50, vous avez une formule "soupe du jour" (ici poireaux-coco-oeuf mollet, très bien) et "plat du jour" (sauté de porc curry avec écrasé de pommes de terre, classique mais efficace), avec un verre de vin. Pas hyper copieux, mais bien travaillé et parfait pour le midi, dans un cadre pas désagréable même si un peu serré.

Quand on voit le nombre de brasseries impersonnelles du quartier (un exemple? Assis au Neuf) qui proposent des "formules métro" à 16€ ou plus, il n'y a je pense pas à hésiter (simplement, il faut réserver)...

 

 

Le meilleur bistrot chic du quartier Commerce: Le Cristal de Sel, 13 rue Mademoiselle, 75015 Paris

Il s'agit bien sûr d'un classement purement subjectif, mais après avoir testé la majorité de la concurrence du quartier (Stéphane Martin, l'Epopée, Bernard du 15..., souvent mentionnée au Michelin comme le Cristal de Sel, 1 fourchette), c'est ce restaurant que j'ai préféré. Il était temps que je le trouve, au bout de 2 ans et demi et sachant que mon aventure dans le 15ème devrait s'achever bientôt...

L'ambiance est un peu plus rock'n'roll (comparativement hein) que dans les autres établissements du quartier qui vire rapidement à celle qu'on imagine dans "l'auberge de notables des villages de nos régions sous René Coty".

L'addition est à peine plus chère qu'ailleurs (mais chère, on est dans le 15ème): pas de menu le soir, comptez 40-45€ à la carte (resserrée) quand les menus sont autour de 35-38 pour ceux qui jouent dans le même registre dans le voisinage.

Mais à ce prix là, je trouve qu'on a une vraie touche personnelle dans la cuisine même si celle-ci reste d'inspiration très bourgeoise. 

Pensez à réserver un ou deux jours à l'avance.


Dans le même genre ("bistrot chic", 15ème arrondissement, cuisine française bourgeoise et clientèle à l'unisson, 35-45€ pour la séquence entrée-plat-dessert au dîner), et qui ne m'ont pas fait changer d'avis, j'ai également visité les mentionnés Michelin que sont l'Epicuriste, 41 boulevard Pasteur (dans le 15ème aussi mais plutôt vers Montparnasse: voir une critique assez neutre chez Docadn), et Axuria, 54 avenue Félix Faure, et qui sans être désagréables, m'ont paru très plan-plan à tous points de vue. Et du coup, l'addition semble un peu salée, même en tenant compte de la "taxe d'habitation spéciale 15ème".

 

 

Revival dans le 7ème

Je suis retourné à l'Ami Jean, 27 rue Malar, et à FL restaurant, 1 bis rue Augereau. Voir les chroniques précédentes ici et .

J'avais beaucoup aimé l'Ami Jean lors de ma première visite pendant la saison du gibier. Hors saison, je serais plus circonspect. 40€ la cocotte de cochon aux lentilles est plus difficile à digérer que 40€ le lièvre à la royale, à mon humble avis. 

Et donc, idem pour l'addition à 70€ bien tassé pour entrée plat dessert (autour de 90-100 avec le vin donc). A ce compte là, j'y retournerai pendant la saison du gibier, ou uniquement avec des gros mangeurs (et donc pas Priscilla) pour tâter du menu "dégustation" autour de 80€, tant qu'à faire. C'est ce que tentait notre voisine de table et c'est vrai que ça avait l'air gargantuesque.

A noter aussi que Stéphane Jégo, le chef, semble avoir cédé à la mode du "tout japonais" (sauf lui) en cuisine, et aussi à certains tics surprenants (qui n'étaient pas là lors de ma précédente visite): nous nous sommes retrouvés avec des "émulsions esthétisantes" sur tous nos plats. Franchement, sur la joue de veau ou la poitrine de cochon, je ne vois pas bien l'intérêt.

 

FL restaurant, lui, m'a très agréablement surpris par rapport à mes souvenirs, plutôt bons mais sans plus. Il faut dire aussi que nous y étions allés probablement relativement peu de temps après l'ouverture et que, donc, le chef a eu le temps de prendre ses marques aujourd'hui.

Un peu comme pour le Cristal de Sel (et probablement même plus), la cuisine, bien que d'inspiration classique, est aussi une cuisine d'auteur. C'est très bon, assez inventif et subtil, et plutôt copieux. Environ 40€ à la carte (il y a un menu d'appel moins cher mais limité en choix). 

En plus, le chef, un picard, est sympa, à l'écoute des clients, et n'hésite pas à expliquer ses plats, son intention etc. Seul petit bémol, il n'a je crois pas pigé une seule de mes blagues (mais ça vient sans doute de moi...).

Un peu à l'écart des sentiers battus modeux, même s'il a eu droit à une chronique de F. Simon, n'hésitez pas faire deux pas hors de la rue Saint-Dominique... En plus il y a une promo actuellement sur la Fourchette, à - 30% ça devient vraiment une bonne affaire.

 

 

Jeanne(s) à Paris

Dans le cadre de "restos de groupes", une visite chez Astier ne m'avait pas forcément transcendé. Pour un but similaire, je préfère leurs épiceries fines - slash - rôtisseries - slash - tables d'hôtes. 

L'une, Jeanne A, est juste à côté, 42 rue Jean-Pierre Timbaud, 75011, l'autre, Jeanne B, vient d'ouvrir à Montmartre, 61 rue Lepic, 75018.

Dans les deux cas, même formule entrée plat dessert à 27 euros, avec en entrée des charcuteries de producteurs (Bobosse...), en plat des pièces d'agneau ou de poulet rôties, et des classiques tartes ou autres en dessert.

Les produits sont bons et le rapport qualité-prix également, même si la "cuisine" (dans le sens "transformation") est inexistante. L'ambiance est plutôt sympa à l'un comme à l'autre, on vous laisse le temps de vivre, et même s'il y a quelques tables de deux, cela me semble plutôt propice aux tablées, de 6 ou 7 à, si j'ai bien vu, une quinzaine. Il n'y a pas de "salon privé", mais les grandes tables sont suffisamment éloignées pour que l'on ait l'impression d'être entre soi.

Petit bémol sur les vins, surtout présentés en magnum et qui ne me semblent pas spécialement donnés (enfin, rien d'étonnant pour Paris, mais pas forcément en totale adéquation avec le "concept" de l'établissment).

 

 

L'Amérique Latine à Paris

Lors de notre rencontre biannuelle avec Docadn, nous sommes allés dîner au Bis, 16 rue des Plantes, 75014, ancienne annexe du Sévéro mais désormais "indépendant", tenu par un mexicain prénommé Marco.

La formule soir à 30€ pour entrée plat dessert est désormais une rareté à Paris dans un restaurant non standardisé (voir plus haut). Pour ce prix là, j'ai eu droit à des asperges au chorizo, une bonne viande et un dessert aux fruits sympathiques.

Le vrai plus réside dans le service et les vins. Le patron est volubile, il aime partager, faire goûter etc. 

Bref, une table de quartier honnête et sympathique, décontractée, où j'irais probablement régulièrement si je vivais à proximité.

 

Plus haut de gamme, la Pulperia, 11 rue Richard Lenoir, 75011 est le restaurant argentin de Fernando de Tomaso. Restaurant estampillé World Food, Fooding et B. Verjus, pas très loin de Bastille, il attire la clientèle hype et c'est assez cher, mais on y mange bien et ils sont sympas.

En entrées, les classiques poulpe, ceviche, empanadas etc. En plats, les classiques grillades argentines aussi, en grandes portions. Joli dressage et un effort sur les sauces et accompagnements. Entrée plat dessert autour de 45€. Carte des vins naturelle, pas donnée, plutôt française: le principal problème est que, souvent, ces vins sont un peu mous du genou légers pour se frotter à une barbaque sanguinolente, mais bon, c'est un avis personnel.

Arrivés à 20h, on nous avait dit lors de la réservation qu'il faudrait dégager à 22h. Finalement, on nous demande de libérer la table à 22h30, mais comme nous avons été plutôt bons clients (5 bouteilles à 7 ou 8 dont 2 abstinents, si je me souviens bien, et 80€ par tête pour les buveurs), ils nous ont payé deux bouteilles de cidre de poire au comptoir. Sympa, et une bonne cuite pour moi à l'arrivée...

Une bonne surprise aussi, la encore à faire plutôt en petits groupes (6-8) de cadres sups qui ne se voient plus beaucoup et ne sont pas trop regardants sur la note qu'en amoureux, selon moi.

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commentaires

D
<br /> Salut Mix<br /> <br /> <br /> Je suis aussi très a la bouure dans mes cr bouffes,  je sens que l'inventaire va etre pratique pour résumer le tout ! Alors c'est bientôt l'exil du xveme ?!!  Bel été a toi !! Ps :<br /> désolé,  mais exrire d'une tablette avec wifi d'aéroport est une galre, désolé pour les fzutes de frappe,  j'écris en aveugle  !!<br />
Répondre
M
<br /> <br /> Salut Doc, tu fais bien de préciser, on jurerait sinon que tu reviens d'une dégustation de saké un peu musclée...<br /> <br /> <br /> Eh oui, c'est bientôt la fin du 15ème, pour raisons "pro" (Priscilla qui passe 3h/jour dans les transports, ça va en période d'essai mais pas pendant 10 ans), on va repartir dans l'Est et<br /> peut-être même, miséricorde, rive droite voire en banlieue...<br /> <br /> <br /> Bonne chance pour tes CR, et bon retour.<br /> <br /> <br /> A+<br /> <br /> <br /> <br />