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  • : La vie au labo
  • : Les pensées - j'ose le mot- diverses d'un jeune scientifique ayant obtenu un poste académique à l'Université, après presque trois années en post-doctorat dont deux au fin fond du Massachusetts. Ca parle de science (un peu) mais surtout du "petit monde" de la science. Et aussi, entre autres, de bouffe, de littérature, de musique, d'actualité, etc. Et de ma vie, pas moins intéressante que celle d'un autre.
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  • Misanthrope optionnellement misogyne et Esprit Universel.

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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 16:31
Je prends régulièrement, mais pas vraiment fréquemment, l'avion. 
Disons, pour faire simple, cinq aller-retours par an, dont un vol intercontinental, en moyenne, depuis dix ans, ça nous fait une centaine de vols.

Difficile de faire des statistiques, mais j'ai l'impression que j'ai eu au cours de ces 100 vols plus d'emmerdes que la moyenne. Remarquez, j'imagine que tant qu'on n'est pas mort dans un crash on ne peut pas s'estimer vraiment malheureux...

Alors pour résumer:
- une grêve générale Air France pour un Paris-Nice alors que le Seattle-Paris s'était déroulé sans encombres, avec à la clef une nuit gagnée dans un des hôtels de l'aéroport.
- des billets pour les US achetés sur Opodo (avant la généralisation du billet électronique) et jamais livrés chez moi. Bilan: deux mois de bataille, 100 euros de hotline "petit nègre" et un ulcère pour parvenir à en récupérer une copie (en finissant par aller directement au siège social dont j'avais tel Sherlock Holmes fini par trouver l'adresse) une semaine avant le départ.
- la faillite de la compagnie Varig à deux semaines de mon séjour au Brésil, avec à la clef, 1000 dollars en plus et un détour par Houston et 10h de transit pour aller à Rio (heureusement, c'est le CNRS qui a payé).
- 4h de retard et une valise perdue pour un vol de 2h sur US Airways. Heureusement, mon périple touchait à sa fin et je n'ai eu que deux jours à passer avec le même slip et les mêmes chaussettes. Le bagage a été retrouvé à peine 2 mois plus tard.
- un vol Boston-Paris annulé par Delta Airlines: j'ai donc été gentiment replacé sur un Boston-Cincinnati, Cincinnati-Paris avec à peine 2h de correspondance et donc au total 4-5h en plus. Au moins c'était le même jour. Il m'avait tout de même fallu batailler car au départ ils m'avaient prévu une correspondance de 25 minutes à Cincinnati. 25% des vols internes aux US ayant 30 minutes de retard ou plus, je ne le sentais pas trop (et je ne pouvais vraiment pas me permettre d'arriver un jour plus tard à Paris): la responsable au bout du fil a fini par être compréhensive devant mes lamentations - "you know, I'm French, I misunderstood what the other guy told me"- et mes récriminations "it is not really my fault if the direct flight to Paris was cancelled, and I am kind of nice to accept going through Cincinnati so you could also try to be nice"- parce qu'au début elle voulait 1000 dollars pour me foutre sur le Boston-Cincinnati d'avant. 
- un vol Boston-Washington annulé à la dernière minute par United Airlines, le week-end dernier: il y avait eu des orages dans la journée, donc du retard, donc le dernier vol de la journée a été purement et simplement sucré. C'était un week-end overbooké, ils n'ont pas voulu me rembourser et la seule chose qu'ils pouvaient me proposer était un vol le lendemain, en transit par Charlotte, prenant 7h (pour un trajet qui prend normalement 1h20), arrivant en fin d'après-midi. Je suis allé prendre le bus de nuit: ça a pris 9h mais au moins je suis arrivé le matin: j'aurais nettement moins bien vécu de perdre un jour de vacances sur mon total de cinq dans l'aéroport de Charlotte que le bus de nuit. Et puis je ne savais pas vraiment où passer la nuit à Boston, les bancs de l'aéroport ne m'excitaient pas trop. J'hésite à envoyer une lettre, pas vraiment pour les 70 dollars de billet mais plutôt pour la beauté du geste et me libérer un peu... 

Je ne compte bien évidemment pas les petits tracas tels les une heure de retard assez fréquents sur les navettes Paris-Nice par exemple (1h de retard pour une 1h de vol, c'est du classique), les bornes automatiques qui ne marchent pas et les douaniers ultra-pointilleux. Dans le genre plus rigolo, j'ai aussi eu un demi-tour alors que nous étions deuxième dans la file d'attente en vue du décollage parce qu'ils ''avaient oublié des papiers", et une autre fois une bonne demi-heure d'attente après l'atterrissage lors d'un Boston-Paris parce que le responsable avec les clefs de la plateforme était introuvable... 

Bref, ça fait quand même six grosses emmerdes sur environ 100 vols, du 5% tout de même.
Si quelqu'un a d'autres stats personnelles ou des anecdotes truculentes, histoire de comparer...
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29 juillet 2009 3 29 /07 /juillet /2009 16:40
Je n'utilise pas Twitter, mais si j'ai bien compris le principe, cela consiste à raconter sa vie sur un portail type blog ou Facebook, mais en messages courts de moins de 100 caractères.
C'est une invention géniale: la plupart de mes contemporains n'ayant rien d'intéressant à raconter, mais éprouvant malgré tout le besoin irrépressible de le faire partager tout en étant, de plus en plus, incapable de s'exprimer, ce médium est fait pour eux. Et permet qui plus est de soulager un tantinet les lecteurs les moins masochistes.

Bref, je ne twitte pas, mais je vais faire comme-ci, voici quelques petites futilités en vrac:

- Mon prochain papier va probablement être soumis d'ici deux semaines. Il pourrait même être soumis aujourd'hui, si ce n'était une manipe complémentaire pour laquelle j'avais perdu espoir et qui vient finalement d'annoncer des résultats peut-être prometteurs, tout au moins digne de figurer en 5 lignes et une demi-figure dans le draft. Ma conscience professionnelle m'oblige à essayer de boucler cette manipe d'ici la fin de la semaine. Reste le plus dur, qu'il soit accepté, mais voila enfin un début de preuve sur mon travail de post-doc (dans les CVs, "manuscrit en préparation", c'est assez limité. "manuscrit soumis", c'est tout de même un peu mieux même si ce n'est pas Byzance).

- Nous sommes au bord du clash avec ma proprio: j'ai avant-hier oublié de rouvrir la porte des toilettes après utilisation (la porte se referme toute seule si on ne la bloque pas). Je n'ai pas bien compris où était le drame, mais je l'ai entendue vitupérer alors que je venais de me coucher. Depuis je fais attention, mais il n'y a pas eu autant de tension entre nous depuis que j'avais rangé un couteau à l'envers dans le tiroir des couteaux.

- Heureusement, le retour au bercail semble depuis peu un brin moins flou: j'ai une échéance importante en France en décembre, je pense que j'en profiterai pour faire mon come-back définitif. Même si dans le cas où cette échéance ne donne pas les résultats escomptés, je n'ai pas vraiment de plan B. Au pire, je ferai RMIste chez mes parents en attendant de retrouver un post-doc, chose pas très difficile par les temps qui courent puisque les industriels ne financent que ça. Ca aura au moins le mérite d'être reposant.

- Hier soir, AC/DC se produisait dans le stade des Patriots, l'équipe de foot américain de Boston et sa région. Dommage que je n'ai pas pu prendre de photos (pour cause de non-possession d'appareil), le stade est impressionnant, et le show envoyait lui aussi du pâté, avec force pyrotechnie (la plus impressionnante à laquelle j'ai assisté, avec peut-être Rammstein dans une salle bien plus petite).
Calibré au mm, à la Iron Maiden, mais qui présentait pour moi l'attrait de la nouveauté. Brian Johnson était un peu poussif sur certains vieux titres (Dirty Deeds, Hell's Bells), rien de bien méchant. L'avantage d'AC/DC, c'est que même sans être un grand fan, on n'est pas perdu à un de leurs concerts, pour peu que l'on connaisse la dizaine de tubes imparables qu'ils joueront quoiqu'il arrive (pour les néophytes, cf la setlist du Live at Donnington). Et puis leurs chansons sont tellement "catchy" que même celles que vous n'avez jamais entendues vous paraîtront familières dès la fin du premier couplet: bref, ce qui rend un peu pénible selon moi l'écoute d'AC/DC chez soi fait sa force en concert.

Et puis, quelques remarques connexes:
- 40 dollars le parking, ça fait ch(i)er, surtout quand le ticket pour le concert est déjà à 100 dollars. D'autant plus que ce prix n'est indiqué nulle part (voir point ci-dessous), jusqu'à ce qu'après 20 minutes de queue pour rentrer, vous arriviez devant une caisse. Qui ne prend que le cash. Je n'en avais pas assez sur moi, n'ayant pas prévu cette dépense. J'ai donc du ressortir péniblement de l'enceinte, trouver un ATM (voir aussi plus bas), puis refaire la queue.
- Et d'autant plus quand il faut 1h après la fin du concert pour en sortir: avec leur manie de construire des stades au milieu de nulle part, sans transports en commun à proximité, il se trouve qu'il n'y a qu'une seule route qui y conduit et qui en repart. Quand 50000 personnes cherchent à sortir en même temps, c'est la catastrophe.
- Mon voisin de concert, 60 ans, à bloc mais pas typé "vieux rocker sur le retour", m'a proposé de tirer sur un pétard qu'il s'était allumé. Je fus un peu surpris. Pour ce que j'en sais, j'ai peut-être la grippe A maintenant.
- On notera en première partie la présence d'un petit groupe de Dublin, The Answer, pas mauvais dans son croisement Led Zep (surtout le chanteur) - ACDC. Et celle d'Anvil: l'histoire est belle (comment passer d'un gig dans un bar miteux à une première partie dans un stade en deux ans), mais je dois avouer qu'ils tombaient un peu là comme un cheveu sur la soupe, entre son pourri de chez pourri et musique (trash bourrin) pas mauvaise mais assez incongrue ici compte tenu du reste de la programmation.
- Les panneaux indicateurs aux US, quand ils existent, notamment sur les routes, sont une catastrophe, je crois l'avoir déjà dit mais c'est l'une des rares choses auxquelles je ne me suis toujours pas habitué. En gros, la seule solution est de se planter, puis d'espérer que la deuxième fois on se souviendra ce qu'il fallait faire sans avoir à se fier aux panneaux.
- En rentrant, à presque 2h du matin, j'ai du m'arrêter faire le plein. La aussi c'est assez trompeur, mais les stations services ont beau être allumées, pas fermées, et disposant d'un moyen de paiement à la pompe, les dites pompes ne fonctionnent pas: tout semblait normal (carte à swipper, code pin à rentrer...), mais l'autorisation de remplissage n'est jamais arrivée.
- Les "cops" sont foutrement efficaces, puisqu'alors que j'étais dans la station-service depuis à peine 4 minutes et que je commençais à comprendre que je ne pourrais pas prendre de l'essence, un flic en patrouille a surgi hors de la nuit dans sa grosse bagnole pour voir ce que pouvait bien foutre un pékin à la pompe à 2h du mat'. Il m'a sûrement pris pour un débile ("mais ça n'ouvre pas avant 5h!") mais il m'a proposé gentiment de me montrer le chemin vers la pompe 24h/24 la plus proche.
- Enfin, mieux vaut être trop prudent que pas assez, mais ce matin ma credit card a été bloquée par Bank of America à cause de l'histoire à la station-service. Et parce que j'avais fait une (une seule) erreur dans mon code pin quelques heures auparavant en retirant du cash. Bilan: activités suspectes, carte bloquée. Appel au centre des fraudes, petit interrogatoire, etc, ça déconne pas, même si tout a été réglé assez facilement.

- Pour conclure, je prends quelques jours de vacances (bien méritées, je ne sais pas, mais bienvenues en tout cas) à la fin de la semaine. Au programme, 3 jours à Washington DC et 3 jours à New-York City, avec Priscilla et quelques membres de sa famille.
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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 15:42
Je voudrais pas cafter, mais j'enchaîne pas mal les emmerdes avec mon ordi portable, dont je taierai la marque par respect.
Je passe sur le bousillage de la carte mère imbibée par un mug de café, c'était de ma faute.
Mais depuis que la garantie a expiré, en mars, le bitoniau en plastique qui sert à fermer et ouvrir l'ordi a explosé en avril (coût de la réparation de fortune, 70 $), et le chargeur de batterie a cessé de fonctionné le mois dernier (coût de remplacement, 35 $).
Je me demande, comment font-ils pour que la durée de vie des pièces soit exactement un an et un mois?

Je ne sais pas si c'est dû au fait que le prix des portables a tellement baissé, leurs performances augmentant à l'inverse, la marge étant donc réalisée sur tout ce qui est "enrobage" ou "accessoire".
Je ne sais pas si c'est le "made in China".
Je ne sais pas si c'est cette marque là ou plus général, ou si je n'ai juste pas de bol.
Je ne sais pas si c'est dû à mon utilisation quotidienne du portable qui me semble finalement assez peu indiquée, même si je n'ai pas vraiment le choix (le labo ne fournissant pas d'ordinateurs). J'aurais désormais tendance à penser qu'un portable, contrairement à ce que son nom indique, ne doit pas être balladé n'importe où trop fréquemment pour durer. Une semaine par-ci par-là, pour une conf' ou un voyage, ok, mais je suis pas sûr que le trimballer tous les matins au boulot, le brancher et le débrancher, soit bien indiqué.
Bref, quand je rentrerai, je m'achèterai un bon vieux Desktop, probablement de la marque de mon ancien, qui avait tenu sept ans sans aucun problème majeur. Et je m'achèterai un portable vraiment portable, léger, petit, qui permet juste de surfer, d'utiliser Office et deux-trois autres logiciels pas trop demandants.

Tiens, une autre remarque, connexe, sur les ordinateurs: j'ai remarqué que, bizarrement, c'est souvent ceux qui touchent le plus en informatique (je ne parle pas de moi) qui ont le plus d'emmerdes graves (je ne parle pas d'un problème de batterie) sur leurs ordis. C'est un peu comme ceux qui s'y connaissent le plus en bagnole et qui passent leur vie au garage (je pense à mon père), alors que ceux pour qui c'est un outil (je pense à moi) n'ont jamais de problèmes. 
Je ne vais pas rentrer dans l'analyse du pourquoi ou de la validité de mon aphorisme, ça n'est après tout pas très passionnant. C'était juste une remarque en l'air, comme ça. 
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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 03:23
Mon ex-boss est en congrès dans la région, je suis en train d'hopefully finir une des dernières versions du draft de mon premier papier de post-doc (rien de révolutionnaire à l'horizon), j'essaye de boucler les manipes afin de commencer un deuxième draft incessamment sous peu.
Nous recevons demain des visiteurs pour une collaboration (à laquelle je ne participerai pas, as usual, mais vu qu'il n'a que moi sous la main en ce moment, mon chef a confié à bibi l'organisation de la visite).
Demain soir (c'est à dire à 18h) nous dînons chez mon boss avec mon ex-boss.
Jeudi je ramène ce dernier à l'aéroport de Boston.
Bref, comme tout le monde, je blogue pour expliquer que je n'ai pas vraiment le temps de bloguer.
Et puis surtout, j'ai pas vraiment d'idées intéressantes. Et j'ai la flemme de m'atteler aux rares qui me traversent l'esprit.
En fin de semaine, peut-être.
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16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 15:47

- Est-ce que j'aurai le temps de tout lire, est-ce que j'aurai le temps d'étudier l'histoire de la littérature?
- Est-ce que j'aurai le temps d'étudier l'Histoire, de comprendre l'Humanité?
- Est-ce que j'aurai la possibilité d'aller dans les meilleurs restaurants, de goûter des vins exceptionnels?
- Est-ce que je pourrai visiter le Monde plus loin que ses Club Med?
- Est-ce que je deviendrai une star du rock ou un écrivain réputé?

Plus prosaïquement,
- Est-ce que je vais finir par trouver un vrai boulot?
- Est-ce qu'on va pouvoir se réinstaller ensemble dans un futur proche, Priscilla et moi?

Tout ça manque un peu de cul - pardon- d'atermoiements sentimentaux (mais au niveau de ma relation amoureuse, je suis plus serein que pour le reste).
Dommage, ça aurait pu faire un bon film, original et tout, sur les questionnements métaphysiques d'un presque trentenaire bourgeois.
Une comédie douce amère.
Avec Clovis Cornillac et Audrey Tautou.
Ca s'appellerait Je vais bien quand la pluie ne tombe pas ou quelque chose comme ça.

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3 juin 2009 3 03 /06 /juin /2009 03:37
J'ai toujours eu une mentalité de dénicheur de talents. Le genre de mecs qui apprécie avoir acheté un CD ou être allé en concert voir un groupe avant qu'il ne devienne "commercial", ne serait-ce que pour avoir le plaisir crétin de maugréer, l'air blasé, que c'était franchement mieux avant.

Alors, cet été, je vais voir deux petits groupes qui j'en suis sûr deviendront des pointures: Aerosmith et AC/DC.

J'ai également hésité à me payer un ticket pour écouter deux autres groupes prometteurs, Motley Crüe et Lynyrd Skynyrd. A mon humble avis, ils devraient percer aussi.
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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 15:43
Eh bien voila: troisième à la première audition, deuxième à la seconde.

C'est con qu'il n'y en ait pas une troisième la semaine prochaine, j'étais chaud bouillant et sur la phase ascendante (comme quoi arriver la veille pendant une grêve des transports et ne pas dormir pendant 36 heures était une préparation optimale). 

J'ai moins eu le temps de me renseigner cette fois-ci mais la personne qui a eu le poste est en 5 ou 6ème année de post-doc avec 16 ou 17 publis au compteur, dont du Science. Donc plusieurs choses:
- il a un meilleur cv que le mien (si, si, soyons francs).
- il a la foi parce que dans 4 ans moi je serai plus là pour jouer à ce jeu.
- j'ai failli finir preums malgré mon dossier scientifique average, donc j'ai fait une bonne audition.
- le gars avec son dossier de ouf a peut-être été classé first ailleurs, il faudra que je le contacte (ou que je visite fréquemment antares, ça me rappellera les concours de prépa et la belle époque du minitel). Je pense que la probabilité qu'il refuse est cependant faible, c'est l'un des tous meilleurs labos français du domaine.
- si le gars ne démissionne pas, le labo a potentiellement des postes l'an prochain, la commission de spécialistes sera la même, il se pourrait donc, si je me représente, que je bénéficie de l'effet mémoire. 

Enfin, ah y est, la campagne 2009 est finie pour moi. Je ne ressens pas la tristesse, la frustration ou l'amertume que je peux lire ailleurs. Peut-être que c'est parce que c'est ma première campagne. Peut-être parce que je m'étais mis dans la peau de l'outsider qui vient surtout là pour apprendre: je voulais avant tout voir comment ça marche pour mettre toutes les chances de mon côté et ne pas arriver comme une fleur l'an prochain (c'est dans cette optique que  je vais essayer de planifier mon retour pour l'automne, histoire d'être sur place pour candidater en 2010). J'ai donc plus que rempli mon contrat puisque j'ai finalement fini pas si loin du bol de sangria. Peut-être aussi parce que je n'ai pas eu l'impression de tomber dans un traquenard où les résultats sont joués d'avance (peut-être parce que je suis encore un grand naïf).

La campagne 2009 est finie pour moi, pour mon blog aussi: l'explosion des fréquentations (un facteur 2 sur le nombre de lecteurs, un facteur 3 sur le nombre de pages lues sur les deux dernières semaines... certes 2 ou 3 fois pas beaucoup, ça fait toujours peu, mais tout de même) va probablement se tasser rapidement, mon blog retourner à l'anonymat qui lui sied si bien. Je vais enfin pouvoir reparler le coeur léger de sujets qui n'intéressent personne, du trash-métal à la littérature romanesque  en passant par les meilleurs burgers de Boston (un article palpitant à venir).
Et puis quand même, parce que la webgloire ça monte à la tête, et que mes 15 nouveaux lecteurs (post-doctorants en détresse, candidats locaux moqueurs, spécialistes sadiques, que sais-je encore) j'aimerais bien les garder, je reviendrai à tête reposée sur ces auditions: je voudrais écrire quelque chose sur le localisme et peut-être aussi pondre un article type "conseils aux candidats" par mixlamalice, candidat lui-même, et qui n'a pas eu de poste: après tout ce sont bien les mêmes qui ont fait la crise économique qui nous l'expliquent maintenant, alors pourquoi pas...

Pour conclure, je vais enfin pouvoir bosser sur mon post-doc et que sur mon post-doc au moins les deux prochains mois, sans penser à envoyer le formulaire signé B23 à la commission 28-728 avant la deadline, sans avoir à retravailler le slide 12, sans avoir à répéter mon topo surtout l'enchaînement du slide 7 avec le slide 8, sans avoir à acheter des billets d'avion pour dans quatre jours à moins de 2000 euros, etc.
Je sens que je vais kiffer.
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20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 00:57

Je suis de retour dans mon trou ricain après la première audition, pendant cinq jours, avant la seconde la semaine prochaine.

Y a une bonne nouvelle et une mauvaise: la mauvaise, c'est que je n'ai pas fini premier et que la personne classée première ne démissionnera pas*. La bonne, c'est que j'ai été classé, ce qui, finalement, pour une première plongée dans le doux monde des auditions, n'est pas si mal, surtout pour un poste qui avait visiblement déchaîné les foules et rameuté des candidats plutôt pas mal. Cela me laisse une petite chance pour la deuxième audition, devant un jury assez similaire, la semaine prochaine.

Finalement, ce n'est pas "post-doc sexy" qui a eu le poste (cf commentaires précédents - désolé pour lui), mais un candidat, bien en phase avec son projet, qui se présentait sur une thématique assez novatrice pour le labo que souhaitait développer un chercheur assez jeune et apparemment dynamique. Je ne sais pas si cette thématique (qui si j'ai bien compris tourne autour des "biofilms", en gros les bactéries qui poussent sur les coques de bateaux) est "sexy": de ce que j'en vois à l'échelle internationale et à mon goût personnel, pas franchement, mais à l'échelle française, c'est une thématique qui visiblement brasse du pognon (au congrès franco-français de novembre, j'avais vu au moins 5 talks là-dessus). Est-ce que les marchands de peinture waterproof ou les fabriquants de bateaux ont passé de gros contrats avec l'ANR?
Enfin bref, il n'y a pas eu scandale, plutôt un joli retournement de situation: le candidat avait semble-t-il beaucoup déçu lors de la préaudition et a bien redressé la barre. En ce qui me concerne, je ne sais que dire vu que c'était mon premier coup d'archet. J'ai l'impression que mon talk était plutôt bien et que je n'ai pas raconté trop de conneries sur les questions. Cela dit, le jury m'a apparemment reproché des réponses un peu sèches, type congrès: c'est vrai que comme je voyais beaucoup de mains se lever, je répondais de façon concise (mais claire, en tout cas je l'espérais). Il faut croire que certains auraient préféré plus de pédagogie: ok, je le saurai pour la prochaine fois. L'audition est un exercice tellement à part, j'imagine qu'on a beau se renseigner tout ce qu'on veut, il y a toujours des choses qu'on apprend sur le tas, j'espère juste que je vais réussir à limiter les sessions d'apprentissage. 

Je ne sais pas trop si je dois me lamenter d'avoir probablement gagné le droit de faire un an de post-doc en plus, ou si je dois me réjouir de ne pas avoir obtenu de poste dans la grande fac dans la prairie, qui me séparerait assez longtemps de Priscilla. Ma belle-soeur sociologue m'a dit que c'était un cas classique de dissonance cognitive ou quelque chose comme ça, mais je n'ai pas tout comprite.
En tout cas, je remarque qu'une bonne partie des candidats avait 2 ans et demi de post-doc derrière eux et un bon petit paquet de publis: les bonnes facs et/ou bons labos recrutent des gens en MdC qui n'ont (ou n'auraient) probablement pas été ridicules aux auditions CNRS. Ca me semble pas de bon augure pour la suite (d'un point de vue personnel et plus général). On va finir par se rapprocher de plus en plus du système allemand avec, tel l'étape de l'Alpe d'Huez, un bon vieil écrêmage par le bas: ceux qui finiront par avoir un poste ne seront pas forcément les meilleurs scientifiques, mais ceux qui ont le plus l'instinct du killer et une volonté suffisante pour tenir jusqu'à 40 piges à coups de CDDs de deux ans. Franchement, il se peut que ça se fasse sans moi, j'aimerais bien avoir un gamin tant que j'ai des spermatozoïdes relativement frais, et je sais que c'est beaucoup demander (c'est ça les mecs suffisants des grandes écoles, ils ont toujours plein d'exigences) mais j'aimerais bien en même temps avoir un salaire permettant de louer un trois-pièces et un boulot qui ne fait pas déménager tous les dix-huit mois.

Sinon, comme visiblement mon blog, du haut de ses vingt lecteurs, fait son trou dans la communauté scientifique (ça me rappelle ce que disait feu Randy Pausch à propos de ses qualités d'orateur), il semble que je sois amené à croiser de plus en plus de personnes qui sont tombées dessus: deux lecteurs au moins parmi les 8 candidats de l'audition, est-ce un hasard ou est-ce amené à se reproduire?... bref, soit il va falloir que je tienne plus ma langue, soit que je retravaille mes fondements d'anonyme du web: sinon, un de ces quatre (peut-être mercredi), ce sera un des membres du jury qui aura apprécié mes réflexions sur le mode de recrutement, l'éventuel salaud de candidat local, ou les photos de moi avec les cheveux péroxydés et une culotte rose sur la tête. Je crains que ça ne fasse pas avancer ma carrière.

*cette personne est d'ailleurs dans le même département que le fameux Tom Roud aux US, le monde est petit... pauvre Tom Roud, je crains qu'il ne me prenne désormais, rejoignant ainsi la majorité de mes connaissances et lecteurs, pour un psychopathe: il semble que mes blagounettes, il est vrai peu drôles et d'un goût douteux, basées sur le Couperet de Westlake ne l'aient pas trop fait kiffer.

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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 12:49
L'audition, c'est la semaine prochaine.

La préaudition, c'était en début de semaine: globalement ça s'est pas mal passé. Un peu plus nerveux qu'à l'accoutumée (sans faire mon blasé, j'ai maintenant donné un certain nombre de séminaires et le trac assez fort que je ressentais lors des premiers s'est pas mal estompé), j'ai fait une performance correcte.
Seul point sombre: mon cerveau a relâché la pression un poil trop tôt, au milieu du dernier slide, ma phrase de conclusion se perdant en conséquence dans un flot de bafouillages un peu ridicules. Cela dit, grâce au deuxième point sombre (qui était que je passais le dernier de la matinée, juste avant le déjeuner), tout ça est passé assez inaperçu dans la mesure où tout le monde pionçait...
Bref, je pense avoir laissé une impression relativement neutre, ce qui est plutôt pas mal dans ce genre de préauditions où l'important est surtout de ne pas se griller auprès du conseil scientifique du labo.

Maintenant, passage "en off":
- Le directeur du labo, à ma mentor: "il est pas mal ton candidat, je trouvais son dossier pas terrible mais sa présentation était bien" (je sais pas comment je dois le prendre, peut-être, parce que j'ai envie d'être optimiste, en me disant que de toute façon le directeur du labo n'a lu que d'un demi-oeil les dits dossiers, alors qu'en tant que chairman il avait un devoir minimal d'écoute lors de la préaudition).
- Mon sous-mentor, à moi: "La labo a choisi de ne pas choisir (i.e. de ne pas faire de "classement" des candidats à proposer à la commission - de mon expérience, la commission déjuge rarement un classement fait par le labo, sauf aux positions où ça n'a pas d'importance, par exemple le fond de la liste)". Cette position peut encore évoluer mais c'est la tendance du moment: le labo en question est un gros machin avec un spectre scientifique fort vaste, constitué de petites équipes qui collaborent peu (car elles ont peu ou pas du tout de questions scientifiques communes), donc de ce que j'en ai compris, pas facile à gérer. L'absence de consensus et par voie de conséquence de ligne de conduite claire a l'air fréquent.
- Evaluation des candidats: nous sommes, comme à l'accoutumée 8-10.
Il semblerait que, au niveau du labo, je sois dans le top 3, mais pas en haut du top 3, le candidat number one étant le favori du "groupe influent" (mais adepte du double jeu ce qui semble parfois lui jouer des tours), qui a fait un post-doc "sexy". Cela dit, le labo n'ayant apparemment pas de politique scientifique ferme sur le coup, l'audition sera, exceptionnellement, probablement très importante: le favori l'emportera-t-il? Un outsider le coiffera-t-il au poteau? Ou aura-t-on une victoire totalement surprise?
Avec le décalage du concours CNRS, il faut s'attendre à moins de désistements, seule la première place risque d'être belle...

Quel suspense.
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8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 20:41
Aller-retour parisien la semaine prochaine, avec au programme deux auditions, un anniversaire et un enterrement de vie de garçon.
Puis quelques jours back aux US avant un nouvel aller-retour express en France pour la troisième audition.
Bref, je risque de me faire discret d'ici fin mai, même si 30 minutes pour pondre une fulgurance, ça peut toujours se trouver dans l'emploi du temps le plus chargé.

Quoiqu'il en soit, allez en paix, je vous permets l'infidélité. Mais revenez, quand même.
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