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  • : La vie au labo
  • : Les pensées - j'ose le mot- diverses d'un jeune scientifique ayant obtenu un poste académique à l'Université, après presque trois années en post-doctorat dont deux au fin fond du Massachusetts. Ca parle de science (un peu) mais surtout du "petit monde" de la science. Et aussi, entre autres, de bouffe, de littérature, de musique, d'actualité, etc. Et de ma vie, pas moins intéressante que celle d'un autre.
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  • Misanthrope optionnellement misogyne et Esprit Universel.

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19 septembre 2008 5 19 /09 /septembre /2008 01:32
Et c'est encore plus vrai de ce coté-ci de l'Atlantique, tant la combinaison forfait 600 minutes - absence totale de tempérance fait des ravages.

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18 septembre 2008 4 18 /09 /septembre /2008 16:56

Plein de projets d'articles, mais qui nécessiteraient une réflexion intense que je suis incapable de produire actuellement. Notamment parce que, ponctuellement j'espere, mon boulot me casse un peu les burnes. Vous me direz, au contraire, refais le monde, ça devrait te détendre. Oui, mais non. Quand le boulot me fait chier, je deviens neurasthénique. La morosité actuelle n'est pas améliorée, sans entrer dans le détail, par un certain nombre de situations pas cools qui touchent des gens que j'aime, alors que je suis a 6000 bornes de la. Meme si a part ça, moi ça va, merci.

Bref, au lieu de concurrencer BHL comme philosophe des temps modernes a jabot,je vais plutot vous parler du temps qu'il fait, tentant ainsi modestement d'égaler la liberté de ton des blogs de ménageres de moins de 50 ans.

Attention, rien ici de pertinent sur le réchauffement climatique, les ours polaires qui se retrouvent en Islande, ou l'augmentation de l'activité cyclonique.
Non, juste qu' en ce moment c'est la saison que j'aime pas. Ce n'est pas propre a la Nouvelle-Angleterre, c'est une saison qui existe un peu partout,  au moins la ou il y a un climat tempéré.  Je veux parler des moments dans l'année, généralement a la fin de l'été et au milieu du printemps, ou le matin on se pele le jonc, et ou l'apres-midi on creve de chaud. Alors que faire? Sortir en mini-short comme les pouffiasses du campus, mais avoir les levres gercées. Ou foutre un jean et un gros pull, et suer comme un boeuf apres le déjeuner (oui, je sais, ça irait mieux en enlevant le pull, mais meme).
Voila un probleme qui me tarabuste depuis 28 ans. Comme je n'aime pas avoir froid alors que transpirer ne me dérange pas (ça m'excite meme un peu d'etre tout huileux hmmm), et que j'en ai rien a battre de savoir si ça incommode mes voisins, je penche plutot vers le pull. Mais ça reste une situation bancale.

Sinon, parce que je ne fais pas rien quand meme, j'ai apporté quelques modifications ici ou la. Et puis je découvre des blogs sympatoches.

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16 septembre 2008 2 16 /09 /septembre /2008 21:32

Comme je suis peu en verve, un petit article facile dans la catégorie "ethnocentrisme et préjugés".
Je vais vous exposer rapidement les caractéristiques principales des thésards, en fonction de leurs origines. Ces réflexions sont issues d'observations purement personnelles, encore que les conclusions en soient, d'apres Opinion Way, incontestables, puisque basées sur des statistiques d'au moins deux personnes.

- L'indien: Le thésard indien est un gros bosseur, qui fait de longues journées et qui court partout. A noter toutefois qu'il prend de longues pauses devant Internet. Point négatif: l'agitation est souvent finalement peu productive, car le thésard indien ne pige pas forcément bien ce qu'il fabrique (ou ne se pose pas les bonnes questions), ce qui, en sciences, est finalement assez dommageable.
 
- Le chinois: c'est un peu pareil, mais en moins vif. Et avec des journées encore plus longues aussi. Par contre, le thésard chinois ne comprend souvent rien, la barriere de la langue n'aidant pas. Comme le disait un directeur de labo un brin cynique (ou raciste, je ne sais pas), si vous avez besoin de quelqu'un pour faire 500 fois la meme expérience sans se poser de questions (ce qui peut aussi servir, mais plus au chef qu'au thésard), prenez un thésard chinois.

- Le japonais: le gros probleme du thésard japonais est son obséquiosité. En particulier, le Professeur est considéré comme un Dieu vivant qui ne peut jamais se tromper. Ce qui, outre les yeux, bride la créativité, mais aussi la prise d'initiatives du thésard pouvant donc rester six jours sans maniper parce que le chef n'est pas la pour dire si oui ou non il pense que c'est une bonne idée. Or, une bonne these, c'est aussi finir par apprendre a avoir ses propres idées, et etre capable de les suivre une fois qu'on a estimé qu'elles n'étaient pas completement connes.

- L'américain: Le thésard américain est extremement manuel, et indépendant. Il faut dire que leur éducation, ainsi que leur culture, favorise tres tot la prise de risques, l'initiative et l'inventivité. Par contre, le thésard ricain n'est généralement pas tres baleze sur le plan théorique, et se pose rarement deux heures pour lire trois articles et aligner quelques équations ou mettre ses idées au clair (ce qui peut aussi s'avérer utile, en sciences). D'autre part, le doute ne faisant pas partie des genes américains, un succes mitigé sera considéré comme une franche réussite et rarement poussé plus loin: mais, comme ils ont aussi un coté "bon vendeur", ça compense.
La these part donc souvent un peu dans tous les sens, avec quatre ou cinq themes abordés en autant d'années de these, et peu de points approfondis jusqu'a leur terme.
Le thésard ricain considere également majoritairement la these comme un boulot, avec des horaires de boulot pas trop contraignants (typiquement 9h30-17h00). Par contre, il ne prend pas de pause, et pratique le sandwich en 15 minutes devant l'ordi a midi.

- Le français: Le thésard français a un petit poil dans la main. Du coup il prend souvent des longues pauses. Pour certains elles occupent meme la majeure partie de la journée. Le bon coté du thésard français, si malgré tout il est bon, c'est qu'il réfléchit avant d'agir, puis finit par etre, du coup, tres efficace, meme s'il reste plus généralement plus cadré que le thésard américain (c'est aussi lié a la taille des groupes: la ou un chercheur américain encadrera 10 étudiants en moyenne, un chercheur français en encadrera deux).
L'autre bon coté, c'est qu'il ne considere pas forcément la these comme un boulot a 35 heures, et que donc les longues pauses sont souvent compensées par des journées pleines, du genre 8h-20h. C'est un truc que les américains qui nous visitent ne pigent pas d'ailleurs (les pauses, ils pigent vite, mais comme ils continuent a se barrer a 17h, ben ils branlent pas grand chose quand ils se retrouvent dans un labo français).
Verre a moitié vide ou verre a moitié plein, le thésard français est, contrairement au thésard américain, souvent en proie au doute (ou perfectionniste si vous etes de nature optimiste): quand quelque chose ne marche qu'a moitié, le thésard repart pour six mois de manipes.

- L'allemand: un mélange entre français et américain. Bosseur, posé, réfléchit avant d'agir, adepte du 9h-17h.

Malheureusement, mes connaissances s'arretent la (je n'ai pas connu de thésards anglais ou espagnols, et qu'une seule italienne et vénézuelienne, trop peu pour mes statistiques). Notons que ces différences tendent a s'atténuer lorsque le thésard devient permanent (en général, le permanent s'adapte avant tout a la façon de travailler de son labo, qui est souvent dépendante du domaine de recherche et du pays ou le laboratoire se trouve).

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10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 21:55
Voila un sport sous-médiatisé, ou pourtant l'équipe de France brille (masculine ET féminine), spectaculaire a regarder, intense a pratiquer, viril meme quand ce sont des femmes qui jouent, et le plus souvent correct. Un sport que je ne pratique malheureusement plus, mais qui a mon poste (gardien de but, "gardien métal" car je jouais souvent avec mon T-shirt Manowar sur le dos), et au petit niveau universitaire auquel je pratiquais, apportait sans doute plus de plaisir que le football. Oui, je suis un peu masochiste, j'aime bien me prendre des ballons dans les roubignolles, mais mes tirs préférés restaient les tirs a 6 metres dans les lunettes.

Suite au succes des "Experts" aux Jeux Olympiques, la Fédé cherche a développer un peu le hand, a élargir le public. Mais on sait rester lucide dans le petit monde du handball. Et avoir de l'humour aussi.*
Ainsi, Claude Onesta, le sélectionneur, a déclaré:
Quand le rugby met 80 000 personnes au Stade de France, il y en a au moins 40 000 qui ne connaissent pas les règles du jeu. C'est devenu un spectacle qu'il faut aller voir. [...]
Si la notoriété du handballeur doit lui faire demain gagner deux fois plus d'argent mais devenir deux fois plus con et pénible à gérer, j'aurais tendance à dire : "Restons dans la situation actuelle".





*
En effet, bien que professionnel, ce sport n'est pas suffisamment attractif financierement et médiatiquement** parlant pour attirer a la fois les décérébrés ayant arreté l'école a 12 ans, et les charognards leur tournant autour prets a leur piquer 80% de leur pognon, comme on peut le voir depuis longtemps au foot ou dans tous les sports américains (et comme on commence a le voir de plus en plus au rugby, chez la jeune génération tout au moins, i.e. la premiere a n'avoir connu que le professionnalisme). Bref, au hand, on a des burnes (cet article est tres axé testicules), mais aussi encore, pour l'instant, un cerveau.

** Souvenons-nous que la finale de l'Euro (que la France avait gagné) n'avait pas été diffusé par France 2, c'est dire.
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10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 17:34

Il faut quand meme que j'écrive un petit quelque chose sur cette fantastique expérience (je ne m'en suis pas encore remis). Je n'ai pas trop le temps la, mais promis, je vais m'y mettre.
Une petite photo "a la François Simon", le site web et un autre compte-rendu pour patienter.

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9 septembre 2008 2 09 /09 /septembre /2008 03:08

Je n'ai pas pour habitude de militer, j'entends par la descendre dans la rue exprimer mon mécontentement (ni quoi que ce soit d'ailleurs), adhérer a des associations ou mouvements, ou signer des pétitions. J'essaie, autant que possible, d'éviter de parler de politique en ces pages (c'est pas toujours facile), tant il est vrai que, des qu'on aborde ce vaste sujet, on raconte illico beaucoup de conneries (le on est ici inclusif).

Donc, une fois n'est pas coutume, je donne ici, sans forcer la main a personne (comme si c'était en mon pouvoir), le lien pour la pétition afin d'obtenir l'abandon du fichier Edvige. Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est, meme si j'ai de loin l'impression que ça a fait couler beaucoup d'encre, les infos officielles sont ici: http://www.service-public.fr/actualites/00930.html
(et il y a trois articles par jour dans le Monde depuis une semaine...)

Ceux qui estiment que toujours plus de caméras, de policiers et de fichiers résoudra l'insécurité, que puisqu'ils n'ont rien a cacher ils peuvent bien se retrouver fichés tant et plus, ou que puisqu'on est deja fiché de partout, une fois de plus ou de moins ne changera rien, ne signeront pas ce texte. Peut-etre meme se rejouiront-ils.
Ceux qui s'en foutent ... s'en foutent.
Ceux qui estiment que, puisqu'ils n'ont rien a cacher, l'on devrait leur foutre la paix plutot que de créer de plus en plus de boites noires ou on stocke tout et n'importe quoi, de leurs éventuelles actions politiques en passant par leur orientation sexuelle jusqu'a leur groupe musical préféré ou les stations de métro qu'ils fréquentent, selon des criteres de plus en plus flous et arbitraires, y jetteront peut-etre un coup d'oeil.

Je donne ce lien sans valider la loi de Godwin, sans tomber dans les poncifs de la Théorie du Complot (chere aux deux grands intellectuels que sont Bigard et Cotillard), et sans couleur politique (entre Olivier Besancenot et Laurence Parisot, on a rarement vu telle communion). Mais avec l'inquiétude du citoyen attaché, tel Florent Pagny, a sa liberté de pensée, voire meme a sa liberté de bouger, ou encore a sa liberté de niquer.

"Ceux qui peuvent renoncer à la liberté essentielle pour obtenir un peu de sécurité temporaire ne méritent ni la liberté ni la sécurité." Benjamin Franklin. 

Mais stop. C'est ici:

http://nonaedvige.ras.eu.org/

Et parce qu'il faut bien rigoler un peu (il ne reste plus grand chose d'autre), un vieux site a remettre d'actualité:
http://www.delation-gouv.fr/

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6 septembre 2008 6 06 /09 /septembre /2008 03:08
Serge Dassault, 83 ans aux prunes, sénateur UMP, nous explique sa vision rafraichissante du progres:

Les chinois, ils travaillent 45 heures par semaine, ils dorment a l'usine, ils font pas la greve, eh ben ils font des bons produits pas chers.
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4 septembre 2008 4 04 /09 /septembre /2008 18:32
Eh non, on ne passe pas toujours ses journées en blouse blanche avec des lunettes de sécurité en plastoc, des gants en nitrile, a manipuler des produits plus ou moins tératogenes dans un laboratoire composé de paillasses en céramique blanche.

Parfois, comme moi cette semaine, on passe juste sa journée comme un gland devant l'ordi, a:
- rédiger une demande de financement ("proposal"), 15 pages de pipo en anglais sur le theme "ce qu'on fait c'est super et ce qu'on va faire si vous nous donnez du blé ça sera encore plus super" pour espérer toucher 300000 dollars sur 3 ans (pas pour moi, hein, pour le labo). Deadline dans deux semaines, début du boulot mardi. Seul (merci le boss: il va quand meme y jeter un coup d'oeil vingt minutes tout a l'heure, avant de se barrer pour l'Angleterre dix jours).
- rédiger deux "abstracts" en anglais et en français, 2 pages chacun, pour espérer etre invité a une conférence en France fin novembre (par invité, j'entends etre autorisé a avoir une présentation orale et pas un poster de merde, parce que bon, a 1000 euros l'aller-retour ça me ferait mal).
- préparer le "group meeting" de vendredi, i.e. me farcir un certain nombre de publis et essayer de les comprendre un minimum.
- préparer l'arrivée du groupe de lycéens qui vont faire un espece de travail scientifique encadré au sein du labo, et dont je me retrouve coordinateur pour mon plus grand bonheur. La science, c'est mon dada, demain je commande des pizzas et du coca (oui, ils dinent a 17h30, pendant la réunion).
- accepter que, 4 mois apres sa soumission, mon dernier article de these vient d'etre refusé avec 5 lignes de commentaires pouvant se résumer en  3 mots: " papier trop long". Quand des referees, probablement les couilles dans la vaseline, prennent 4 mois pour se dire "unable to judge" sur la qualité du papier, mais estiment malgré tout qu'il ne doit pas etre publié, ça fait un peu mal au cul. Du coup, c'est reparti pour un tour, soumission, attente, en espérant que cette fois ci les referees respectent les 4 semaines réglementaires.

La semaine prochaine, au programme, envoi de mails pour essayer de fixer des dates aux séminaires que, pour l'instant virtuellement, je compte donner fin novembre également. Comme il faudra que je continue a bosser sur la proposal voire a bosser sur mon futur projet de recherches en vue des auditions CNRS, si ça continue, j'aurai peut-etre un oral, mais vu que je n'aurai pas eu le temps de faire des manipes, je n'aurai pas grand chose a raconter anyway.

Enfin, comme me disait un pote, de toute façon quand tu seras permanent, gratter du papier administratif sera ton occupation majeure, donc autant t'entrainer des maintenant. Il a probablement pas tort.

P.S.: Ah et puis quitte a passer sa journée a se faire chier devant l'ordi, j'ai développé un peu l'article sur les écrivains (noms rajoutés, titres de romans, réflexions drolatiques), des fois que ça intéresse quelqu'un.
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2 septembre 2008 2 02 /09 /septembre /2008 16:49
J'ai jamais rien vu d'aussi haut, oh, c'est haut.

Quelques chiffres pour mettre en valeur ce petit week-end prolongé et mémorable:

- 10 heures de bus pour y aller et en revenir.
- 4, pour les étoiles de l'hotel, prix discount.
- 30 kilometres a pied pour découvrir Manhattan, 4 bonnes heures de marche par jour.
- 300 dollars pour la meilleure expérience culinaire de ma vie au Bernardin, 3 étoiles.
- 86eme étage, 320 metres de haut, 19 dollars, 1h30 de queue, 20 minutes au sommet. L'Empire State Building, bien sur.
- 200 photos. Je ne résiste pas a la petite vanité d'en mettre une ici, il faut bien craner un peu.


- 0: Ground Zero, c'est assez surfait. C'a beau etre le site le plus photographié au monde, ça fait assez cheap.
- 2: comme le nombre de stations de métro qui séparent le Upper East Side (l'un des quartiers les huppés) d'un quartier misérable du Queens, ressemblant trait pour trait aux films des années 70-80 se passant dans le Bronx ou Harlem. Rues désertes et cradingues, immeubles lépreux, une ambiance rien moins que rassurante. C'est aussi ça l'Amérique.
- Innombrable: les français. Dernier week-end d'aout (plus labor day que les ricains passent en famille) ou constance? Toujours est-il qu'il était presque rare d'entendre parler anglais a New-York.

Plus de détails, peut-etre, au fil de la semaine.

Et deux autres chiffres pour conclure:
- 25000, comme le nombre d'étudiants a Umass. C'est la rentrée aujourd'hui et le campus a perdu son petit charme post-apocalyptique estival.
- 199, comme le nombre d'articles publiés sur ce blog depuis sa création il y a presque 1000 jours.
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29 août 2008 5 29 /08 /août /2008 16:45
J'ai organisé hier pour mon équipe (i.e. mon boss et sa petite dizaine d'étudiants) un pot a la française: ayant ramené de mes vacances 4 bouteilles de plutot bon pinard (deux Santenay, et deux vins de Bellet, petite production méconnue du pays niçois), je suis allé le week-end dernier a Boston compléter mes achats dans l'une des rares fromageries américaines autorisée, par quelque obscure raison, a importer des "vrais" fromages français, avec du lait cru, des croutes pleines de bactéries, et des odeurs de pieds bien de chez nous. Le bonheur, quoi. Avec en bonus une saucisse seche toulousaine.  

Je crois que tout le monde a plutot apprécié, mais la n'est pas le propos. Encore qu'ils ont fait nettement plus honneur aux fromages qui puent qu'a la ratatouille que j'avais cuisinée dernierement, ce qui n'est pas tres flatteur pour mon ego (surtout que mon ego, il est persuadé que je cuisine plutot bien).

La principale raison pour laquelle j'ai fait ça est la suivante: depuis 7 mois que je suis ici, je suis démoralisé par le coté cheap des célébrations a la ricaine. J'ai déja mentionné le Graduation Day, ses coca light et son cake industriel. Il y a eu également la tenure (i.e. la nomination a vie de mon boss) qui s'est fetée en 1h avec un magnum de mousseux italien a 13 dollars pour 12 et un autre cake sous vide. Pour la soutenance de these de ce début de semaine, on a eu droit a trois bouteille de mousseux italien (un peu meilleur, 13 dollars la bouteille de 75 cls), et ç'a été torché en 45 minutes a la pause déjeuner.
Bref, les célébrations a la française, les pots de these qui durent 6 heures, les repas de labo qui s'étendent de 12h a 15h, les barbecues estivaux, les anniversaires etc, me manquent foutrement. On n'a peut-etre pas de pognon, mais on sait rigoler. La preuve que ce n'est pas dans leurs moeurs, c'est la remarque d'une thésarde "mais c'est pour quoi au fait? tu te maries?". Puis son air de mérou quand je lui ai dit que non, c'était sans raison, juste pour avoir du bon temps (je ne pouvais pas lui dire que c'était parce que leurs pots puent du zboub et que je voulais leur apprendre la vie). 

J'ai donc essayé de les initier, avec un succes mitigé d'ailleurs. Meme si la dégustation a été appreciée et sera peut-etre reproduite, il est resté 1 bouteille et demi de vin. Ce qui veut dire qu'a dix personnes, nous avons bu moins de 2 litres de vin, soit moins de 20cls par personne. Comme dirait un alcoolique de mes amis, ils boivent vraiment comme des pucelles. Il restait également environ un quart de chaque fromage, pourtant pas bien gros, et la moitié de la saucisse. Au bout d'une heure les trois quarts des gens étaient partis, et, pire que tout, meme en picolant, ça continuait partiellement a parler boulot, voire a bosser sur l'ordi. Pas la majorité, mais putain, relax the pressure, guys. Du coup, le boss veut organiser des réunions de travail avec dégustations en parallele. Vive la déconne: quoi de mieux qu'une petite discussion sur la théorie de la reptation pour apprécier un bon bordeaux...

Sur ce, je pars a la découverte de New-York City ce week-end pour la fete du travail.
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