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  • : La vie au labo
  • : Les pensées - j'ose le mot- diverses d'un jeune scientifique ayant obtenu un poste académique à l'Université, après presque trois années en post-doctorat dont deux au fin fond du Massachusetts. Ca parle de science (un peu) mais surtout du "petit monde" de la science. Et aussi, entre autres, de bouffe, de littérature, de musique, d'actualité, etc. Et de ma vie, pas moins intéressante que celle d'un autre.
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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 12:59

Si les choses sont assez claires pour les auditions CNRS (il faut soumettre dans le dossier "papier" un projet de recherche, détaillé, montrant l'adéquation labo-équipe-projet-candidat), elles sont beaucoup plus floues en ce qui concerne les postes MCF.

 

Rappelons tout d'abord les textes du J.O.: outre des pièces purement administratives, on demande de joindre à l'exclusion de toute autre pièce "un curriculum vitae donnant une présentation analytique des travaux, ouvrages, articles, réalisations et activités en mentionnant les travaux qui seront adressés s'il est convoqué pour l'audition".

 

Je pense que le "flou artistique" bien connu est permis de par la formulation ambigüe, notamment le "présentation analytique des travaux".

 

 

A mon humble avis, le CV joint au dossier doit être une version largement boostée (tout en arguant que ce n'est qu'un CV) comprenant:

- le CV classique en deux pages.

- une liste de publis détaillée qui tient si possible sur un recto (bien séparer les publis parues et acceptées d'une part, les soumises d'autre part, et les "en rédaction" en troisième lieu éventuel). Vous pouvez aussi rajouter les conférences, en faisant ressortir les "orales" et "internationales".

- un document de 4-5 pages explicitant en 1-2 pages maximum, dans l'ordre chronologique, chacune de vos expériences passées en recherche (thèse, ATER, post-doc, etc): expliquer en quelques lignes "la" grande question à laquelle vous avez essayé de répondre, et "le" (ou "les") résultat principal de votre étude, avec éventuellement une figure à caractère pédagogique. N'oubliez pas de joindre une page sur vos activités d'enseignement.

- Et enfin, le projet de recherche.

 

J'avais déjà tenté d'aborder la définition de ce qu'est un projet de recherche, je pense avoir maintenant les idées un peu plus claires sur le sujet.

Le mieux est encore de demander expréssément à l'équipe ou au laboratoire ce qu'elle souhaite, mais on doit pouvoir distinguer, grosso modo, deux cas.

Celui où on vous demandera un projet ultra abouti proche de ce qu'on peut attendre au CNRS (réservé généralement aux gros laboratoires ambitieux où le poste n'est pas fléché vers une équipe en particulier) et celui, le plus fréquent, où on restera très vague sur les attentes quand on ne vous dira pas expressément qu'on ne demande pas de projet.

 

En ce qui concerne le deuxième cas de figure, je pense qu'il ne coûte rien de proposer un petit document de deux-trois pages, relativement vague, à la suite des autres, mi-projet mi-lettre de motivation, qui montre au moins que vous avez cherché à comprendre ce que le labo faisait et essayé de vous projeter dans une relation de travail avec l'équipe d'accueil. Le but étant aussi, en ne détaillant pas trop, d'éviter l'écueil du "j'arrive pour faire ça et ça, je me contrefous de vos projets". 

Même si on vous dit explicitement qu'on n'attend pas de projet de recherche, à mon avis ça ne mange pas de pain et peut peut-être, face à des candidatures "bateaux" (dont on soupçonne que le même dossier a été envoyé à tous les postes ouverts), disposer favorablement le rapporteur. 

 

Typiquement, ça donnerait quelque chose comme ça (à ne pas recopier texto, hein):

 

 

Ingénieur généraliste, physico-chimiste  de formation [à adapter à votre parcours], je me suis spécialisé dans [insérer ici typiquement ce qui suit le « Docteur en » sur la page de garde de votre thèse] au cours de mon travail de doctorat et de mon expérience post-doctorale. Je me suis principalement intéressé à [insérer ici une phrase composée de quelques mots clefs permettant d’unifier toutes vos expériences de recherche en une thématique globale et sensée]. Ces travaux m’ont permis d’aborder un grand nombre de techniques expérimentales allant de …, qui pourront être utiles tant dans le cadre des activités de recherche que dans le cadre des enseignements.

J’ai d’autre part au cours de ma formation porté un intérêt important à l’enseignement. [Détailler, par exemple :] Moniteur C.I.E.S. à l’Université XXX pendant mes trois années de thèse, j’ai pu effectuer divers types d’enseignement (...) dans différents domaines (YYY) et à différents niveaux. Etc. 

[Quelques généralités ronflantes sur l’Université de rattachement, puis sur le laboratoire d’accueil, et enfin sur l’équipe de rattachement, du style :]  L’Université ZZZ dispense des formations  diplômantes de renommées internationales et participe à la diffusion de la culture scientifique et technique.

En son sein le laboratoire Machin se focalise sur l’étude de Truc, en plein essor tant fondamental qu’industriel depuis plusieurs dizaines d’années. Ses collaborations internationales académiques comme industrielles en font un acteur de premier plan dans le domaine.

[Si nécessaire, deux mots sur l’équipe]

Mon profil et mes expériences multiples en enseignement me permettront de m’intégrer rapidement à l’équipe enseignante et de m’adapter aux différentes formations.  Je m’investirai pleinement pour enrichir encore les enseignements proposés, que ce soit en cours magistraux, travaux pratiques ou dirigés.

Je suis convaincu d’être parfaitement apte à dispenser des enseignements en [insérer des domaines très vastes] : d’aborder des notions de A,B,C… [Montrer une « vision » de l’enseignement, une approche pédagogique novratrice, du style :] L’approche globale, de la molécule individuelle aux propriétés macroscopiques du matériau en passant par la mise en forme, est extrêmement pertinente dans le cadre des matériaux polymères, et peut être illustrée par exemple en travaux pratiques : [insérer un exemple bateau].

[Un 2ème exemple ne mange pas de pain] 

- Mes expériences en matière de recherche, exposées plus haut, me permettront de m’intégrer rapidement à l’équipe d’accueil et leurs activités de recherche, en apportant mes compétences de [mot clé pertinent ]. [Si vous êtes pile sur le profil recherches, quelques mots pour dire que ça tombe bien. Si vous êtes un peu hors profil, justifiez pourquoi vous êtes quand même génial].

[Passage adéquation entre vous et l’équipe. Exemple: ] Cette approche [bien à moi] visant à [faire ceci ou cela] apportera au groupe, spécialiste de [un peu autre chose mais complémentaire], une vision complémentaire pour [faire des trucs de dingue]. [Justifiez en quoi c’est un truc de dingues qui s’annonce :] Peu d’équipes utilisent cette approche multi-aspects, pourtant parfaitement adaptée à [ce qu'on veut faire]: elle permettra de développer en partenariat avec l’industrie des [machins super] novateurs tels que .

[Quelques exemples concrets :] Récemment, le laboratoire s’est par exemple intéressé à ... Je pourrai m’investir sur cette  thématique et apporter mes connaissances théoriques et expérimentales sur …, thèmes que j’ai abordés au cours de mon travail de thèse. Notamment, pour l’obtention des propriétés souhaitées, je pourrai essayer d’optimiser …

[Vous pouvez aussi proposer de développer une technique que vous maîtrisez mais qui n'est pas utilisée par l'équipe:]   

Cette méthode, bien que novatrice, pourrait être facilement développée au laboratoire. Dans des cas plus complexes, on pourra envisager des collaborations et/ou formations dans des laboratoires plus spécialisés tels que [montrer que vous avez du réseau – subtilement, histoire qu’on ne pense pas que vous allez vous barrer rapidement ou ne bosser qu’avec vos ex-collègues].

 

J'admets tout à fait qu'il y a un petit côté "pipot" à tout cela: toutefois, le but est de ressortir du lot de la vingtaine de candidats, et il suffit parfois, finalement, de peu de choses.  

N'hésitez pas à poster en commentaires ce que vous en pensez... surtout si vous faites partie de comités de sélection.

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 09:08

Puisque cette année je "gère" le recrutement de MCF au sein de mon équipe, quelques réflexions sur le tas:

 

- Si vous contactez un labo après parution officielle du poste sur Galaxie*, faites-le vite.

Depuis deux semaines que les postes sont parus, dont celui que nous proposons, j'ai reçu une vingtaine de mails. Le mois de mars est généralement chargé (enseignements, congrès internationaux): j'ai répondu de bon coeur aux premiers, mais je fatigue de plus en plus, et ce d'autant plus que le candidat a un profil éloigné de celui proposé**. J'imagine que je ne suis pas le seul, et le risque d'avoir une bonne candidature passer inaperçue ou noyée dans la masse devient non nul.

 

- Si vous appelez un labo pour obtenir des renseignements, préparez vos questions. Ca fera meilleure impression que si vous attendez du correspondant qu'il vous raconte tout de lui-même et commencez la conversation par "ben je vous appelle parce que vous m'avez dit que je pouvais vous appeler"...

Au menu, par exemple: demander des précisions sur le projet de recherche, quels sont les enseignements proposés? quel est votre vivier d'étudiants? combien de projets sont en cours dans l'équipe, y en a-t-il un en particulier qui mobilise beaucoup? qu'attendez-vous comme projet de recherches (si vous en attendez un)? avez-vous tel ou tel matériel à disposition? Et, avec un peu de circonspection, la question clé, avez-vous déjà un candidat "favori" (ATER, post-doc du labo, ex-collègue envoyé se former dans le labo d'en face, etc)***?

 

 

* pas forcément le bon plan (en tout cas pour les gros labos qui recrutent quasiment au niveau CR, un peu moins vrai pour les équipes plus modestes), mais sur un malentendu ça peut passer, et puis on fait ce qu'on peut. Il faut savoir que certains labos diffusent l'offre en "avant-première", soit par diffusion auprès de collègues, soit sur les sites des sociétés savantes.

http://laviedemix.over-blog.com/article-conseils-aux-candidats-66722414.html

 

** Je continue à répondre, je crois, à tout le monde, mais mes réponses sont de moins en moins personnalisées et de plus en plus laconiques: "oui, on a bien reçu votre mail, votre profil est intéressant, vous pouvez candidater, c'est un poste ouvert, oui vous pouvez nous téléphoner pour discuter, cordialement".

 

*** le site web du labo peut parfois permettre de se faire une idée sur la question... (par exemple si le profil de poste correspond comme deux gouttes d'eau au CV d'un des contractuels du labo, ou d'un ancien membre).

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 13:42

De par ma profession, je suis amené à être en contact avec un nombre certain d'étrangers vivant en France, post-docs, chercheurs, thésards, etc.

Ils sont indiens, vietnamiens, allemands, argentins, espagnols, américains, italiens, russes...

 

Un grand nombre d'entre eux n'a pas assez de mots pour dire tout le mal qu'ils pensent des français et de la France, ou plus exactement des parisiens et de Paris.

 

C'est généralement plutôt argumenté, probablement pas toujours de mauvaise foi d'ailleurs, et ça tourne le plus souvent autour des stéréotypes classiques: 

Gens grossiers, pressés, fainéants, qui passent leur vie à cloper aux terrasses des cafés sans se calculer, arrogants. Bref, des connards.

Ville sale, pas fun, magasins jamais ouverts (le drame pour les anglo-saxons qui aiment acheter leur livre de poche ou leurs baskets à 23h le dimanche), prix exorbitants. Bref, un pays sclérosé.

 

Et malgré tout, ces gens là, non seulement ne cherchent pas à partir, mais fréquemment se battent pour rester.

Ils ralent, mais ils prolongent leurs contrats, passent les concours de recrutement, postulent dans le privé etc.

 

En fait, je me rends compte qu'ils sont devenus plus français que les français, plus parisiens que les parisiens: jamais contents, mais finalement bien comme ça.

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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 16:58

(qui va rendre le Michelin définitivement has been).

 

B. Verjus est le nouveau (tout est relatif, disons depuis 2-3 ans) critique gastronomique à la mode (à Paris, hein, faut pas déconner): se présentant comme le passionné du beau produit, l'amoureux des chefs, l'amateur éclairé et désinteressé, il est aussi celui qui chronique les restaurants avant qu'ils n'ouvrent, le reporter de l'extrême en immersion dans les travaux, et dont il se murmure qu'une chronique sur son blog permet de booker pour 3 mois le carnet de réservation.

 

Eh bien il va lancer un nouveau guide, modestement appelé "Must Eat", principalement dédié aux "foodies" en goguette à Paris, pour les aider à réserver dans les lieux les plus hypes de la capitale.

 

C'est, comme le déclame son auteur, vraiment un guide d'un nouveau genre; en effet, sous ses dehors objectifs ultra-restrictifs (50 tables dans le guide, choisies avec le plus grand soin par un grand passionné connoisseur), il s'agit purement et simplement de pages de pubs dûment facturées aux restaurateurs (2400 euros la mention dans le guide, tout de même - mais à ce prix là la photo est incluse).

 

Comme le dit Chrisos, difficile désormais de discerner le critique prescripteur apôtre du bon goût du RP de luxe imposant sa présence aux restaurateurs...

et donc comment savoir si un resto est encensé parce qu'il plaît vraiment à l'amateur éclairé ou surtout parce qu'il a "monnayé" d'une manière ou d'une autre cet amour?

 

Rappelons ce que disait sur son blog l'excellent B. Verjus himself lors de la parution du Michelin 2011: "le Michelin fonctionne sur des critères obsolètes voir opaques hérités dune France de combines, arrangements, services, obédiences,... la liste et longue; peut-être la France tout simplement".

 

Heureusement donc qu'il y a les nouveaux chroniqueurs, dont la probité est, elle, sans tâche...

 

 

Le lièvre a été soulevé par un nouveau magazine gastronomique, Alimentation Générale. Et relayé par Antonin Iommi, dont je reproduis ici la photo:

 

Verjus-MUST-EAT.jpg 

On notera bien le ton du mail, mi-mielleux ("chers amis" "plaisir et sincérité habitent la table"...) mi-ego boursouflé ("une idée comme je les aime" - une idée de moi, en somme- "le premier guide qui n'en est pas un" "indispensable") assez caractéristique...

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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 10:02

Vaste question, à laquelle vous ne trouverez pas de réponse ici.

En même temps, s'il y avait une recette miracle, depuis presque 3000 ans, ça se saurait. 

 

Déjà, on se limitera au cas de l'enseignement supérieur, cadre dans lequel je suis amené à évoluer.

 

Il s'agit plutôt de livrer ici quelques interrogations, réflexions, doute existentiel qui habitent le Maître de Conférences débutant donnant ses premiers cours magistraux alors que sa seule expérience dans le domaine de l'enseignement était jusque là d'avoir assuré un TP "clé en mains" rodé depuis 30 ans...

 

 

- Sur la forme tout d'abord:

 

Comme je pense beaucoup de monde aujourd'hui, j'utilise, pour tous mes cours, un support Powerpoint.

 

Pourtant, je ne considère pas cet outil comme forcément très pédagogique (une critique amusante et pertinente de cet outil dans un article récent du NYT).

J'ai par exemple l'impression qu'il pousse l'enseignant à adopter un ton plus "conférence" que "cours", à savoir qu'il aura plus tendance à vouloir "raconter une histoire" que faire réellement un cours, qui selon moi doit être beaucoup plus structuré et rigoureux.

Par contre, bien utilisé, c'est un outil de commodité qui peut justement aider à la structuration du propos.

 

Pour essayer d'optimiser l'utilisation de cette interface, j'essaie de diminuer au maximum le nombre de slides dans mon cours, et de les compléter par beaucoup de commentaires et notes au tableau.

Alors qu'en conférence ou en séminaire je vais utiliser environ 1 slide pour 1min30 de parole, je vais en cours me servir d'un slide pour 3 à 5min de parole, soit en gros 15 slides pour 1h de cours.

A mon avis, rien n'est moins pédagogique qu'une présentation de 100 slides en 1h, où les informations défilent sans que l'on ne soit capable de ressortir les points marquants, essentiels.

 

Idéalement, je pense qu'il faudrait faire encore moins: car j'ai aussi l'impression que la présentation Powerpoint pousse inconsciemment à présenter, en un cours, beaucoup plus de choses que ce que l'on faisait il y a quelques temps (ou tous ces supports n'existaient pas) et donc beaucoup trop d'informations par rapport à ce qu'un élève moyen est capable d'ingurgiter raisonnablement.

Cela dit, ma prof. de chimie en prépa écrivait tout ce qu'elle disait mot à mot au tableau, à l'époque sans aucun autre support, nous laissant à peine le temps de recopier avant d'effacer, et cela n'était pas non plus une bonne méthode: toute notre concentration était portée sur le fait de parvenir à tout recopier avant qu'elle n'efface le tableau, et en ce qui me concerne, j'aurais tout aussi bien pu recopier un texte en islandais, ça n'aurait rien changé.

 

Aujourd'hui, sans parler de la commodité que j'ai déjà évoquée, je ne sais pas s'il est raisonnable, en tout cas dans la plupart des domaines de la physique et de la chimie, de faire un cours sans support du tout, tant la prise de notes les étudiants tombe en désuétude ("Monsieur, est-ce qu'on aura un poly?" au bout de 17 secondes lors du premier cours est un classique).

 

Mais peut-être faut-il néanmoins réfléchir en ces termes: ne pas montrer plus dans un powerpoint de cours que ce que l'on pourrait écrire au tableau de a à z sans trop se presser.

 

 

 

- Sur le fond:

 

Comme je l'ai dit plus haut, un bon cours doit être à mon goût structuré et rigoureux. 

En tout cas jusqu'à un certain degré d'études (L3, M1?).

Sans des bases solides, la formation scientifique est nulle et non avenue.

 

Cela dit, les cours résultants sont souvent austères, et si un élève de prépa accepte généralement de "bachoter" ou "bourriner" (cette façon de fonctionner étant généralement perçue comme l'essence même de la formation), c'est moins le cas d'autres formations ou passé un certain âge.

On peut remédier un poil à ce cadre formel par le biais de formations très appliquées de type BTS, où les "équations" sont ramenées à "ce qui sert dans la vraie vie", mais le problème est alors que les dites équations sont souvent perçues comme une sorte de "deus ex machina" jamais remis en cause, dont on sait se servir mais qu'on n'a pas vraiment besoin de comprendre.

 

Toutefois, lorsque l'on forme des futurs ingénieurs ou chercheurs, il faut quand même qu'à un moment donné les élèves saisissent la notion de ce qu'est un modèle physique: la notion d'hypothèses, de bornes d'application de ces hypothèses, etc.

En bref, il faut essayer de leur faire prendre un peu de recul: jusque là, on leur a montré les outils, maintenant il faut apprendre à s'en servir de façon autonome.

On passe alors à des explications plus dites "avec les mains", où comment essayer de faire comprendre la physique d'un système sans forcément refaire pas à pas tous les calculs oiseux dont on trouve les résultats dans tous les textbooks (tout en supposant, ce qui est parfois une hypothèse forte, que les étudiants seraient capables de refaire les dits calculs).

C'est un autre type d'enseignements, plutôt réservé à des élèves M2, dernière année d'école d'ingénieurs, voire pour des ingénieurs souhaitant acquérir des connaissances sur un sujet neuf pour eux.

C'est avec ce type d'enseignements que je suis le plus à l'aise, car c'est celui auquel j'ai été confronté quasiment exclusivement lors de mes 4 dernières années en tant qu'élève. Et aussi, ne nous leurrons pas, parce que moi-même, presque 10 ans après, j'aurais parfois un peu de mal à refaire tous les calculs...

Parfois, je me fais donc le reproche de ne pas savoir faire un bon vieux cours "bourrin", avec une démonstration ficelée de a à z d'un problème donné (faites ce que je dis, pas ce que je fais).

 

Pour conclure, que faire quand on se rend compte qu'aucune des deux méthodes n'est bien perçue par les élèves? Quelle serait la troisième voie?

 

Il faut quand même noter que les attentes dépendent fortement du public et donc de la formation dans sa globalité. Et que, le plus souvent, l'enseignant n'est absolument pas informé de ce genre de "détails": d'où viennent les élèves, quelle a été leur dominante, ont-ils des bases de la matière enseignée, attend-on une formation théorique ou au contraire très appliquée, etc.

Pour avoir participé à quelques réunions pédagogiques, il me semble que ces questions sont rarement discutées et que très peu de monde est capable d'y apporter des réponses précises ("quoi, ils ne voient plus ça en L2? Ah merde, c'est pour ça que personne n'a su faire la question 1 de mon exam..."). 

 

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 12:10

Certaines UEs sont placées chez nous "sous surveillance". Ca n'est pas très engageant et ça veut bien dire ce que ça veut dire: si vous n'avez pas assez d'inscrits, l'UE n'ouvrira pas.

L'idée est comme à la SNCF de rationaliser et de rentabiliser (que ce soit une vision pertinente du service public et de l'Enseignement Supérieur est un autre débat - que l'on nous paye pour assurer un service d'enseignements qui n'ont pas lieu aussi).

 

Toutefois, le calendrier me laisse une fois de plus pantois.

 

Les cours du second semestre reprennent cette semaine.

Pourtant, les inscriptions sont ouvertes jusqu'à mi-mars, et une réunion "au sommet" entre la direction de l'Ecole et la direction de la scolarité aura lieu dans une dizaine de jours pour décider quoi faire des UEs "sous surveillance".

 

Donc, nonobstant le fait que c'est déjà à nous, pauvres cons d'enseignants en première ligne, d'annoncer aux élèves, comme on peut, que finalement le cours auquel ils se sont inscrits n'aura pas lieu, il faudrait en plus assurer "gratos" les trois premiers cours, le temps que la direction se décide, avant de fermer les portes au nez des élèves.

 

Et pendant ce temps là, on m'explique que, huit mois après la fin de l'année scolaire, les papiers pour les heures complémentaires de l'an dernier n'ont toujours pas été envoyés à la comptabilité, et qu'il manque de toute façon une autorisation de je ne sais quel connard de je ne sais quel service pour que ça soit payé.

 

On croit rêver, non?

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 09:50

Je fais depuis six mois environ régulièrement la navette entre deux établissements d'enseignement supérieur et de recherche français parisiens (pour faire simple, mes cours ont lieu à un endroit, ma recherche à l'autre).

 

A l'entrée, dans les deux cas, nous avons des journaux en libre service.

 

Dans l'un, en plus des gratuits, Libération.

Dans l'autre, les Echos et la Croix.

 

Saurez-vous deviner lequel est une école d'ingénieurs?

 

Heureusement, on trouvera l'Equipe aux deux endroits. 

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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 08:47

Cela fait quelques années que j'essaie d'organiser, quelques fois par an, des restos "de groupe" avec mes amis les plus proches. L'idée est de passer un moment festif à 10-15, autrement que dans un pub ou chez l'un d'entre nous.

Trouver un restaurant adapté à l'évènement n'est pas toujours chose aisée même à Paris, il faut s'y prendre pas mal à l'avance et réunir plusieurs facteurs notamment:

- si possible un salon privé ou au moins une configuration type table d'hôtes un peu à l'écart du reste de la salle (un groupe est souvent bruyant et un peu pénible pour les autres clients). Je pense aussi qu'il est bon de miser sur des restos qui ont l'"habitude" de ce genre de choses...

- un tarif qui colle: usuellement je mise sur une addition finale autour de 50 euros tête picole comprise, donc il faut trouver un menu dans les 30-35 euros, si possible avec du choix (les restaurateurs imposent assez souvent un menu unique pour les groupes, ce qui rajoute de la complexité pour l'organisateur, qui doit s'assurer que tout le monde aime ceci, préfère cela, etc).

- une cuisine "classique" qui pourra convenir à tout le monde: il faut a priori éviter le chinois qui propose de la salade de méduse ou le resto qui ne donne que dans les abats... cela dit, on évitera aussi les restos spécialisés dans l'équipe de rugby ou l'école d'ingénieurs en goguette type le Flam's ou Nos ancêtres les gaulois (le J'Go, quoiqu'un cran au-dessus, rentre selon moi aussi dans cette catégorie).

L'idée est tout de même un peu de bien manger (et de bien boire).

 

Pour faire ma recherche, je passe pas mal de coups de fil, je me fie au bouche à oreille ou aux fins gastronomes que je connais et à mes expériences "en solo" (tiens, est-ce que ce resto pourrait convenir pour une soirée entre potes?).

Quelques rares sites web bien faits précisent également la possibilité de privatiser une salle ou l'existence de salons privés.

Le Fooding dans son moteur de recherche indique une catégorie "13 à table" mais qui renvoie un peu tout et n'importe quoi, ou en tout cas ne détaille pas vraiment le caractère privatisable ou non du restaurant.

Récemment, ParisbyMouth a édité un article sur ce sujet, plutôt bien fait, que je vais essayer de compléter ici. 

 

Une fois tous ces critères pris en compte, le choix est en fait suffisamment restreint pour que jusqu'à présent nous soyions toujours assez bien tombés.

 

- Le meilleur rapport qualité-prix: Pramil.

9 rue du Vertbois 75003 Paris, http://www.pramilrestaurant.fr/

Menu assez inventif à 30 euros (tout n'est pas génial, mais il y a toujours de la recherche et de l'effort), accueil et résa sympa et accommodante, service au top, salle du fond privatisable pour 12 personnes maximum. Même la disposition des tables pour 12 personnes était optimisée pour faciliter la discussion.

Le récit du repas ici: http://laviedemix.over-blog.com/article-the-beast-91316889.html

 

- La meilleure ambiance: les Papilles.

30 rue Gay-Lussac, 75005 Paris http://www.lespapillesparis.fr/

Un précurseur dans le style cave à manger.

On est en fait placé dans la cave du restaurant (est-ce bon pour les bouteilles?), donc au milieu des vins sur une grande table d'hôte (12 minimum, me semble-t-il, et jusqu'à une quinzaine). Pour le coup, la salle est vraiment top, accordée au "concept", et le service est excellent dans son registre "cool avé l'accent mais qui sait gérer un resto".

La charcuterie est énorme, la bouffe est à la bonne franquette, servie dans des grands plats, le choix des vins est important. 

Quelques moins: les prix s'envolent assez facilement. La charcuterie en apéro est loin d'être à l'oeil, et le droit de bouchon est plutôt élevé (7 euros sur les bouteilles à rajouter aux prix déjà plus resto que cave, 14 sur les magnums. Cela dit depuis que j'ai vu 9 euros sur des bouteilles à 15 plus rien ne m'étonne...).

Menu unique (31 euros pour E+P+F+D imposé: il me semble que le prix a un peu baissé par rapport à il y a quelques années, à moins que ça n'ait tellement augmenté ailleurs...), donc toujours un peu risqué ou rédhibitoire pour certains, même s'ils jouent plutôt la carte du consensus.

 

- Le plus ludique: le Bistrot du Sommelier.

97 bvd Haussmann, 75008 Paris http://www.bistrotdusommelier.com/

Le bistrot de P. Faure-Brac, grand sommelier de son état (j'aime beaucoup ses livres aussi).

Le "concept" est simple: c'est le menu qui est adapté aux vins, pas le contraire: bref, le vin a la vedette. On vous fait goûter 4 vins à l'aveugle (avec une carte de France posée sur la table), on discute avec le sommelier, etc. En même temps, on mange. La cuisine est de bon niveau sans être mémorable, les vins sont très intéressants, souvent originaux, et les sommeliers ultra-compétents quel que soit votre niveau.

Deux salons, l'un pour une dizaine de personnes, l'autre pour une vingtaine.

Un peu plus cher que les autres (menu "crus émergents" à 65 euros avec une grosse inflation puisqu'il était à 50 il y a quelques années).

 

- Le plus "comme à la maison": la Cave Schmidt.

181 rue du Lourmel, 75015 Paris

Je n'y suis pas retourné manger depuis que ç'a été repris par S. Schmidt (ancien chef éxécutif du Violon d'Ingres de Constant). Auparavant c'était la Cave de l'Os à Moëlle.

Cela dit je suis rentré un soir discuter avec le serveur et le principe est resté le même.

Deux tables d'hôtes pour une douzaine de personnes chacune.

Formule à 27 euros avec une soupe, un buffet de charcuterie-crudités, un plat chaud type "ragoût", et buffet de fromages et desserts. On se lève pour se servir, et idem pour le vin. Choix important de bouteilles à tous les prix (des Côtes du Ventoux à 10 euros jusqu'à des vins de P. Pacalet pas loin de 100...). Gros point positif: pas de droit de bouchon.

Pas de choix pour le plat principal mais ça passe.

Largement d'un autre niveau que la Cantine des Tontons qui fait dans le même registre à des prix comparables (je n'en ai pas parlé sur ce blog, mais c'était juste correct pour un EVG, ce qui veut tout dire...).

 

- Le plus "pro": l'Ambassade d'Auvergne.

22 rue du Grenier Saint-Lazare, 75003 Paris http://www.ambassade-auvergne.com/internet/c_inetpub/index.asp?lang=fr

Bib gourmand et connu comme le loup blanc, cette gigantesque institution auvergnate de Paris possède plusieurs salons de toutes tailles, de 12 à 40. Ils proposent plusieurs menus de groupe, de 41 à 68 euros tout compris (vin, café, eau etc, voir sur le site web).

La cuisine est "solide" et goûteuse, du bol de salade de lentilles au lard à l'aligot servi "traditionnellement", la déco un peu vieillotte dans le style "table bourgeoise des provinces reculées). 

Super rodé en amont (site web bien fait, résa possible en ligne depuis des années) comme en aval (service carré et que rien n'étonne).

 

- Le plus "épatez vos visiteurs américains": le Coupe-Chou.

9 rue de Lanneau 75005 Paris http://www.lecoupechou.com/

Dans une petite rue déserte du quartier Latin, une belle bâtisse Louis XIII couverte de lierre. A l'intérieur, pas de salons à proprement parler, mais plein de coins et recoins, salles plus ou moins grandes, permettant un peu "d'intimité" de 15 à 100 personnes... alcoves, poutres apparentes, so Paris en somme.

Une formule à 32 euros qui, sans être une bonne affaire, se tient. D'un point de vue gastronomique, on trouvera (beaucoup) mieux au même prix, mais l'ambiance carte postale se paye sans que l'on ne crie au scandale.

Dans le genre, d'après mes souvenirs, c'est plutôt mieux que le Procope ou autres restos/brasseries "historiques" qui occupent le même créneau, et où la cuisine fait maintenant franchement trop Métro...

 

 

Prochainement, nous essayons Astier, près de République (44 rue J.P. Timbaud 75011), qui dispose d'une salle en étage pouvant contenir une quarantaine de personnes prévue pour les repas de groupe, et des menus correspondants (35 euros pour E+P+F+D ou 50 avec boissons comprises). On ne sera probablement pas seuls, mais nous aurons une grande table. So far so good, accueil plutôt sympathique au téléphone et par mail, et très réactif. On verra la suite. http://restaurant-astier.com/

 

Une option envisagée mais pas encore mise en pratique est Dans les Landes (119 bis rue Monge 75005 Paris), resto à tapas que j'ai bien aimé. Les tapas peuvent rajouter un côté fun au repas de groupe, même si les prix ont du coup tendance à s'envoler. Par contre, leur grande table fait 16 personnes, et on m'a dit au téléphone qu'à 12, le reste serait occupé. Le reste est plutôt tables de 2 ou 4, avec peut-être une de 8. De plus elle est centrale, mais l'ambiance est du genre bruyante et festive. En été, la terrasse rajoute peut-être un peu de flexibilité. 

 

On peut aussi mentionner l'Ordonnance, près de Mouton-Duvernet (51 rue Halle, 75014), qui, sans être spécialisé dans le "groupe", possède une petite "deuxième salle" que l'on peut accommoder pour recevoir une ou deux longues tables d'une douzaine de personnes chacune. La cuisine m'avait bien plu, la carte des vins sort un peu des sentiers battus. S'il y a deux tables, on est quand même un peu serrés et ça devient vite bruyant.

 

La Ferrandaise (8 rue de Vaugirard 75006 Paris), bistrot de bon niveau, propose des offres "privatisation", mais probablement plutôt pour une vingtaine voire quarantaine de personneshttp://www.laferrandaise.com/

Certains "petits" restos, comme le Caffe dei Cioppi, ou le Jeu de Quilles peuvent être aussi entièrement privatisés, mais je pense que la aussi on est plus dans la vingtaine de personnes, et il faut probablement demander un devis.

 

Enfin, ParisbyMouth mentionne Drouant, qui doit être une option la aussi très pro avec plusieurs salons de tailles différentes, mais sachez que les menus tout compris sont plutôt dans les 100 euros minimum, on ne joue plus tout à fait dans la même cour... http://www.drouant.eu/fr/les-salons/0-6-1-1.html

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 16:53

Il est temps de créer une nouvelle catégorie sur ce blog, intitulée "je pige pas".

 

Il y a plein de choses que je ne pige pas, mais je me focaliserai surtout sur celles où je peux faire preuve d'énormément de mauvaise foi et écouler un peu de misanthropie comme soupape de sécurité de ma santé mentale.

 

Aujourd'hui, je ne pige pas pourquoi ceux qui puent vraiment de la gueule:

- n'arrêtent pas de parler.

- et tiennent absolument à te parler à 10 cms des narines au point que si tu fais un pas en arrière, ils font un pas en avant. 

 

Je ne parle pas de ceux qui puent de la gueule une fois de temps en temps, parce qu'ils n'ont pas assez dormi, ont mangé un aïoli, ou ont trop picolé la veille, je parle de ceux qui puent de la gueule au point qu'en dix minutes tu as mal au crâne comme si tu étais resté toute la journée enfermé dans une pièce de 2m2 non aérée.

Ceux dont on se demande comment ils peuvent encore ignorer à 50 piges que leur haleine pourrait servir d'alternative aux boules puantes.

 

L'archétype du mec à la bouche moisie était mon prof de physique de prépa, qui ne préférait rien que nous expliquer les montages électroniques en long en large et en travers en gros plan comme s'il allait nous rouler une pelle.

 

Il y a peu, j'en ai rencontré un largement en dessous de ce niveau, mais a jeun ça écoeure vite, et le face-à-face avant de bouffer n'en finissait pas...

 

Alors, comment expliquer ce lien de cause à effet, cette propension à ne jamais s'arrêter de parler et cette quasi-volonté de s'assurer que tu ne peux pas fuir ou au moins t'éloigner à peine?

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 10:11

Comme l'a dit un grand philosophe, "on n'est pas à l'abri de la gentillesse des gens".

 

Rien n'est plus insupportable pour moi que quelqu'un qui essaie de m'aider alors qu'il n'a visiblement aucune arme pour le faire, le résultat étant inévitablement de la perte de temps pure et simple.

 

Exemple:

 

- "Est-ce que Machin est là?"

- "Non"

- "Vous savez quand il rentre?"

- "Pas exactement mais il devrait être là dans l'après-midi".

- "Très bien, je rappellerai (ou je repasserai)".

Durée: 12 secondes.

 

- "Est-ce que Machin est là?"

- "Non mais si vous voulez je peux essayer de le joindre sur son portable...

Ah en fait je ne trouve pas son numéro...

Je peux lui laisser un message, attendez deux secondes que je trouve un post-it...

Comment s'écrit votre nom? M comme Nadine ou N comme Marcel?

Et quel est votre numéro de poste pour qu'il vous rappelle?

C'est à quel sujet?"

...

Durée: 12 minutes.

Efficacité: nulle, puisque 9 fois sur 10 on finit de toute façon par rappeler soi-même.

 

 

Exemple 2:  

 

- "Est-ce que vous connaissez tel règlement?"

- "Non"

- "Ok, merci". (Eventuellement "est-ce que vous connaissez quelqu'un susceptible de le connaître?")

 

- "Est-ce que vous connaissez tel règlement?"

- "Non mais j'en connais un qui n'a pas grand chose à voir mais peut-être un peu quand même donc je vais vous l'expliquer en long en large et en travers".

 

Ou variante:

- "Non mais allons voir si José est au courant, suivez-moi".

José n'est pas au courant mais pense que Benoît a déjà vu ça, Benoît nous emmène voir Micheline, et on se retrouve en procession dans les couloirs à 15 pendant 2h, pour finir par repartir avec autant de réponses contradictoires que d'interlocuteurs.

 

 

Donc, par pitié, no bullshit: si vous n'avez aucune idée de la réponse à une question précise, ne tournez pas autour du pot 3 heures, ce n'est pas grave. Au contraire, ça me fera gagner du temps.

 

 

Ce qu'il y a d'étrange, c'est que certains semblent rechercher ce genre de dialogues profondément inutiles.

 

Pas plus tard qu'hier, un brave homme me demande:

- "Savez-vous si le Professeur Bidule est là?"

- "Non, car je ne connais pas ce Monsieur"

- "Le Professeur d'électrotechnique appliquée?"

- "Non, je ne connais toujours pas ce Monsieur, je n'appartiens pas à ce labo".

- "Mais si, un grand, brun, un peu chauve".

- "Eh merde".

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